La rue Gustave Geffroy, avant de recevoir le nom de administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, s'appela rue Léon Durand jusqu'en 1937. Cette rue fut créée en 1906.
La rue Henri Pape s'appelait jusqu'en 1897, rue Edmond-Valentin
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale,
rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra
dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et
en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses
étalages.
Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du
1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer,
ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils
ont trouvées : environ 7,500 francs.
M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.
Accident mortel d’un cambrioleur - 1898
Accident mortel d’un cambrioleur
Le Gaulois — 4 mars 1898
Hier, dans l'après-midi, un sieur Moniat entrait, avenue de Choisy, dans une
boutique d'épicerie et profitant de l'absence du patron tentait de s'emparer du
tiroir-caisse.
Surpris par le propriétaire, il réussissait à monter par l'escalier au
premier étage de la maison et de là sur les toits. Mais en voulant sauter d'une
maison à l'autre il tomba dans la rue de la hauteur d'un cinquième étage et se
brisa les deux jambes. Moniat a été transporté à l'hôpital Cochin. Son état est
désespéré.
Faits divers
Le pénible drame du quartier Croulebarbe - 1929
Le pénible drame du quartier Croulebarbe
Paris-Soir — 11 janvier 1929
Mme Noirot refusait de faire le ménage et de soigner ses
enfants
Lamentable drame que celui qui jeta, hier soir, l'émoi dans le populeux quartier
Croulebarbe.
Là, dans une coquette cité ouvrière qui ne compte pas moins de 2.170 habitants
(*), étaient venus se fixer, il y a quelques années, M.
et Mme Noirot et leurs trois enfants âgés respectivement de huit, sept et cinq
ans.
Lui, âgé de 28 ans, exerce la profession de gazier. Très sobre, sérieux,
excellent ouvrier, il adorait sa femme et ses enfants.
Elle, d'un an plus jeune, passait pour frivole et s'adonnait, dit-on, à la
boisson. Quoi qu'il en soit, la jeune femme avait pris en horreur l'appartement,
cependant coquet, qu'ils habitaient au sixième étage. À peine son mari était-il
parti qu'à non tour elle descendait pour aller pérorer chez des voisines ou
passer la journée chez ses parents, rue du Château-des-Rentiers.
Négligeant, les soins les plus élémentaires de son ménage, elle se refusait
même à préparer les repas de son mari, malgré les objurgations de celui-ci.
— Souvent, nous a confié une voisine, elle était encore chez nous, à causer,
à 8 heures du soir, sans rien de prêt chez elle. Alice, lui disions-nous, monte
faire ta soupe : ton mari va rentrer.
— J'men moque, répondait-elle.
Toute patience a des bornes.
Hier, rentrant, vers 8 h. 30 de son travail, M. Noirot trouva sa femme en
conversation avec des voisines et lui adressa des reproches.
La discussion reprit sans doute dans l'appartement, plus violente encore,
car quelques instants plus tard, M. Noirot, hagard, se présentait chez le concierge
:
— Montez vite, lui dit-il, en lui tendant sa clef. Je viens de tirer sur
ma femme et vais me constituer prisonnier au poste de la rue Rubens.
En hâte, le concierge monta et découvrit la victime agenouillée au pied de
son lit et perdant son sang en abondance.
Près d'elle, son plus jeune fils pleurait.
La victime, qui a reçu deux balles dans le flanc droit, fut aussitôt transportée
à l'hôpital de la Pitié, où l'on considère que ses blessures, quoique graves,
ne mettent pas ses jours en danger.
Ce que dit le meurtrier
Durant ce temps, M. Noirot se rendait effectivement au poste et, en pleurant,
déclarait :
— Arrêtez-moi, je viens de tirer sur ma femme. Vingt fois déjà j'ai failli
faire ce geste mais, ce soir, c'en était trop, j'ai perdu la tête.
» Voilà, dix ans que je suis marié et que ma femme se refuse obstinément
aux soins du ménage. Jamais même elle n'a voulu s'occuper de ses enfants et,
pour s’en débarrasser, elle les a, contre mon gré, placés chez ses parents.
» Je regrette mon geste, car j'adore ma femme, mais j'étais vraiment à bout
de force et de patience. »
Dans l'entourage de M. Noirot, on se montre pour lui plein de sympathie :
— Cela devait arriver, tôt ou tard, nous disent les voisins, car sa femme,
qu'il adorait cependant, lui faisait une vie impossible. Songez que cet homme,
rentrant de son travail, devait lui-même faire la cuisine, soigner les enfants,
cirer même le parquet, il a vraiment été patient et son geste, pour brutal qu'il
soit, est presque excusable.
Les trois enfants du malheureux couple ont été confiés à la garde de leurs
grands-parents en attendant que la police ait terminé son enquête sur ce pénible
drame.
(*) Le couple formé par Henri et Alice
Noirot habitait 137 boulevard de l'Hopital qui n'est pas dans le quartier Croulebarbe
mais dans celui de la Salpétrière. Paris-Soir se trompe donc. La coquette cité
ouvrière dont il est ici question est le groupe d’HBM construits entre 1922
et 1926 par J. Charlet et F. Perrin. En rapportant les les mêmes faits, le
Petit-Parisien souliganit que les témoignages des voisins étaient favorables
au gazier. (NdE)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.