La rue Gustave Geffroy, avant de recevoir le nom de administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, s'appela rue Léon Durand jusqu'en 1937. Cette rue fut créée en 1906.
La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner. Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter. Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce matin, à huit heures, un voiturier. Paul Perrotel, âgé de
quarante-cinq ans, demeurant 26, rue Bourgon, passait rue Abel-
Hovelacque, en compagnie d'une femme, la veuve Fléchel, âgée de
cinquante-cinq ans, avec laquelle il entretient des relations
intimes.
Leur conversation était très animée. Soudain Perrotel, qui était
porteur d'une canne à épée, en tira la lame et frappa la veuve
Fléchel dans le dos, la blessant grièvement. Puis il sortit de sa
poche un rasoir dont il tenta de se couper la gorge.
Des passants, intervenus immédiatement, firent donner des soins
aux deux blessés qui ont été ensuite transportés à l'hôpital
Cochin.
Une bombe avenue Sœur Rosalie - 1912
Une bombe avenue Sœur Rosalie
Le Figaro — 23 décembre 1912
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
Lu dans la presse...
Rue Charles-Bertheau plusieurs immeubles menacent maintenant de s'effondrer - 1929
LE SOL S'AFFAISSE
Rue Charles-Bertheau plusieurs immeubles menacent maintenant de
s'effondrer
Paris-Soir ― 10 avril 1929
La rue Charles-Bertheau, dans le 13è arrondissement, offre depuis
dimanche un aspect de dévastation.
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires
d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le
numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de
s'effondrer.
En hâte, il fallut évacuer la place, transporter les meubles sur la
chaussée, chercher chez des voisins ou à l'hôtel un refuge provisoire.
Et depuis, le même danger menace tous les habitants des autres immeubles
de la petite rue, dont les murs se fendent et risquent de s'écrouler, d'un
instant à l'autre.
La rue Charles-Bertheau fut construite, voici soixante ans, sur le
terrain humide d'une ancienne champignonnière. Une infiltration d'eau a
provoque le subit affaissement du sol, mystérieusement miné.
Aujourd'hui, trois maisons sont évacuées. Une quatrième, située en face
du numéro 10. le sera sans doute incessamment.
Un service d'ordre interdit l'accès de la rue aux passants. Héroïque, une
brave femme, qui, exploitait une épicerie au numéro 10, n'a pas voulu
toutefois consentir à abandonner sa boutique.
Hier. M. Chiappe. préfet de police, s'est tendu rue Charles-Bertheau,
peur ordonner les mesures de précautions indispensables.
Le conseil municipal a mis à la disposition des dix-huit ménages évacués
un premier secours de 5.000 francs. Mais cette somme est loin d'être
suffisante, évidemment. Ce qu'il faut, c'est trouver un nouveau gîte à tous
ces malheureux brusquement chassés de chez eux.
Certains ne se sont-ils pas vu refuser l'accès des hôtels des environs,
sous prétexte qu'ils avaient des enfants !.
Et rue de Belleville...
Ce matin, le préfet de la- Seine était avisé qu'à la suite de l'exécution
de travaux, l'immeuble situé rue de Belleville, 328, menaçait également de
s'écrouler, on raison d affaissements qui se sont produits dans le sous-sol.
Là aussi, des précautions ont été immédiatement prises et un service d'ordre
a même dû être établi pour empêcher les véhicules poids lourds, de circuler
sur la chaussée. Donc, la situation est grave en cet endroit, de même que
rue Charles-Bertheau.
Une dame Jacquinot, demeurant rue de Pantin à Aubervilliers, était venue hier soir, vers cinq heures et demie, voir sa mère, la dame Roux, qui habite rue Vandrezanne, 33.
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)