A son inauguration, le pont de Tolbiac présentait une longueur totale de 295 mètres.
Le Théâtre Saint-Marcel situé 31 rue Pascal, bâti en 1830, donnait essentiellement des drâmes, des comédies et des vaudevilles de l'ancien répertoire.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins.
S'étant pris de querelle avec un inconnu, dans un débit de l'avenue des
Gobelins, le soldat Indigène Laignaca, trente ans, du 23è colonial, caserné à
Lourcine. a été blessé assez grièvement d'un coup de couteau à la tête, et a été
transporté au Val-de-Grâce. Son agresseur est recherché.
Petit fait
Petit fait
Le Petit Parisien — 2 novembre 1930
M. Paul Hennuyer, demeurant 18, rue Corvisart, a porté plainte contre un
individu, connu sous le sobriquet de «CapilIon», qui l'aurait assailli passage
des Reculettes et aurait volé son portefeuille contenant 600 francs.
Faits divers
Le pénible drame du quartier Croulebarbe - 1929
Le pénible drame du quartier Croulebarbe
Paris-Soir — 11 janvier 1929
Mme Noirot refusait de faire le ménage et de soigner ses
enfants
Lamentable drame que celui qui jeta, hier soir, l'émoi dans le populeux quartier
Croulebarbe.
Là, dans une coquette cité ouvrière qui ne compte pas moins de 2.170 habitants
(*), étaient venus se fixer, il y a quelques années, M.
et Mme Noirot et leurs trois enfants âgés respectivement de huit, sept et cinq
ans.
Vue du 137 boulevard de l'Hôpital où habitaient
les époux Noirot. Paris-Soir aurait donc dû titrer "Le pénible drame du
quartier de la Salpétrière".
Lui, âgé de 28 ans, exerce la profession de gazier. Très sobre, sérieux,
excellent ouvrier, il adorait sa femme et ses enfants.
Elle, d'un an plus jeune, passait pour frivole et s'adonnait, dit-on, à la
boisson. Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait pris en horreur l'appartement,
cependant coquet, qu'ils habitaient au sixième étage. À peine son mari était-il
parti qu'à non tour elle descendait pour aller pérorer chez des voisines ou
passer la journée chez ses parents, rue du Château-des-Rentiers.
Négligeant, les soins les plus élémentaires de son ménage, elle se refusait
même à préparer les repas de son mari, malgré les objurgations de celui-ci.
— Souvent, nous a confié une voisine, elle était encore chez nous, à causer,
à 8 heures du soir, sans rien de prêt chez elle. Alice, lui disions-nous, monte
faire ta soupe : ton mari va rentrer.
— J'men moque, répondait-elle.
Toute patience a des bornes.
Hier, rentrant, vers 8 h. 30 de son travail, M. Noirot trouva sa femme en
conversation avec des voisines et lui adressa des reproches.
La discussion reprit sans doute dans l'appartement, plus violente encore,
car quelques instants plus tard, M. Noirot, hagard, se présentait chez le concierge
:
— Montez vite, lui dit-il, en lui tendant sa clef. Je viens de tirer sur
ma femme et vais me constituer prisonnier au poste de la rue Rubens.
En hâte, le concierge monta et découvrit la victime agenouillée au pied de
son lit et perdant son sang en abondance.
Près d'elle, son plus jeune fils pleurait.
La victime, qui a reçu deux balles dans le flanc droit, fut aussitôt transportée
à l'hôpital de la Pitié, où l'on considère que ses blessures, quoique graves,
ne mettent pas ses jours en danger.
Ce que dit le meurtrier
Durant ce temps, M. Noirot se rendait effectivement au poste et, en pleurant,
déclarait :
— Arrêtez-moi, je viens de tirer sur ma femme. Vingt fois déjà j'ai failli
faire ce geste mais, ce soir, c'en était trop, j'ai perdu la tête.
» Voilà, dix ans que je suis marié et que ma femme se refuse obstinément
aux soins du ménage. Jamais même elle n'a voulu s'occuper de ses enfants et,
pour s’en débarrasser, elle les a, contre mon gré, placés chez ses parents.
» Je regrette mon geste, car j'adore ma femme, mais j'étais vraiment à bout
de force et de patience. »
Dans l'entourage de M. Noirot, on se montre pour lui plein de sympathie :
— Cela devait arriver, tôt ou tard, nous disent les voisins, car sa femme,
qu'il adorait cependant, lui faisait une vie impossible. Songez que cet homme,
rentrant de son travail, devait lui-même faire la cuisine, soigner les enfants,
cirer même le parquet, il a vraiment été patient et son geste, pour brutal qu'il
soit, est presque excusable.
Les trois enfants du malheureux couple ont été confiés à la garde de leurs
grands-parents en attendant que la police ait terminé son enquête sur ce pénible
drame.
(*) Le couple formé par Henri et Alice
Noirot habitait 137 boulevard de l'Hopital qui n'est pas dans le quartier Croulebarbe
mais dans celui de la Salpétrière. Paris-Soir se trompe donc. La coquette cité
ouvrière dont il est ici question est le groupe d’HBM construits entre 1922
et 1926 par J. Charlet et F. Perrin. En rapportant les les mêmes faits, le
Petit-Parisien souliganit que les témoignages des voisins étaient favorables
au gazier. (NdE)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
On pourrait croire qu'il existe dans le quartier des Gobelins une véritable bande de rôdeurs nocturnes, qui ont la spécialité d'étrangler leurs victimes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient pas un couple parfait.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.