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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En février 1893, le conseil municipal de Paris, sous la conduite de M. Ernest Rousselle, décidait ce qui suit pour le 13ème arrondissement : Ouverture de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et la rue du Moulin-des-Prés ; ouverture de la rue Caillaux ; mise en état de viabilité de la rue Croulebarbe ; ouverture d'une voie nouvelle, de la rue de Tolbiac à la gare d'Orléans-Ceinture ; prolongement de la rue Jeanne-d'Arc ; achèvement de la rue Pascal ; ouverture de la rue des Messageries ; mise à l'alignement de la ruelle des Gobelins.


En 1890, la raffinerie de sucre Say, installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

menu-nouveautés Article - inclus

Noté dans la presse...

1925

Portrait : Emile Deslandres

Conseiller municipal du quartier Croulebarbe

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C'est arrivé dans le 13ème

 Accident mortel d’un cambrioleur - 1898

Accident mortel d’un cambrioleur

Le Gaulois — 4 mars 1898

Hier, dans l'après-midi, un sieur Moniat entrait, avenue de Choisy, dans une boutique d'épicerie et profitant de l'absence du patron tentait de s'emparer du tiroir-caisse.

Surpris par le propriétaire, il réussissait à monter par l'escalier au premier étage de la maison et de là sur les toits. Mais en voulant sauter d'une maison à l'autre il tomba dans la rue de la hauteur d'un cinquième étage et se brisa les deux jambes. Moniat a été transporté à l'hôpital Cochin. Son état est désespéré.


 Discussion vive rue Vandrezanne - 1888

Discussion vive rue Vandrezanne

Le Petit-Parisien — 24 octobre 1888

Une vive discussion éclatait, hier matin vers onze heures, dans un établissement de bouillon, 10, rue Vandrezanne, entre deux consommateurs nommés Courant, demeurant rue des Malmaisons, 23, et Pigard, demeurant rue Vandrezanne, 9.

Au plus fort de la querelle, Courant saisit un couteau sur une table et se précipitant sur son adversaire, l'en frappa d'un coup au côté droit.

Le meurtrier qui essayait de fuir fut arrêté par un gardien de la paix.

Il a été conduit au bureau de M. Debeury, commissaire de police.

Le blessé après avoir reçu des soins dans une pharmacie a été transporté à son domicile.

L'état de Figard est grave.


Faits divers

 Les fortifications s'effondrent sur plus de cent mètres - Le Journal 28 janvier 1912

Deux Conduites d'Eau éclatent

LES FORTIFICATIONS S'EFFONDRENT
sur plus de cent mètres

Le Journal — 28 janvier 1912

La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre. Elle est chevauchée maintenant par le boulevard Kellermann dont la chaussée et les larges trottoirs renferment quatre grosses conduites d'eau de 90 centimètres de diamètre qui alimentent les deux réservoirs assurant la distribution de l'eau à Paris. Deux de ces artères, placées en bordure des fortifications, se sont rompues, hier soir, et le torrent qui s'est formé a entraîné tout le flanc droit de l'ouvrage militaire : cent mètres environ du mur des fortifications. Les conséquences de l'accident, qui s'est déjà produit plusieurs fois mais sans avoir la même gravité, sont nombreuses Il est à craindre qu'il ne provoque, en particulier une certaine perturbation dans la distribution de l’eau de Paris.

Nous avons pu rencontrer un témoin de ce grave accident, Mme Leroy, qui tient un commerce de vins à proximité, avenue de la Poterne, extra-muros. Elle nous en a fait le récit suivant :

— Ce soir, vers cinq heures et quart, nous dit-elle, je me trouvais à quelques pas de chez moi, en compagnie de deux voisins, lorsqu'un bruit terrible attira brusquement notre attention du côté de la Poterne. Nous voulions nous avancer pour nous renseigner, mais des employés de l'octroi dont le bureau est installé sous la voûte accoururent au-devant de nous pour nous conseiller de ne pas approcher. Ils nous apprirent alors qu'une conduite venait encore de se rompre dans la chaussée du boulevard Kellermann ; c'était la quatrième fois en dix mois. Il y avait danger. L'eau jaillissait du sol avec une force extraordinaire, et ses flots descendaient les rampes du boulevard en brisant tout sur leur passage. Les agents, les pompiers prévenus, accoururent bientôt pour prendre les dispositions nécessaires et arrêter la circulation. L'eau formait maintenant un véritable lac sous la poterne. L'on avait informé également les divers services compétents ; nous pensions tous que l'affaire allait en rester là. Et, comme tous nous étions habitués à ce genre de surprises, nous n'étions pas émus outre mesure. Mais voilà qu'à six heures et demie environ un fracas épouvantable se produisit. Nous vîmes les arbres du boulevard Kellermann osciller, les moellons des fortifications sauter comme des bouchons de Champagne. Tout le flanc droit de la Poterne — cent mètres de murs — s'écroulait. Et dans l'excavation apparurent, béantes, et projetant avec une force extraordinaire d'énormes colonnes d'eau, deux des conduites du boulevard. Nous étions là une dizaine de témoins de cet événement imprévu. Et, tous alors, malgré l'émotion qui nous étreignait, poussâmes le même cri d’angoisse et de terreur. Un homme qui conduisait un cabriolet s'engageait sous la poterne au moment même où les blocs de pierre se détachaient du mur des fortifications et s'abattaient sur la route. Le malheureux allait être effroyablement broyé !...  Ce fut un soulagement général lorsque nous le vîmes se dégager vivement, sauter de son siège et échapper à l'écroulement. Le service des eaux réussissait enfin, à sept heures moins le quart, à fermer les vannes des conduites rompues.

Les dégâts causés sont considérables. Ce coin des fortifications offre maintenant un aspect lamentable. Les rampes du boulevard Kellermann sont ravinées et la chaussée disparaît sous une couche de limon qui a près de 40 centimètres hauteur. Le trottoir qui longe le côté extra-muros des fortifications a été emporté à peu près sur la même longueur que le mur. Près de deux mètres de la paroi de pierre sont lézardés; aux alentours, le sol s'est affaissé ou crevassé. On craint que tout ce bloc de terre et de moellons de deux cents mètres de longueur et de près de dix mètres de largeur ne s'effondre encore.

Avant l'éboulement, les eaux s'étaient répandues, comme nous l'avons dit, sous la poterne. Elles filtrèrent à travers le sol et engorgèrent les égouts et la Bièvre, provoquant ainsi, par infiltration, l'inondation de presque toutes les caves du voisinage.

Quand l'excavation extra muros se fut produite, les flots se déversèrent dans le fossé des fortifications, qui s'emplit sur une étendue de 150 mètres.

Le mur des fortifications qui s'est effondrée, a 10 mètres de hauteur. La base en est fermée par des fondations de 8 mètres d'épaisseur.

D'après les premières constatations faites par les ingénieurs de la Ville et du service des eaux, la cause initiale de l'accident a été la rupture d'une conduite du réservoir de Villejuif.

L'eau, en se répandant sous terre, aurait miné le mur des fortifications qui s’est alors écroulé. Ce serait, dans ce cas l'éboulement qui aurait provoqué l'éclatement de la seconde conduite.

Comme nous l'indiquions, il faut s'attendre à ce qu'une perturbation se produise dans la distribution de l'eau à Paris par suite de la mise hors service de deux artères brisées, mais l'on nous a assuré qu'elle ne toucherait que certains quartiers et qu'elle ne durerait pas plus de quarante-huit heures.

Le « rescapé » dont nous parlait Mme Leroy est un représentant de commerce. M. François Cocard, demeurant 63, rue de Montcalm. Il en a été quitte pour une forte émotion. La voiture où il se tenait, a eu les roues brisées.

Dès la première minute, la circulation avait été interdite, boulevard Kellermann, rue des Peupliers et sur un rayon de trois cents mètres. Cette mesure, prise par M. Ringel, officier de paix du treizième arrondissement, sera maintenue pendant un certain temps, en prévision de nouveaux éboulements.


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Un éboulement aux fortifications - Le Petit-Parisien - 28 janvier 1912

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