L'actuelle rue Fagon a porté le nom de rue de la barrière des Gobelins.
La rue du Dessous des Berges est située à 20 mètres au dessus des berges.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Malheureuse mère - 1899
Malheureuse mère
Le Gaulois ― 12 mars 1899
Des agents ont trouvé hier matin, évanouie sur un banc, boulevard
Arago, une femme âgée d'une trentaine d'années, assez pauvrement vêtue et qui
tenait dans ses bras une petite fille âgée d'un an.
La pauvre femme, qui mourait de faim, ainsi que son enfant, fut transportée à
l'hôpital Cochin.
Elle a déclaré qu'elle avait perdu il y a deux mois son mari et que depuis
lors elle était plongée avec sa petite fille dans la plus affreuse misère. Il y
a deux jours, elle avait quitté la ville qu'elle habitait et était venue à pied
à Paris.
Lu dans la presse...
La Bièvre en peinture
Paris-Soir — 22 mai 1929
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e,
une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le
Cercle des Gobelins. Certes, le boulevard Raspail nous proposait
d'identiques émotions, mais ce qui nous inclinait vers la place d'Italie,
c'étaient quelques images de la Bièvre.
Le Cercle avait eu l'heureuse idée d'ajouter une petite section de
paysages rétrospectifs. On y découvrait des
peintres de la Bièvre. Des noms : Delatousche, Coupigny, Millard, Leblanc,
Couturier, Polez, d'excellents paysages de neige sur la Butte-aux-Cailles,
d'Andrey-Prévost, Colzy, Courotte, Raoul Carré, qui aborde largement le
sujet, Bonneton surtout qui peignit autrefois la Bièvre, rue de Valence, et
la rue Pataud, avec ses réverbères à poulie. On y voyait même trois
admirables sculptures du grand artiste qu'est Chauvel.
Tous avaient posé
leurs chevalets de la ruelle des Reculettes à la rue Bobillot où l'on voit
surgir les tours byzantines de Sainte-Anne. Mais tous avaient peint ce vieux
quartier comme un autre vieux quartier, cette rivière comme une autre
rivière.
Des choses méritoires, belles, documentaires ! Ce n'était pas cependant
la Bièvre littéraire. C'était, au vrai, plus réaliste. A ce compte, Lepère
manquait, encore qu'il ait fait une Bièvre un peu romantique. M. Le Sidaner
eût pu exposer ici un Huvsmans à la manière de M. Rodenbach. Il est curieux
de voir que ce sera plutôt par la photographie que par la peinture que les
aspects de la Bièvre nous seront conservés.
Les lecteurs de Huysmans ont
photographié, ou bien ils ont gravé ; les coins de la Bièvre en peinture
n'ont que ce pittoresque inhérent à toutes les rivières de vieilles villes.
Ge serait même une désillusion et c'est une illusion si l'on peut ajouter
que le style huysmansien l'a marquée d'une certaine façon qui ne nous permet
plus de la voir en couleurs.
On dirait .que la Bièvre n'est elle-même que lorsqu'elle illustre un
texte. Il reste un mérite à ces toiles, c'est de conserver l'aspect linéaire
de ce que fut ce coin de Paris qui s'efface peu à peu. Le fameux passage
Moret n'est plus qu'un monceau de moellons et, depuis la crise du logement,
ceux qui hantent ces vétustes masures de pierres, feraient encore figure de
seigneurs à côté des locataires du boulevard Jourdan. Donc, même fréquentée
par les plus habiles pinceaux, la Bièvre, dans son esprit, reste traduite
par le burin, qui se rapproche mieux de l'écriture.
D'ailleurs, il semble bien qu'elle ait trouvé son dernier grand peintre
avec Huysmans et ses Teintures vives et inquiètes, et pour ce qui est des
couleurs et des fards, cela ne lui sied que dans les campagnes fraîches et
vertes d'Antony.
En vérité, la Bièvre des Gobelins n'était pas destinée aux églogues, ni
aux beaux effets. Elle existait pour certains « touristes », Elle s'est
consacrée à la littérature.
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.
Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur des environs.
Une dame Jacquinot, demeurant rue de Pantin à Aubervilliers, était venue hier soir, vers cinq heures et demie, voir sa mère, la dame Roux, qui habite rue Vandrezanne, 33.
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)