Le monument élevé à la Gloire des mères françaises implanté sur le boulevard Kellermann à proximité de la porte d'Italie est dû au ciseau des sculpteurs Henri Bouchard et Alexandre Descatoire. Le jardin qui l'entoure a éré dessiné par l'architecte Paul Bigot. Ce monument a été inauguré le 23 octobre 1938 par le président de la République, M. Albert Lebrun. Le maréchal Pétain était présent à cette cérémonie.
La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les locataires de l'hôtel Alary, 62, rue du Gaz, entendant des
gémissements qui provenaient d'une des chambres, avertirent la
propriétaire. Celle-ci informa aussitôt M. Fauvel, commissaire de
police du quartier de la Maison-Blanche.
La porte de la pièce enfoncée, le magistrat aperçut, râlant sur
le parquet, les deux occupants : Mme Sarah Doline, âgée de 37 ans,
sujette russe, exerçant la profession de sage-femme, et son fils,
Théodore, âgé de 9 ans.
Les malades furent aussitôt transportés à l'hôpital de la Pitié.
S'agit-il d'une intoxication par absorption d'aliments avariés
ou par toute autre cause ? On l'ignore pour l'instant : l'enquête
de M. Fauvel fera sans, doute la lumière sur ce point.
Le feu - Figaro 1898
Le feu
Le Figaro ― 6 mai 1898
Un incendie a éclaté avec une très grande violence, l'avant-dernière nuit,
vers une heure, rue Nationale, 164, dans un grand local où sont entreposés les
mobiliers des locataires expropriés de la cité Jeanne-d'Arc. Avant que les
secours aient pu être organisés d'une façon efficace, le feu se communiqua à une
fabrique de caisses, mitoyenne avec l'immeuble incendié.
Malgré les efforts des pompiers de la rue Jeanne-d'Arc, accourus au premier
signal, tout a été détruit par les flammes.
Il n'y a pas eu d'accident de personnes. Les pertes sont assez importantes.
Faits divers
Crue de la Bièvre - 1881
Crue de la Bièvre
Le Figaro ― 1er février 1881
II s'est produit, hier, un temps d'arrêt dans la crue de la Seine. Le
matin, l'étiage du Pont-Royal marquait bien 5m67, soit une hausse de 17
centimètres sur la veille, et l'on prévoyait pour le lendemain la cote 5m
85.
Toutefois, à quatre heures du soir, une légère baisse a pu être
constatée, et les eaux sont revenues à la cote de 5m50.
Il y a malheureusement lieu de croire que cette baisse n'est que
momentanée, les affluents étant toujours en croissance.
A propos des affluents de la Seine, disons que l'un des plus modestes
d'entre eux, la petite rivière de la Bièvre, se paye le luxe d'une
inondation aux portes de Paris. A l'endroit même où la Bièvre pénètre dans
la capitale, à la hauteur du bastion 86, les eaux se sont répandues
sur un large espace de terrain et ont inondé un assez grand nombre de
jardins et de maisonnettes.
Lorsque l'on sort par la poterne dite des Peupliers, en passant sous le
pont du chemin de fer de ceinture, on se trouve subitement en face d'un
véritable petit lac au milieu duquel émerge seule une étroite chaussée à
peine suffisante .pour deux personnes marchant de front, et par laquelle on
peut atteindre les premières maisons de Gentilly.
Intra muros, la rivière est au niveau de la rue des Peupliers et a près
de dix fois sa largeur ordinaire. Tout un établissement de marchand de vins,
boutique, bosquets, etc., est à moitié inondé. Çà et là on aperçoit des
cloches en verre qui émergent de la rivière et indiquent des terrains
exploités par des maraîchers.
Tout ce coin de Paris qui, en temps ordinaire, est déjà étrangement
pittoresque, revêt par suite de cette inondation en miniature, un aspect
absolument curieux.
Communiqué
Une misère chasse l'autre
Une pauvre et honorable mère de famille, à la suite d'une opération
atroce, se trouve, sans emploi et presque sans asile. Elle a deux jeunes
enfants en apprentissage qui ne peuvent lui être d'aucun secours et lui sont
à charge. Et il fait froid ! Et le pain manque ! Lecteurs dont nous n'avons
pas épuisé l'inépuisable bonté, s'il reste une obole dans votre cassette de
charité, portez-la à la veuve Mansard, 21, Faubourg Saint-Martin, vous aurez
accompli une bonne action de plus.
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.