Le 27 juillet 1916, 724ème jour de guerre, un violent orage causait quelques dégâts au 1 de la ruelle des Reculettes et la foudre blessait légèrement aux jambes Mme Paris, une locataire du lieu.
Le 18 novembre 1929, un incendie détruisit le dépôt de chiffons situé à l'angle de la rue Croulebarbe et du boulevard Blanqui. Le feu se propagea aux terrains vagues situés entre la rue Croulebarbe et la rue des Cordelières et détruisit aussi des baraques en planches qui y étaient construites.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part.
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
Un jeune héros - 1895
Un jeune héros
Le Petit-Parisien ― 6 février 1895
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Faits divers
Deux voleurs d'autos arrêtés sur les… toits -1931
Deux voleurs d'autos arrêtés sur les… toits
Le Petit-Parisien — 19 août 1931
Pourchassés et étant entré en collision avec un taxi, ils avaient
abandonné la voiture et leur compagne et s'étaient réfugiés dans un immeuble
de la rue Poliveau.
Les voleurs d'automobiles jouent de malchance depuis quelques semaines.
Traqués, surveillés, dépistés, lorsqu'ils échappent à la police, un accident
vient généralement mettre fin à leurs déplorables agissements.
Tel est le cas des jeunes voleurs : Roger Bartel, né le 28 juin 1912 à
Choisy-le-Roi, plombier, sana domicile fixe; Maurice Goujaud, né le 7
décembre 1910 à Paris, également sans domicile, et Jeanne Importe, femme de
mœurs légères, née le 22 mars 1899 à Paris, et demeurant 102, avenue d'Ivry.
Ce trio de malfaiteurs, sorti indemne d'une collision au cours de laquelle
un chauffeur de taxi fut blessé, a été heureusement « cueilli » grâce à la
prompte intervention de la police, après les péripéties d'une chasse à
l'homme qui ne laissa pas d'être émouvante. Il était 13 heures et quart,
hier. L'agent Jolicierc, en service au carrefour Tolbiac, fut interpellé
d'une voiture conduite par M. Poitreau, garagiste, 2, rue Gambetta, au
Kremlin-Bicètre
— Montez avec moi. dit le conducteur. Vite, je suis une voiture volée
hier; nous allons tâcher de la rejoindre. Le gardien de la paix prit
aussitôt place à côté de M. Poitreau, et les deux automobilistes ne
tardèrent pas à rejoindre une conduite intérieure bleue la 735-E-44, où
trois occupants, deux hommes et une femme, semblaient en proie à une vive
inquiétude. Arrivé par le travers de la voiture, l'agent siffla et intima
l'ordre de stopper aux malfaiteurs; mais ceux-ci, accélérant l'allure,
poursuivirent leur route boulevard de l'Hôpital.
Dans leur course, ils heurtèrent durement le taxi 3743-G-7 qui fut
bousculé sur le trottoir gauche et sérieusement endommagé. Le chauffeur, M.
Raoul Depardieu, vingt-trois ans, domicilié 24, rue Michal, blessé, eut de
la peine à se dégager de sa voiture, dont une des roues avait été arrachée.
Tandis qu'on s'empressait autour de la victime, qui fut pansée à l'hôpital
de la Pitié, les deux malfaiteurs prenaient la fuite, abandonnant leur
compagne. Celle-ci tenta, à son tour, de fuir mais elle fut vite rejointe
par l'agent Joliclerc, qui la conduisit au poste de police de la rue
Geoffroy-Saint-Hilaire. Dans le même temps, le poste de police-secours de la
mairie d'Italie était alerté et le brigadier Huvey, accompagné de gardiens,
arrivait sur les lieux de l'accident.
Les fuyards, aux dires des témoins, s'étaient engagés dans un immeuble
portant le numéro 25 de la rue Poliveau et avaient gagné les toits.
L'immeuble fut immédiatement cerné, tandis que les agents Specen, Leduc et
Le Gars réussissaient à atteindre les malfaiteurs après mille acrobaties
dangereuses et d'audacieuses décisions.
Au moment où ils se rendirent, les jeunes voleurs se débarrassèrent
furtivement d'une lourde clé à molette, qu'ils jetèrent dans une cheminée.
Peut-être avaient-ils fait disparaître ainsi, auparavant, une arme, car on
n'en trouva point sur eux.
Conduits au commissariat du Jardin-des-Plantes, les malfaiteurs, qui y
ont retrouvé leur complice, la femme Laporte, déclinèrent leur identité.
L'un, Bartel, avoua avoir volé la veille, vers 20 heures, l'automobile bleue
à la porte d'un cinéma de Bicêtre.
— J'étais sans travail depuis longtemps, a-t-il expliqué je pensais
vendre la « bagnole » et tout au moins en faire mon domicile d'une nuit
(sic). J'ai rencontré Goujaud et sa compagne vers midi, le lendemain, à la
poterne des Peupliers, je leur proposai une promenade en auto et nous nous
dirigions vers la Pitié dans l'intention de rendre visite à des camarades
hospitalisés lorsque nous nous sommes aperçus qu'on était « filés ».
Il a été établi, en effet, que le jeune vaurien avait passé la nuit dans
la voiture qu'il avait « garée » dans un terrain vague de Villejuif.
Les vérifications faites ont permis d'établir que le véhicule appartenait
à M. Paul Blasier, 44, rue de Paris, à Bicêtre.
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.