La statue de Jeanne d'Arc, dûe au sculpteur Chatrousse, installée boulevard Saint-Marcel n'est pas unique. Un second tirage est installé à la Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.
Le XIIIème devait initialement porter le numéro 20 lors de l'extension de Paris en 1860.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un drame boulevard de l’Hôpital - Le Figaro – 5 mars 1897
Un drame boulevard de l’Hôpital
Le Figaro – 5 mars 1897
M. Edmond Laflesselle, employé dans une Compagnie d'assurances,
se mariait il y a trois mois avec une jeune fille de dix-huit ans,
Juliette Nassot, avec laquelle il entretenait des relations depuis
longtemps déjà.
D'un caractère très jaloux, Laflesselle, se croyant trompé, avait
averti sa femme qu'il la tuerait si jamais il apprenait… ce qu'il appelait
couramment… son malheur.
En fut-il informé? On ne le sait. Toujours est-il que, rencontrant
Juliette, hier soir, à neuf heures, en face du n° 119, du boulevard
de l'Hôpital, il lui tira deux coups de revolver. Frappée au front,
la jeune femme s'affaissa sans proférer un cri. Elle était morte. Le
meurtrier se logea ensuite une balle dans la tempe droite. Il est soigné
à l'hôpital de la Pitié. Son état est très grave.
Le corps de la défunte a été transporté d'abord a la Morgue, puis,
après qu'on eut établi son identité à l'aide des papiers trouvés sur
son mari, au domicile de sa mère.
Le crime de la rue Michel-Bizot - 1897
Le crime de la rue Michel-Bizot.
Le Matin – 10 novembre 1897
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Faits divers
Crue de la Bièvre - 1881
Crue de la Bièvre
Le Figaro ― 1er février 1881
II s'est produit, hier, un temps d'arrêt dans la crue de la Seine. Le
matin, l'étiage du Pont-Royal marquait bien 5m67, soit une hausse de 17
centimètres sur la veille, et l'on prévoyait pour le lendemain la cote 5m
85.
Toutefois, à quatre heures du soir, une légère baisse a pu être
constatée, et les eaux sont revenues à la cote de 5m50.
Il y a malheureusement lieu de croire que cette baisse n'est que
momentanée, les affluents étant toujours en croissance.
A propos des affluents de la Seine, disons que l'un des plus modestes
d'entre eux, la petite rivière de la Bièvre, se paye le luxe d'une
inondation aux portes de Paris. A l'endroit même où la Bièvre pénètre dans
la capitale, à la hauteur du bastion 86, les eaux se sont répandues
sur un large espace de terrain et ont inondé un assez grand nombre de
jardins et de maisonnettes.
Lorsque l'on sort par la poterne dite des Peupliers, en passant sous le
pont du chemin de fer de ceinture, on se trouve subitement en face d'un
véritable petit lac au milieu duquel émerge seule une étroite chaussée à
peine suffisante .pour deux personnes marchant de front, et par laquelle on
peut atteindre les premières maisons de Gentilly.
Intra muros, la rivière est au niveau de la rue des Peupliers et a près
de dix fois sa largeur ordinaire. Tout un établissement de marchand de vins,
boutique, bosquets, etc., est à moitié inondé. Çà et là on aperçoit des
cloches en verre qui émergent de la rivière et indiquent des terrains
exploités par des maraîchers.
Tout ce coin de Paris qui, en temps ordinaire, est déjà étrangement
pittoresque, revêt par suite de cette inondation en miniature, un aspect
absolument curieux.
Communiqué
Une misère chasse l'autre
Une pauvre et honorable mère de famille, à la suite d'une opération
atroce, se trouve, sans emploi et presque sans asile. Elle a deux jeunes
enfants en apprentissage qui ne peuvent lui être d'aucun secours et lui sont
à charge. Et il fait froid ! Et le pain manque ! Lecteurs dont nous n'avons
pas épuisé l'inépuisable bonté, s'il reste une obole dans votre cassette de
charité, portez-la à la veuve Mansard, 21, Faubourg Saint-Martin, vous aurez
accompli une bonne action de plus.
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Un drame qui a causé une profonde émotion dans le quartier de la Maison-Blanche s'est déroulé, hier soir à dix heures, dans l'immeuble portant le numéro 8 de la rue du Tage
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.