La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.
La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
Un drame rue Bourgon - 1899
Un drame rue Bourgon
Le Figaro — 3 janvier 1899
Un ouvrier plombier, Alphonse Roinville, habitant, dans le
treizième arrondissement, la rue Bourgon, au n°8, recevait, hier
matin, la visite d'une femme Eugénie Hergot, âgée de trente-quatre
ans, blanchisseuse.
Une demi-heure après l'arrivée de cette femme des cris perçants
partant de la chambre de Roinville attirèrent l'attention des
voisins, qui pénétrèrent chez le plombier et trouvèrent Eugénie
Hergot étendue sur le parquet et portant à l'épaule une blessure
d'où le sang s'épanchait en assez grande abondance. Elle venait de
recevoir un coup de couteau.
Le meurtrier a été arrêté et conduit chez M. Remongin,
commissaire de police, qui l'a envoyé au Dépôt.
La victime, dont l'état est grave, a été transportée à l'hôpital
Cochin.
Lu dans la presse...
Trop de clairons dans le quartier de la Maison-Blanche - 1929
Trop de clairons dans le quartier de la Maison-Blanche
Les habitants protestent sans succès
Paris-Soir — 12 avril 1929
Une commission a été constituée aux Arts-et-Métiers pour déterminer quels
sons de trompes d'automobiles étaient indésirables et quels sons pouvaient
être supportés par les tympans parisiens.
Cette commission n'a pas encore rendu son verdict, mais il est à peu près
certain qu'elle repoussera avec une touchante unanimité toute trompe
rappelant le clairon criard où la trompette assourdissante.
Or, tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les
rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure
aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la
Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier.
Oui, les habitants de ce quartier, qui a droit au calme comme les autres,
ont élevé une plainte timide contre les clairons sans pitié de certain
régiment d'infanterie coloniale.
— Dès six heures du matin, me conte un petit épicier de Maison-Blanche
(quelque peu parent avec celui de Montrouge) le vacarme commence. Ce sont,
peu après l'arrivée des bleus, des notes lancées par le « cabot-clairon » et
répétées ensuite par les élèves. Puis toutes les sonneries se succèdent,
jouées dix fois de suite et reprises encore pour les débarrasser des fausses
notes et des couacs dont ces jeunes musiciens sont prodigues. Enfin, la
clique se rapproche. Les élèves-clairons jouent des marches, passent,
s'éloignent, reviennent, tandis que les chiens hurlent et que tous les chats
du quartier font des loopings désespérés.
— Ma clientèle diminue chaque jour, me dit un débitant de vins et
d'apéros du boulevard Kellermann, Vous pensez, avec ces clairons « on ne
s'entend plus causer ». Nous sommes déjà privilégiés pour ce qui est des
bruits sans ces maudits instruments de cuivre. Nous avons les sifflets des
locomotives de la Ceinture, le bruit des manœuvres de trains et le passage,
jour et nuit, d'animaux destinés aux abattoirs voisins. Ça mugit, ça bêle,
ça hennit et, ça grogne. Allez donc dormir avec tout ça et les clairons
par-dessus le marché. On a déjà condamné les fumées de Paris, certains
bruits sont. aussi indésirables.
Les habitants du quartier ont adressé une fort respectueuse protestation
à Qui-de-Droit, mais M. Lebureau militaire leur a courtoisement répondu
qu'il ne pouvait rien contre une décision prise en 1910 et qui, à l'époque,
n'avait soulevé aucune protestation.
Pourtant, il reste encore un espoir aux habitants de Maison-Blanche. Au
ministère de la Guerre, où nous venons d'apporter les doléances de ces
sacrifiés, on nous répond que le mal venant de clairons coloniaux. la
protestation doit être adressée à la direction des troupes coloniales. Une
enquête sera alors ouverte et si la protestation semble justifiée, des
ordres parviendront au colonel commandant le régiment pour que l'école se
fasse ailleurs
Reste à savoir ce que signifie cet « ailleurs ». Souhaitons qu'on entende
par là l'intérieur des casernes ou des bastions.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)