Le 26 octobre 1874 (un lundi), la Société municipale de Secours mutuels des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe, donnait, à 2 h., au théâtre des Gobelins, un concert au profit de sa caisse des retraites.
La rue Bourgon et la rue du Tage ont été mises en sens unique le lundi 31 juillet 1933.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Une bagarre s'étant produite la nuit dernière dans l'intérieur du bal de
l'Alcazar, avenue de Choisy, les gardes républicains de service à cet endroit
furent appelés pour expulser les perturbateurs.
Un de ces derniers, Jean Rollanger, âgé de dix-huit ans, né à Metz,
mégissier, demeurant rue Jonas prolongée, s'arma d'un couteau et vint menacer le
garde républicain Taron, de la caserne Mouffetard.
Ce garde, croyant qu'il allait être frappé, tira, dans sa précipitation à se
défendre, un coup de revolver sur son agresseur.
Rollanger, atteint au ventre par la balle, s'affaissa, après avoir fait
quelques pas et il a été transporté mourant à l'hôpital Cochin. M. Rocher,
commissaire de police, a ouvert une enquête sur cette affaire.
Singulier pari - 1891
Singulier pari
Le Figaro ― 25 août 1891
Nous doutons fort que le pari suivant soit du goût des baigneurs du high
life. Il faut en effet n'être pas très dégoûté pour accepter de faire la planche
en pleine Bièvre, à la hauteur du n° 65 de la rue Croulebarbe. A cet endroit, le
pauvre ruisseau, large au plus d'un mètre cinquante, sert de dépotoir aux
mégissiers qui travaillent sur ses bords.
Bravement le parieur, un Belge, nommé Benoit Bydekerke, bronzier de son état,
s'est mis hier, à deux heures de l'après-midi, dans le costume primitif de notre
père Adam, et, pour gagner l'enjeu - cinq francs, pas davantage - a plongé dans
la Bièvre.
Il en sortait triomphant lorsqu'un agent de police a surgi du milieu des
spectateurs et l'a conduit au poste.
Benoît n'avait pas pensé que, des fenêtres voisines, plus d'un œil pudibond
pouvait le contempler !
Faits divers
Terrible méprise - 1897
Quartier de la Maison-Blanche.
Terrible méprise
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Un accident des plus sérieux a eu lieu hier matin, 4, rue Jean-Marie
Jégot, à la Butte-aux-Cailles.
À cette adresse est installé un dispensaire appartenant la Société
philanthropique. L'établissement tenu par des sœurs de l'ordre de Saint-
Vincent-de-Paul.
Chaque jour, les malades indigents du quartier y sont reçus en
consultation. Ils sont examinés la docteur Paul G… qui leur prescrit
le traitement qu'ils doivent suivre. Les sœurs sont ensuite chargées de
faire prendre aux malades les médicaments nécessaires et d'opérer les
pansements ordonnés par le médecin.
Beaucoup d'enfants sont amenés à cette consultation chaque matin. Parmi
eux, figurait depuis temps le jeune Eugène Nado, âgé de six semaines, fils
d'un gardien de la paix du treizième arrondissement, demeurant à côté du
dispensaire.
Le pauvre petit étant affligé d'une ophtalmie purulente, le docteur G...
avait ordonné que chaque matin on lui injectât dans les yeux, à l'aide d'une
seringue en verre, une solution d'acide borique.
La sœur Marthe, âgée de quatre-vingts ans, était chargée de ce soin
quotidiennement. Les médicaments sont placés dans une armoire où se trouvent
également divers produits chimiques.
Hier matin vers neuf heures, par une erreur inexplicable, la sœur Marthe
se trompa de flacon, remplit la petite seringue d'acide azotique, prit
ensuite l'enfant sur ses genoux, et après lui avoir placé un tampon de ouate
sur l'oeil gauche elle injecta le droit avec le corrosif.
Les cris déchirants du pauvre bébé lui révélèrent sa méprise, mais il
était trop tard. L'acide azotique avait absolument brûlé l'œil, qui est
perdu, puis il s'était répandu sur le visage de la victime, y causant des
brûlures graves. L'autre œil a été également brûlé, car la ouate s'était
imprégnée de liquide.
Cependant, le docteur, appelé à la hâte, conserve le léger espoir de
sauver le cristallin de l'œil gauche, mais il ne peut en répondre encore. M.
Rémongin, commissaire de police, a informé aussitôt le Parquet. Dans
l'après-midi, M. Jolly, juge d'instruction, s'est rendu au dispensaire, où
il a procédé à une première enquête.
Cet accident a provoqué une vive émotion dans le quartier de la
Maison-Blanche.
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.