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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.


Avant de recevoir le nom de Paul Verlaine en 1905, la place Paul Verlaine était tout simplement appelée place du puits artésien.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

menu-nouveautés Article - inclus

Noté dans la presse...

1923

Des ossements humains découverts par des terrassiers

Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements...

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C'est arrivé dans le 13ème

 La folie du cordonnier - 1921

La folie du cordonnier

Le Gaulois  — 20 mars 1921

Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans, demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.

L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de pouvoir se rendre maître du forcené.

Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans la, région du cœur avec un de ses tranchets à  chaussures.

Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins nécessaires.

Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé sur l'asile de Sainte-Anne.

A. Magne

 Une bombe avenue Sœur Rosalie - 1912

Une bombe avenue Sœur Rosalie

Le Figaro — 23 décembre 1912

Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie, un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.

Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait prendre.


Faits divers

 Les fortifications s'effondrent sur plus de cent mètres - Le Journal 28 janvier 1912

Deux Conduites d'Eau éclatent

LES FORTIFICATIONS S'EFFONDRENT
sur plus de cent mètres

Le Journal — 28 janvier 1912

La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre. Elle est chevauchée maintenant par le boulevard Kellermann dont la chaussée et les larges trottoirs renferment quatre grosses conduites d'eau de 90 centimètres de diamètre qui alimentent les deux réservoirs assurant la distribution de l'eau à Paris. Deux de ces artères, placées en bordure des fortifications, se sont rompues, hier soir, et le torrent qui s'est formé a entraîné tout le flanc droit de l'ouvrage militaire : cent mètres environ du mur des fortifications. Les conséquences de l'accident, qui s'est déjà produit plusieurs fois mais sans avoir la même gravité, sont nombreuses Il est à craindre qu'il ne provoque, en particulier une certaine perturbation dans la distribution de l’eau de Paris.

Nous avons pu rencontrer un témoin de ce grave accident, Mme Leroy, qui tient un commerce de vins à proximité, avenue de la Poterne, extra-muros. Elle nous en a fait le récit suivant :

— Ce soir, vers cinq heures et quart, nous dit-elle, je me trouvais à quelques pas de chez moi, en compagnie de deux voisins, lorsqu'un bruit terrible attira brusquement notre attention du côté de la Poterne. Nous voulions nous avancer pour nous renseigner, mais des employés de l'octroi dont le bureau est installé sous la voûte accoururent au-devant de nous pour nous conseiller de ne pas approcher. Ils nous apprirent alors qu'une conduite venait encore de se rompre dans la chaussée du boulevard Kellermann ; c'était la quatrième fois en dix mois. Il y avait danger. L'eau jaillissait du sol avec une force extraordinaire, et ses flots descendaient les rampes du boulevard en brisant tout sur leur passage. Les agents, les pompiers prévenus, accoururent bientôt pour prendre les dispositions nécessaires et arrêter la circulation. L'eau formait maintenant un véritable lac sous la poterne. L'on avait informé également les divers services compétents ; nous pensions tous que l'affaire allait en rester là. Et, comme tous nous étions habitués à ce genre de surprises, nous n'étions pas émus outre mesure. Mais voilà qu'à six heures et demie environ un fracas épouvantable se produisit. Nous vîmes les arbres du boulevard Kellermann osciller, les moellons des fortifications sauter comme des bouchons de Champagne. Tout le flanc droit de la Poterne — cent mètres de murs — s'écroulait. Et dans l'excavation apparurent, béantes, et projetant avec une force extraordinaire d'énormes colonnes d'eau, deux des conduites du boulevard. Nous étions là une dizaine de témoins de cet événement imprévu. Et, tous alors, malgré l'émotion qui nous étreignait, poussâmes le même cri d’angoisse et de terreur. Un homme qui conduisait un cabriolet s'engageait sous la poterne au moment même où les blocs de pierre se détachaient du mur des fortifications et s'abattaient sur la route. Le malheureux allait être effroyablement broyé !...  Ce fut un soulagement général lorsque nous le vîmes se dégager vivement, sauter de son siège et échapper à l'écroulement. Le service des eaux réussissait enfin, à sept heures moins le quart, à fermer les vannes des conduites rompues.

Les dégâts causés sont considérables. Ce coin des fortifications offre maintenant un aspect lamentable. Les rampes du boulevard Kellermann sont ravinées et la chaussée disparaît sous une couche de limon qui a près de 40 centimètres hauteur. Le trottoir qui longe le côté extra-muros des fortifications a été emporté à peu près sur la même longueur que le mur. Près de deux mètres de la paroi de pierre sont lézardés; aux alentours, le sol s'est affaissé ou crevassé. On craint que tout ce bloc de terre et de moellons de deux cents mètres de longueur et de près de dix mètres de largeur ne s'effondre encore.

Avant l'éboulement, les eaux s'étaient répandues, comme nous l'avons dit, sous la poterne. Elles filtrèrent à travers le sol et engorgèrent les égouts et la Bièvre, provoquant ainsi, par infiltration, l'inondation de presque toutes les caves du voisinage.

Quand l'excavation extra muros se fut produite, les flots se déversèrent dans le fossé des fortifications, qui s'emplit sur une étendue de 150 mètres.

Le mur des fortifications qui s'est effondrée, a 10 mètres de hauteur. La base en est fermée par des fondations de 8 mètres d'épaisseur.

D'après les premières constatations faites par les ingénieurs de la Ville et du service des eaux, la cause initiale de l'accident a été la rupture d'une conduite du réservoir de Villejuif.

L'eau, en se répandant sous terre, aurait miné le mur des fortifications qui s’est alors écroulé. Ce serait, dans ce cas l'éboulement qui aurait provoqué l'éclatement de la seconde conduite.

Comme nous l'indiquions, il faut s'attendre à ce qu'une perturbation se produise dans la distribution de l'eau à Paris par suite de la mise hors service de deux artères brisées, mais l'on nous a assuré qu'elle ne toucherait que certains quartiers et qu'elle ne durerait pas plus de quarante-huit heures.

Le « rescapé » dont nous parlait Mme Leroy est un représentant de commerce. M. François Cocard, demeurant 63, rue de Montcalm. Il en a été quitte pour une forte émotion. La voiture où il se tenait, a eu les roues brisées.

Dès la première minute, la circulation avait été interdite, boulevard Kellermann, rue des Peupliers et sur un rayon de trois cents mètres. Cette mesure, prise par M. Ringel, officier de paix du treizième arrondissement, sera maintenue pendant un certain temps, en prévision de nouveaux éboulements.


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