En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui
C'est en juillet 1905 que le nom de Paul Verlaine fut donné à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville.
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
La bande des deux moulins - 1894
La « bande des deux moulins »
Le Gaulois — 14 novembre 1894
Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de
la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de
l'avenue de Choisy.
Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà
quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.
Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par
une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs,
nommé Jean Bouhain.
Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la
« Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des
agresseurs.
L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été
frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un
ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au
côté gauche.
Faits divers
Un commis boucher blesse grièvement sa femme puis se suicide - 1936
Le drame de la rue de Tolbiac
Un commis boucher blesse grièvement sa femme puis se
suicide
Il était neurasthénique
Le Petit-Parisien — 1er juin 1936
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin,
quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme
pour se loger ensuite une balle dans la tête.
Le drame s'est passé vers 10 heures, hier, au 5e étage du 63
de la rue de Tolbiac, domicile des époux Seguin. Uni depuis une
quinzaine d'années, le ménage n'allait pas plus mal que tant
d'autres et l'on peut même dire que les scènes étaient rares.
Lui, originaire de Barbonne [Marne), veuf d'une première femme
dont il avait eu un enfant, semblait avoir trouvé la
consolation de son malheur avec Eugénie Guy-Montheil, née à la
Croix (Aveyron), d'un an plus âgée. Mais fa il pouvait en être
autrement en réalité et le regret d'avoir perdu sa première
femme peut être à l'origine d'une neurasthénie qui n'a fait que
s'accroître avec l'âge. En outre, Paul Seguin, déjà peu comblé
par la nature, car il était de petite taille et contrefait,
venait, paraît-il, de perdre son emploi de commis aux
établissements Foucault au Kremlin-Bicêtre.
Les circonstances du drame
Quelles que soient les raisons, voici les faits.
M. Amédée Bussy, soixante ans, concierge de l'immeuble,
était occupé hier à faire l'escalier, lorsqu'il entendit
soudain Mme Seguin lui crier d'une voix angoissée du palier du
cinquième :
— Venez vite, il m'a tiré dessus.
Le concierge se précipita. Il arriva à temps pour recevoir
dans ses bras le locataire qui, le visage en sang et à bout de
force s’effondrait. Police-Secours arriva bientôt. La blessée,
atteinte la tempe, fut transportée â la Pitié, où devait
bientôt la rejoindre son mari. Celui-ci fut, en effet,
découvert dans une des deux pièves du logement, étendu inanimé
et baignant dans son sang. Il portait une affreuse blessure à
la tempe et devait, d’ailleurs, succomber quelques heures plus
tard à la Pitié sans avoir repris connaissance. Lsa femme, par
contre, qu’on ne désespère pas de sauver a pu être interrogée,
hier après-midi, par M. Gaubac, commissaire du quartier de
Maison-Blanche. Elle a expliqué que son mari était hanté depuis
un certain temps par l'Idée fixe qu'il souffrait d’une maladie
incurable.
— J'avais tellement peur d'un malheur, ajouta-t-elle, que
souvent je fouillais les poches de ses vêtements dans le cas où
il s’y serait trouvé un revolver. Vers 10 heures, Paul ma dit,
alors que j'étais occupée au ménage; « Dépêche-toi, voyons, vas
donc faire d’abord le lit. »
C'est à ce moment qu'il s’est approché de moi et qu'il m'a
tiré, presque à bout portant, une balle dans la joue. J'ai
entendu, presque aussitôt après une seconde détonation : je le
vis tournoyer avant de tomber. Affolée et perdant beaucoup de
sang. J'eus cependant la force de me traîner jusque la porte
d'entrée que j’ouvris et de là, sur le palier.
Le fait que personne n'a entendu les détonations s'explique
par le bruit que faisait l'appareil de T. S. F. des voisins au
moment où se déroula le drame.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.