Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.
C'est par un décret impérial du 27 février 1867 que la rue de la Barrière des Gobelins prit le nom de rue Fagon et que la rue des Deux-Moulins prit celui de rue Jenner.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une
enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la
maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C.
âgée de trente-cinq ans.
La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher
quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au
suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et
n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.
L'instruction se poursuit.
MONSIEUR LECOQ.
On arrête... - 1916
On arrête...
Le Matin ― 25 janvier 1916
13e arrondissement. On arrête, avenue des Gobelins, Mme
Papillon, demeurant route de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre, pour
scandale dans une salle de spectacle et outrages aux agents. Elle
est envoyée au Dépôt. ― Mme Brillot, demeurant boulevard Victor,
est frappée d'un coup de couteau, hier soir, rue du Banquier, par
un inconnu. Elle est transportée à la Pitié. ― Boulevard
Auguste-Blanqui, au cours d'une discussion, Albert Bouclomot,
débardeur, demeurant à Ivry, frappe d'un coup de couteau son
adversaire, Léon Raterre, journalier, rue de Charenton, et le
blesse grièvement. Il est arrêté et envoyé au Dépôt. Le blessé est
transporté à la Pitié.
Lu dans la presse...
M. Félix Faure à l’École Estienne
M. Félix Faure à l’École Estienne
Le Figaro - 2 juillet 1896
Si nous ne sommes pas parmi les plus chauds partisans du développement exagéré
de l'instruction primaire et secondaire, développement que la municipalité déplore
déjà à cause du nombre de déclassés et de solliciteurs furieux qu'il a créés,
nous avons au contraire la sympathie la plus vive pour les écoles professionnelles.
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra
une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers
distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur
apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible.
C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de
sa présence l'inauguration de l'école Estienne.
Qu'est cette école? Son nom, celui du Motteroz du seizième siècle, l'indique.
Elle a pour but de former des ouvriers habiles et instruits pour les arts et
les industries du livre.
L'enseignement est gratuit. La cantine scolaire est gratuite également pour
les élèves habitant Paris.
Les élèves sont externes. Ils entrent à l'école à 8 h. 1/2 du matin et en
sortent à 6 heures du soir.
La durée des cours est de quatre ans. Pendant le premier semestre de la première
année, les élèves passent par tous les ateliers de l'école, et ils sont ensuite
répartis, suivant les aptitudes reconnues par la Commission de surveillance,
dans les ateliers où ils feront leur apprentissage.
Les matières enseignées sont de deux sortes :
ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
Typographie : Fonderie de caractères. – Composition,
– Impression (presses à bras et machines). –Clicherie et galvanoplastie. Reliure : Reliure. – Dorure sur cuirs. – Dorure sur tranches.
– Marbrure. Gravure. Gravure sur bois. – Gravure sur acier. –Gravure
sur cuivre en creux et en relief. –Impression en taille douce. Lithographie :
Dessin et écriture lithographiques. – Chromo-lithographie. – Gravure sur pierre.
– Autographie. – Impression. Photographie : Photographie et
procédés. – Photogravure. – Phototypie.
ENSEIGNEMENT THÉORIQUE
Langue française. Histoire et géographie. Notions de mathématiques.
Sciences physiques et naturelles appliquées aux arts et industries du Livre.
Histoire de l'art. Histoire du Livre. Modelage. Dessin à vue et dessin industriel.
Écriture. Gymnastique et exercices militaires.
Un certificat d'apprentissage est délivré aux élèves à la fin de leur quatrième
année.
Des primes sont accordées alors aux élèves ayant satisfait à toutes les épreuves
des examens de sortie.
Est-ce bien une inauguration qu'on a faite hier ? L'établissement, sis
boulevard d'Italie, est ouvert depuis novembre 1889, mais il n'était point terminé
et toutes ses salles ne sont ouvertes que depuis quelques semaines.
Par un singulier hasard, l'école Estienne, où on se propose de former des
ouvriers si paisibles et que visitait hier M. Félix Faure, a juste devant elle,
à sa droite, la maison où est mort Blanqui, à sa gauche une tannerie.
Le Président de la République y arriva à trois heures dans une voiture
à marchepied ; M. Le Gall et le commandant Humbert l'accompagnent.
Il est reçu par les ministres de l'Instruction publique, et du commerce, le
président du Conseil municipal et la plupart de nos édiles, M. Brard compris
en complet, rosé.
Pauvre M. Brard ! Il vient d'être condamné à quatre jours de prison
comme insoumis. Il sera au Gros-Caillou pendant les fêtes du 14 Juillet et ne
pourra point trinquer avec ses électeurs à la destruction des autres Bastilles.
Parmi les personnages présents est le député de l'arrondissement, M. Gérault-Richard,
qui ne doit pas être content de ses électeurs. Ils ont fait, très nombreux,
au Président, à son arrivée et surtout à son départ, une ovation toute départementale.
Mais n'anticipons pas. Nous sommes dans une vaste salle où sont rangés les
professeurs, les élèves et au premier rang leurs parents qu'on prendrait pour
des millionnaires, tant les femmes sont bien mises.
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)