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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Abel Hovelacque (1843-1896), linguiste et anthropologue, fut député du XIIIème arrondissement de 1889 à 1894. Il fut aussi président du conseil municipal de Paris en 1887-1888.


C'est le 17 septembre 1901 que fut inauguré le puits artésien de la Butte aux Cailles. L'histoire ne dit pas si ce fut en grande pompe.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Sanglante querelle - 1911

Sanglante querelle

Le Petit Parisien — 2 janvier 1911

Avenue des Gobelins, vers cinq heures et demie du matin, deux ouvriers âgés de vingt-sept et de vingt-neuf ans, Maurice Lindet et Armand François, demeurant, le premier, 4, rue Jonas, le second 46, rue des Cinq-Diamants, se prirent de querelle, on ne sait pour quel motif, avec des inconnus.

La disputé tourna tien vite au tragique et les couteaux se mirent de la partie.

Quand, attirés par le bruit, des gardiens de la paix intervinrent, ils aperçurent plusieurs individus qui fuyaient à toutes jambes, et trouvèrent étendus sur le sol, grièvement blessés, Armand François et Maurice Lindet.

Celui-ci avait la joue gauche traversée d'un coup de couteau son camarade avait été atteint à la tête et au côté gauche.

Transportés à l'hôpital de la Pitié où M. Yendt, commissaire de police, alla les interroger, les deux blessés n'ont pu donner qu'un signalement assez vague de leurs agresseurs.


 Blessé par une plaque de tôle - 1929

Blessé par une plaque de tôle

Le Gaulois — 5 janvier 1929

Avenue des Gobelins, M. Fernand Bertel, vingt-quatre ans, 56, avenue Victor-Hugo, à Choisy-Ie-Roi, a été blesse à l’épaule gauche par une plaque de tôle tombée d’un immeuble.

Il a reçu les soins à la Pitié.


Lu dans la presse...



La Bièvre en peinture

Paris-Soir — 22 mai 1929

On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. Certes, le boulevard Raspail nous proposait d'identiques émotions, mais ce qui nous inclinait vers la place d'Italie, c'étaient quelques images de la Bièvre.

Le Cercle avait eu l'heureuse idée d'ajouter une petite section de paysages rétrospectifs. On y découvrait des peintres de la Bièvre. Des noms : Delatousche, Coupigny, Millard, Leblanc, Couturier, Polez, d'excellents paysages de neige sur la Butte-aux-Cailles, d'Andrey-Prévost, Colzy, Courotte, Raoul Carré, qui aborde largement le sujet, Bonneton surtout qui peignit autrefois la Bièvre, rue de Valence, et la rue Pataud, avec ses réverbères à poulie. On y voyait même trois admirables sculptures du grand artiste qu'est Chauvel.

Tous avaient posé leurs chevalets de la ruelle des Reculettes à la rue Bobillot où l'on voit surgir les tours byzantines de Sainte-Anne. Mais tous avaient peint ce vieux quartier comme un autre vieux quartier, cette rivière comme une autre rivière.

Des choses méritoires, belles, documentaires ! Ce n'était pas cependant la Bièvre littéraire. C'était, au vrai, plus réaliste. A ce compte, Lepère manquait, encore qu'il ait fait une Bièvre un peu romantique. M. Le Sidaner eût pu exposer ici un Huvsmans à la manière de M. Rodenbach. Il est curieux de voir que ce sera plutôt par la photographie que par la peinture que les aspects de la Bièvre nous seront conservés.

Les lecteurs de Huysmans ont photographié, ou bien ils ont gravé ; les coins de la Bièvre en peinture n'ont que ce pittoresque inhérent à toutes les rivières de vieilles villes. Ge serait même une désillusion et c'est une illusion si l'on peut ajouter que le style huysmansien l'a marquée d'une certaine façon qui ne nous permet plus de la voir en couleurs.

On dirait .que la Bièvre n'est elle-même que lorsqu'elle illustre un texte. Il reste un mérite à ces toiles, c'est de conserver l'aspect linéaire de ce que fut ce coin de Paris qui s'efface peu à peu. Le fameux passage Moret n'est plus qu'un monceau de moellons et, depuis la crise du logement, ceux qui hantent ces vétustes masures de pierres, feraient encore figure de seigneurs à côté des locataires du boulevard Jourdan. Donc, même fréquentée par les plus habiles pinceaux, la Bièvre, dans son esprit, reste traduite par le burin, qui se rapproche mieux de l'écriture.

D'ailleurs, il semble bien qu'elle ait trouvé son dernier grand peintre avec Huysmans et ses Teintures vives et inquiètes, et pour ce qui est des couleurs et des fards, cela ne lui sied que dans les campagnes fraîches et vertes d'Antony.

En vérité, la Bièvre des Gobelins n'était pas destinée aux églogues, ni aux beaux effets. Elle existait pour certains « touristes », Elle s'est consacrée à la littérature.

Gabriel-Ursin LANGE.

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