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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.


En 1929, il y avait une maison de tolérance au 9 du boulevard Blanqui.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Le manchot avait les doigts crochus - 1932

Le manchot avait les doigts crochus !

Le Journal ―11 août 1932

Mme Jeanne Vitrang, blanchisseuse 53, avenue de Choisy, constatait hier en rentrant du lavoir, que la porte de son domicile avait été fracturée et son logement cambriolé. Une montre, des billets de banque et du linge, le tout représentant environ 2.000 francs, avaient disparu. Ayant appris par des voisins qu'on avait vu rôder aux abords de la maison un manchot, la blanchisseuse rendit au commissariat de police du quartier Maison-Blanche pour y porter plainte.

Des recherches furent entreprises aussitôt et bientôt on retrouvait le voleur Léon Courtais, 60 ans, pensionnaire de l'hospice d'Ivry, fort occupé, dans un débit voisin du lieu de ses exploits, « liquider » la partie monnayée de son butin.


 Jetée dans le fossé - 1897

Jetée dans le fossé

Le Figaro — 28 juin 1897

Des gardiens de la paix ont trouvé, hier matin, à quatre heures, dans le fossé des fortifications, en face de la rue du Château-des Rentiers, une femme Augustine Jourdan, âgée de trente-huit ans, demeurant avenue d'Italie. Cette femme a dit, d'abord, aux agents qu'elle avait fait une chute accidentelle puis, se ravisant, elle a déclaré qu'elle avait été précipitée dans le fossé par deux hommes et une femme parce qu'elle avait refusé de leur donner l'argent qu'elle avait sur elle.

La femme Jourdan qui se plaignait de vives douleurs internes a été conduite à l'hôpital Cochin.


LIEUX DU TREIZIÈME

 La rue des Peupliers vue par Jules Marys - 1908

La rue des Peupliers

vue par Jules Mary (1908)

Extrait de "Perdues dans Paris"

Un des coins de Paris, misérable et sinistre. La longée des fortifications plantées d'arbres en double ou triple rangée, le côtoie pourtant de verdures plaisantes durant la belle saison, mais, en réalité, sépare pour ainsi dire cette région parisienne du reste du monde. Du haut de la rue des Peupliers  ― qui n'est pas une rue mais un simple tracé d'une voie que ne borde aucune habitation digne de ce nom ― regardez vers les fortifications et vous apercevrez en face de vous, à droite et à gauche, un chaos de misérables taudis et de cabanes en planches, de maisonnettes à demi ruinées, bâties au hasard, jamais achevées, ouvertes à tous les vents, carreaux brisés ou fenêtres défoncées, vestiges d'une ville, qu'un fléau vient de ravager. En quelques enfoncements de terrains, cachées derrière des palissades, des voitures de pauvres forains, toutes petites et se faisant très humbles, pour échapper au regard des hommes, de ces voitures comme vous en voyez par les routes, traînées par un cheval étique et poussif, ou par un âne aux bons yeux de résignation philosophique... le plus souvent par le mâle ou la femelle dont c'est la demeure, pendant que trottent, tout autour, des enfants pieds nus, jambes nues, et que, sur quelque paillasse à l'intérieur, d'autres enfants gémissent. Que font-ils là, derrière ces palissades, les habitants de ces voitures ? On ne le sait. D'où viennent-ils ? Comment y vit-on ? De quels expédients et de quels profits ? On ne l'a jamais su. Autant de problèmes de la misère, du malheur, aussi bien que de la paresse et du vagabondage. Tout ce coin de la grande ville disparaîtra quelque jour, remplacé par les confortables maisons modernes (*), mais, en ce moment encore, il apparaît comme une lèpre qui ronge Paris, à deux pas des élégances bien peignées du parc de Montsouris, en face des boulevards solitaires taillés dans le glacis des fortifs, fermé par la poterne des Peupliers et la porte de Bicêtre, animé seulement par quelques chantiers de charpentes, par des guinguettes en planches peintes en rouge, établissements de hasard, cantines d'ouvriers des chantiers. Ceux qui achèvent le percement de la rue ont adopté le Repos de la Montagne, enseigne affriolante d'une auberge étrange, invraisemblable, haute de deux mètres, et large de cinq ou six... perchée sur un talus... Le long de toutes ces choses, aux fenêtres, sur les palissadés, par terre, sur les voitures, sur les démolitions, s'épandent des linges de toutes les couleurs, lessives à l'essorage.

C'est dans ce quartier, où nous avons déjà conduit nos lecteurs, que l'auto de Dédé venait de déposer les Sambut emportant Modeste comme une proie…

Dans ce quartier que domine là-haut, hors des murs, en un appel sinistre, l'hospice formidable de Bicêtre, refuge de vieillards il est vrai, mais asile des insensés et des enfants idiots, cage grillée des fous furieux et des alcooliques…



(*) Voir : Inauguration d'habitations à bon marché dans le XIIIè arrondissement (1933)

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

M. Steeg, maire de Berlin, à l'école de la rue Küss

Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)

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M. Félix Faure dans le 13è

Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)

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Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.

On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)

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La nouvelle place d'Italie en haut de la rue Mouffetard.

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