Pour aménager la Place d'Italie, une fois les pavillons Ledoux abattus, il fallut abaisser le niveau d'un des côtés de plus d'un mêtre et exhausser l'autre d'autant.
Le 21 août 1881, M. Cantagrel fut élu député du 13ème arrondissement au Corps législatif.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Quand les ménagères du quartier de la Gare entendaient le cri « Pruneaux !
Pruneaux ! » jeté dans la rue par un petit homme grisonnant, poussant devant lui
une voiture à bras, elles savaient à quoi s'en tenir et descendaient en hâte.
Car ce n'étaient pas des pruneaux que leur vendait Louis Durand surnommé
Pruneau mais des allumettes de contrebande. Arrêté hier, en flagrant délit, il a
été conduit au commissariat de M. Bolot où, pour toute défense et sans mot dire,
il s'est mis à enflammer ses allumettes, l'une après l'autre. De la première à
la dernière, toutes ont flambé, sans un raté.
Malgré l'excellence de ses produits, Pruneau a été envoyé au Dépôt !
De singuliers visiteurs - 1923
De singuliers visiteurs
Paris-Soir — 9 octobre 1923
Vers minuit, Raoul Rouché, 67 ans, 39, rue du
Château-des-Rentiers, dormait dans sa chambre lorsque deux inconnus
firent irruption dans la pièce. L'un d'eux s'écria : « Dis-moi où
est Marguerite, ma femme ? Il M. Rouché leur répondit qu'il
l'ignorait. Après le départ des deux hommes, il se rendit au
commissariat de son quartier où il porta plainte.
Lu dans la presse...
M. Félix Faure à l’École Estienne
M. Félix Faure à l’École Estienne
Le Figaro - 2 juillet 1896
Si nous ne sommes pas parmi les plus chauds partisans du développement exagéré
de l'instruction primaire et secondaire, développement que la municipalité déplore
déjà à cause du nombre de déclassés et de solliciteurs furieux qu'il a créés,
nous avons au contraire la sympathie la plus vive pour les écoles professionnelles.
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra
une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers
distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur
apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible.
C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de
sa présence l'inauguration de l'école Estienne.
Qu'est cette école? Son nom, celui du Motteroz du seizième siècle, l'indique.
Elle a pour but de former des ouvriers habiles et instruits pour les arts et
les industries du livre.
L'enseignement est gratuit. La cantine scolaire est gratuite également pour
les élèves habitant Paris.
Les élèves sont externes. Ils entrent à l'école à 8 h. 1/2 du matin et en
sortent à 6 heures du soir.
La durée des cours est de quatre ans. Pendant le premier semestre de la première
année, les élèves passent par tous les ateliers de l'école, et ils sont ensuite
répartis, suivant les aptitudes reconnues par la Commission de surveillance,
dans les ateliers où ils feront leur apprentissage.
Les matières enseignées sont de deux sortes :
ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
Typographie : Fonderie de caractères. – Composition,
– Impression (presses à bras et machines). –Clicherie et galvanoplastie. Reliure : Reliure. – Dorure sur cuirs. – Dorure sur tranches.
– Marbrure. Gravure. Gravure sur bois. – Gravure sur acier. –Gravure
sur cuivre en creux et en relief. –Impression en taille douce. Lithographie :
Dessin et écriture lithographiques. – Chromo-lithographie. – Gravure sur pierre.
– Autographie. – Impression. Photographie : Photographie et
procédés. – Photogravure. – Phototypie.
ENSEIGNEMENT THÉORIQUE
Langue française. Histoire et géographie. Notions de mathématiques.
Sciences physiques et naturelles appliquées aux arts et industries du Livre.
Histoire de l'art. Histoire du Livre. Modelage. Dessin à vue et dessin industriel.
Écriture. Gymnastique et exercices militaires.
Un certificat d'apprentissage est délivré aux élèves à la fin de leur quatrième
année.
Des primes sont accordées alors aux élèves ayant satisfait à toutes les épreuves
des examens de sortie.
Est-ce bien une inauguration qu'on a faite hier ? L'établissement, sis
boulevard d'Italie, est ouvert depuis novembre 1889, mais il n'était point terminé
et toutes ses salles ne sont ouvertes que depuis quelques semaines.
Par un singulier hasard, l'école Estienne, où on se propose de former des
ouvriers si paisibles et que visitait hier M. Félix Faure, a juste devant elle,
à sa droite, la maison où est mort Blanqui, à sa gauche une tannerie.
Le Président de la République y arriva à trois heures dans une voiture
à marchepied ; M. Le Gall et le commandant Humbert l'accompagnent.
Il est reçu par les ministres de l'Instruction publique, et du commerce, le
président du Conseil municipal et la plupart de nos édiles, M. Brard compris
en complet, rosé.
Pauvre M. Brard ! Il vient d'être condamné à quatre jours de prison
comme insoumis. Il sera au Gros-Caillou pendant les fêtes du 14 Juillet et ne
pourra point trinquer avec ses électeurs à la destruction des autres Bastilles.
Parmi les personnages présents est le député de l'arrondissement, M. Gérault-Richard,
qui ne doit pas être content de ses électeurs. Ils ont fait, très nombreux,
au Président, à son arrivée et surtout à son départ, une ovation toute départementale.
Mais n'anticipons pas. Nous sommes dans une vaste salle où sont rangés les
professeurs, les élèves et au premier rang leurs parents qu'on prendrait pour
des millionnaires, tant les femmes sont bien mises.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
La fameuse bande des Étrangleurs des Gobelins dont la presse s'était fort occupée il y a cinq ans, vient de faire de nouveau son apparition dans le treizième arrondissement, où elle paraît vouloir recommencer la série de ses sinistres exploits.
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)