En 1860, Il y avait un commissariat pour deux quartiers dans chaque arrondissement de Paris. Pour le 13e, ces commissariats étaient installés 36 route d'Italie pour Croulebarbe et la Maison-Blanche et 62 boulevard de l'Hôpital pour les quartiers de la Salpêtrière et de la Gare.
C'est en octobre 1894 que le conseil municipal de Paris décida, sur le rapport de M. Caplain, que la rue du Pot-au-Lait serait désormais appelée rue Brillat-Savarin.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine
M. Remongin, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, a reçu,
hier matin, la visite d'un pauvre diable, vêtu de loques sordides, qui lui a
déclaré se nommer Charles-Camille Cuny, âgé de trente-sept ans, et être l'auteur
du crime de la rue des Plâtrières.
— J'ai reçu du ciel la mission de couper en morceaux tous les hommes
qui insulteraient le saint nom de Dieu, a-t-il dit, au magistrat.
Ce malheureux, qui est un pauvre déséquilibré, est en état de vagabondage. Il
a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt.
La folie du cordonnier - 1921
La folie du cordonnier
Le Gaulois — 20 mars 1921
Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans,
demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie
et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.
L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait
enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la
porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de
pouvoir se rendre maître du forcené.
Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain
deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et
tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans
la, région du cœur avec un de ses tranchets à chaussures.
Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins
nécessaires.
Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé
sur l'asile de Sainte-Anne.
A. Magne
Faits divers
Avenue des Gobelins, un ours échappé - 1906
Une chasse à l'ours
Le Journal ― 16 juillet 1906
Avenue des Gobelins, un ours échappé d'une ménagerie a été
tué à coups de revolver par des agents
Une
chasse à l'ours dans Paris ! Voilà qui sort de la banalité. Ce
fait, rare, mais authentique, s'est produit la nuit
dernière, avenue des Gobelins.
Depuis quelques jours la fête de ce quartier bat son plein.
Place d'Italie, avenues d'Ivry et de Choisy et jusqu'aux
abords de la manufacture de la savonnerie, des forains ont
installé leurs baraques. Les réjouissances organisées à
l'occasion du 14 Juillet sont venues ajouter un lustre nouveau
à la fête populaire.
Or donc, hier matin, vers une heure, tandis qu'une foule
nombreuse et enthousiaste se pressait devant la mairie du
treizième arrondissement, des cris de terreur et d'effroi se
tirent entendre. Des femmes, des enfants, des hommes même,
fuyaient dans tous les sens, comme pris de panique.
De courageux citoyens se précipitèrent vers rendrait d'où
semblait provenir le danger. Ils reculèrent. Un ours brun de
forte taille, une bête superbe, tête baissée, fonçait à grandes
enjambées sur le public terrifié. Un malheureux âne,
attelé a une petite voiture de chiffonnier, fut la première
victime du fauve. D'un seul coup de ses crocs formidables,
l'ours l'égorgea à demi, tandis que ses griffes
puissantes lacéraient le corps de la pauvre bête. Un cheval qui
se trouvait à proximité eut également à subir l'attaque de
l'animal sauvage. Il s'en débarrassa, non sans peiné, à force
de ruades.
Ce fut ensuite le tour d'un employé de la ménagerie Darius,
place d'Italie, M. Georges Labbé, vingt-six ans. Ce dernier
voulait s'emparer de l'ours, qui s'était échappé de sa cage. Il
ne réussit qu'à se famé mordre cruellement à la jambe gauche.
On dut le transporter à l'hôpital Cochin, où il a été
admis d'urgence.
Il fanait en finir. Le fauve, acculé, venait de
s'accoter contre une porte cochère, derrière une baraque, rue
Philippe-de-Champaigne. L'air menaçant, il s'apprêtait à
opposer une résistance des plus énergiques à ceux qui le
poursuivaient. Il ne le put.
Des gardiens de la paix, accourus au pas de charge,
l'abattirent à coups de revolver.
Ainsi finit cette chasse, aux péripéties émouvantes ! Le
corps du fauve a été envoyé, par les soins de M. Yendt,
commissaire de police à la fourrière municipale.
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai
Les inspecteurs du quatrième district ont retrouvé les deux clients qui, consommant mardi soir au café des Trois Marches vertes, furent témoins de l'attentat.