La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.
En 1892, Mesdemoiselles Dufrène, disposant de hautes références, donnaient des leçons d'italien au 27 de l'avenue des Gobelins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins.
M. Auguste Vandecrane, 27, rue Vandrezanne, traversait l'avenue des Gobelins,
la nuit dernière vers deux heures et demie, et voulut passer entre deux
voitures, mais il ne remarqua pas que l'une était remorquée par l'autre et non
éclairée. Pris dans la, corde qui reliait les deux voitures, il a été grièvement
blessé à l'épaule droite.
Hier matin, boulevard de l'Hôpital, en face le 121, un taxi conduit par
Joseph Boury, 8, ruse des Portes-Blanches, a été heurté par une voiture attelée
d'un cheval et conduite par le nommé Clozeau de Linas (Seine-et-Oise). M.
François Daubée, étudiant, vingt-deux ans, qui occupait le taxi a été blessé par
des éclats de verre. Il est à la Charité.
Drame de la jalousie - 1923
Drame de la jalousie.
L'Humanité ― 21 décembre 1923
Hier matin, Mme Aubry, 14, rue du Moulin-de-la-Pointe, a tué
d'un coup de revolver son mari Léon Aubry, égoutier, qui dilapidait
son salaire avec une maîtresse et menaçait de quitter sa femme et
ses trois enfants.
Faits divers
Terrible méprise - 1897
Quartier de la Maison-Blanche.
Terrible méprise
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Un accident des plus sérieux a eu lieu hier matin, 4, rue Jean-Marie
Jégot, à la Butte-aux-Cailles.
À cette adresse est installé un dispensaire appartenant la Société
philanthropique. L'établissement tenu par des sœurs de l'ordre de Saint-
Vincent-de-Paul.
Chaque jour, les malades indigents du quartier y sont reçus en
consultation. Ils sont examinés la docteur Paul G… qui leur prescrit
le traitement qu'ils doivent suivre. Les sœurs sont ensuite chargées de
faire prendre aux malades les médicaments nécessaires et d'opérer les
pansements ordonnés par le médecin.
Beaucoup d'enfants sont amenés à cette consultation chaque matin. Parmi
eux, figurait depuis temps le jeune Eugène Nado, âgé de six semaines, fils
d'un gardien de la paix du treizième arrondissement, demeurant à côté du
dispensaire.
Le pauvre petit étant affligé d'une ophtalmie purulente, le docteur G...
avait ordonné que chaque matin on lui injectât dans les yeux, à l'aide d'une
seringue en verre, une solution d'acide borique.
La sœur Marthe, âgée de quatre-vingts ans, était chargée de ce soin
quotidiennement. Les médicaments sont placés dans une armoire où se trouvent
également divers produits chimiques.
Hier matin vers neuf heures, par une erreur inexplicable, la sœur Marthe
se trompa de flacon, remplit la petite seringue d'acide azotique, prit
ensuite l'enfant sur ses genoux, et après lui avoir placé un tampon de ouate
sur l'oeil gauche elle injecta le droit avec le corrosif.
Les cris déchirants du pauvre bébé lui révélèrent sa méprise, mais il
était trop tard. L'acide azotique avait absolument brûlé l'œil, qui est
perdu, puis il s'était répandu sur le visage de la victime, y causant des
brûlures graves. L'autre œil a été également brûlé, car la ouate s'était
imprégnée de liquide.
Cependant, le docteur, appelé à la hâte, conserve le léger espoir de
sauver le cristallin de l'œil gauche, mais il ne peut en répondre encore. M.
Rémongin, commissaire de police, a informé aussitôt le Parquet. Dans
l'après-midi, M. Jolly, juge d'instruction, s'est rendu au dispensaire, où
il a procédé à une première enquête.
Cet accident a provoqué une vive émotion dans le quartier de la
Maison-Blanche.
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.