Le dernier étang du quartier de la Glacière fut comblé en août 1881 et sur son emplacement, on construisit une gare de marchandise connue sous le nom de gare de Rungis.
En 1878, le directeur de l'Alcazar d'Italie, un bal situé 190 avenue de Choisy, était M. Albert Barjon.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement !
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
La folie du cordonnier - 1921
La folie du cordonnier
Le Gaulois — 20 mars 1921
Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans,
demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie
et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.
L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait
enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la
porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de
pouvoir se rendre maître du forcené.
Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain
deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et
tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans
la, région du cœur avec un de ses tranchets à chaussures.
Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins
nécessaires.
Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé
sur l'asile de Sainte-Anne.
A. Magne
Faits divers
L'Accident de la Poterne des Peupliers a fait 300,000 francs de dégâts
- 1912
L'Accident de la Poterne des Peupliers a fait 300,000 francs de dégâts
Le Journal ― 29 janvier 1912
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt
mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se
rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir. La
circulation, qui est toujours interdite aux voitures, avait été
partiellement rétablie vers onze heures pour les piétons. Une porte donnant
accès à l'allée qui s'engage sous l'aile droite de la poterne était restée
fermée. C'est de ce côté, comme nous l'avons dit- que le fléau a exercé ses
ravages.
On pouvait redouter que la voûte, lézardée sur divers points, ne vint à
s'écrouler.
Le spectacle était sinistre. Sur la route gisaient encore les énormes
blocs de pierre arrachés au parapet du boulevard Kellermann ou au mur des
fortifications. En arrière-plan c'était le talus éventré sur près de cent
mètres, et l'on voyait, par l'énorme brèche, dans l'enchevêtrement des
moellons et des arbres fracassés, les deux conduites rompues. L'eau
qui emplissait le fossé faisait, en avant, un petit lac boueux.
Les ingénieurs du service des eaux et de la Ville de Paris sont revenus
dans la matinée pour essayer d'établir nettement les causer de
l'accident. La version que nous donnions reste admise. La rupture de la
première conduite serait due au brusque changement de température qui s'est
produit il y a deux jours.
Nous vous avons signalé que quatre conduites traversaient la chaulée du
boulevard Kellermann. Quelques fissures ayant été observées hier dans une de
celles qui n'ont pas éclaté, ― elle amène l'eau du Lunain et mesure 1 m,50
de diamètre, ― les vannes qui en règlent le débit ont été fermées.
La fréquence des accidents analogues à celui d'hier, à la poterne des
Peupliers, ayant surpris les habitants du quartier, qui ne sont plus,
maintenant, sans appréhensions, certains avaient parlé de sabotage ou
de malfaçon, à l'origine des travaux d'installation. Un ingénieur nous a
assuré que ces suppositions n'étaient pas fondées et que l'accident de
samedi n'avait rien d'anormal.
― C'est un véritable fleuve, nous a-t-il expliqué, qui passe sons le
boulevard Kellermann, à la poterne des Peupliers : il suit la courbe de la
vallée de la Bièvre. La pente qu'il emprunte donne naturellement à son tour,
une vitesse, donc une force exceptionnelle. Il suffit dès lors qu'une petite
fissure se fasse à cet endroit de faible résistance ou qu'une jointure se
relâche, ― phénomènes fréquents, mais sans grande importance ailleurs, ―
pour que l'accident se produise avec la gravité que vous savez. Le seul
remède, ce serait l'installation des conduites en galeries souterraines.
Mais la réalisation de ce projet coûterait une vingtaine de millions à la
Ville. Peut-être va-t-on l'envisager. Cependant!...
D'après une estimation approximative, et dans l'hypothèse de la
reconstruction de tout le revers droit de la poterne, les dégâts causés
s'élèveraient à près de trois cent mille francs.
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.