La Bièvre descend des plateaux de Satory, arrose Buc, Jouy, Igny, Verrières, la Croix de Berny, Antony, Bourg-la-Reine, Arcueil,Gentilly et pénètrait dans l'enceinte fortifiée de Paris par deux ouvertures entre les bastions. Ses deux bras serpentaient ensuite dans les prés de la Glacière et enclosaient ces terrains submersibles qui étaient autrefois le seul skating ring des Parisiens.
La statue de Jeanne d'Arc située boulevard Saint-Marcel est due au sculteur Émile-François Chatrousse renommé pour être représentatif de l'art du Second Empire.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer.
Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mlle Gabrielle Hardy, vingt-six
ans, demeurant 166 avenue de Choisy, le commissionnaire en pommes de terre, René
Le Rouzic, même âge, informait hier son amie qu'il avait décidé de reprendre sa
liberté. Vainement, la jeune fille essaya de le faire revenir sur sa
détermination. Toute la nuit, Gabrielle Hardy songea cette séparation imminente,
Puis, le jour venu, elle prit une décision. Se levant sans bruit et s'armant
d'un rasoir, elle en porta un coup furieux à la gorge de celui qui voulait la
quitter.
Le Rouzic a été transporté à la pitié, où son état a été jugé peu grave. La
meurtrière a été arrêtée par M. Fauvel, commissaire de police de la
Maison-Blanche.
L'affaire de l'avenue de Choisy - 1897
L'affaire de l'avenue de Choisy
Le Rappel — 28 juillet 1897
Un camelot, âgé de dix-huit ans, nommé François Palisse, demeurant 31, rue
Mouffetard, sortait cette nuit du bal de l'Alcazar, avenue de Choisy quand il
fut attaqué par une bande d'individus qui le frappèrent de huit coupe de
couteau.
Le blessé, qui fut transporté à l'hôpital de la Pitié, put dénoncer ses
agresseurs que des agents de la Sûreté recherchèrent.
A la suite de ces recherches, on parvint à arrêter les individus dont les
noms suivent : Louis Champonier, dix-sept ans, rue Clisson ; Louise Guillier,
dite Charlotte, seize ans ; Léon Débris, vingt ans, 75, rue Jeanne-d'Arc, et
André Daviou, seize ans, chiffonnier, 68, rue Clisson.
Tout ce joli monde a été envoyé au Dépôt.
Faits divers
Le pénible drame du quartier Croulebarbe - 1929
Le pénible drame du quartier Croulebarbe
Paris-Soir — 11 janvier 1929
Mme Noirot refusait de faire le ménage et de soigner ses
enfants
Lamentable drame que celui qui jeta, hier soir, l'émoi dans le populeux quartier
Croulebarbe.
Là, dans une coquette cité ouvrière qui ne compte pas moins de 2.170 habitants
(*), étaient venus se fixer, il y a quelques années, M.
et Mme Noirot et leurs trois enfants âgés respectivement de huit, sept et cinq
ans.
Lui, âgé de 28 ans, exerce la profession de gazier. Très sobre, sérieux,
excellent ouvrier, il adorait sa femme et ses enfants.
Elle, d'un an plus jeune, passait pour frivole et s'adonnait, dit-on, à la
boisson. Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait pris en horreur l'appartement,
cependant coquet, qu'ils habitaient au sixième étage. À peine son mari était-il
parti qu'à non tour elle descendait pour aller pérorer chez des voisines ou
passer la journée chez ses parents, rue du Château-des-Rentiers.
Négligeant, les soins les plus élémentaires de son ménage, elle se refusait
même à préparer les repas de son mari, malgré les objurgations de celui-ci.
— Souvent, nous a confié une voisine, elle était encore chez nous, à causer,
à 8 heures du soir, sans rien de prêt chez elle. Alice, lui disions-nous, monte
faire ta soupe : ton mari va rentrer.
— J'men moque, répondait-elle.
Toute patience a des bornes.
Hier, rentrant, vers 8 h. 30 de son travail, M. Noirot trouva sa femme en
conversation avec des voisines et lui adressa des reproches.
La discussion reprit sans doute dans l'appartement, plus violente encore,
car quelques instants plus tard, M. Noirot, hagard, se présentait chez le concierge
:
— Montez vite, lui dit-il, en lui tendant sa clef. Je viens de tirer sur
ma femme et vais me constituer prisonnier au poste de la rue Rubens.
En hâte, le concierge monta et découvrit la victime agenouillée au pied de
son lit et perdant son sang en abondance.
Près d'elle, son plus jeune fils pleurait.
La victime, qui a reçu deux balles dans le flanc droit, fut aussitôt transportée
à l'hôpital de la Pitié, où l'on considère que ses blessures, quoique graves,
ne mettent pas ses jours en danger.
Ce que dit le meurtrier
Durant ce temps, M. Noirot se rendait effectivement au poste et, en pleurant,
déclarait :
— Arrêtez-moi, je viens de tirer sur ma femme. Vingt fois déjà j'ai failli
faire ce geste mais, ce soir, c'en était trop, j'ai perdu la tête.
» Voilà, dix ans que je suis marié et que ma femme se refuse obstinément
aux soins du ménage. Jamais même elle n'a voulu s'occuper de ses enfants et,
pour s’en débarrasser, elle les a, contre mon gré, placés chez ses parents.
» Je regrette mon geste, car j'adore ma femme, mais j'étais vraiment à bout
de force et de patience. »
Dans l'entourage de M. Noirot, on se montre pour lui plein de sympathie :
— Cela devait arriver, tôt ou tard, nous disent les voisins, car sa femme,
qu'il adorait cependant, lui faisait une vie impossible. Songez que cet homme,
rentrant de son travail, devait lui-même faire la cuisine, soigner les enfants,
cirer même le parquet, il a vraiment été patient et son geste, pour brutal qu'il
soit, est presque excusable.
Les trois enfants du malheureux couple ont été confiés à la garde de leurs
grands-parents en attendant que la police ait terminé son enquête sur ce pénible
drame.
(*) Le couple formé par Henri et Alice
Noirot habitait 137 boulevard de l'Hopital qui n'est pas dans le quartier Croulebarbe
mais dans celui de la Salpétrière. Paris-Soir se trompe donc. La coquette cité
ouvrière dont il est ici question est le groupe d’HBM construits entre 1922
et 1926 par J. Charlet et F. Perrin. En rapportant les les mêmes faits, le
Petit-Parisien souliganit que les témoignages des voisins étaient favorables
au gazier. (NdE)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.