La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Depuis quelques mois, les quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe
étalent le théâtre de nombreux cambriolages. À la suite d'une enquête, les
inspecteurs Sergent et Belmadi, de la brigade nord-africaine, ont arrêté le
nommé Roland Morges, vingt-trois ans, imprimeur, sans domicile fixe, qui avait
le 12mars commis un vol dans un hôtel meublé, 101, boulevard de l'Hôpital. On
recherche un complice qui l'aida dans cette affaire. Morges avoua être l'auteur
de multiples méfaits ; six fois condamné depuis 1924, il est Interdit de séjour.
Sanglante querelle - 1911
Sanglante querelle
Le Petit Parisien — 2 janvier 1911
Avenue des Gobelins, vers cinq heures et demie du matin, deux ouvriers âgés
de vingt-sept et de vingt-neuf ans, Maurice Lindet et Armand François,
demeurant, le premier, 4, rue Jonas, le second 46, rue des Cinq-Diamants, se
prirent de querelle, on ne sait pour quel motif, avec des inconnus.
La disputé tourna tien vite au tragique et les couteaux se mirent de la
partie.
Quand, attirés par le bruit, des gardiens de la paix intervinrent, ils
aperçurent plusieurs individus qui fuyaient à toutes jambes, et trouvèrent
étendus sur le sol, grièvement blessés, Armand François et Maurice Lindet.
Celui-ci avait la joue gauche traversée d'un coup de couteau son camarade
avait été atteint à la tête et au côté gauche.
Transportés à l'hôpital de la Pitié où M. Yendt, commissaire de police, alla
les interroger, les deux blessés n'ont pu donner qu'un signalement assez vague
de leurs agresseurs.
Faits divers
Le crime de la Buttes-aux-Cailles - 1930
Le crime de la Buttes-aux-Cailles
On ignore toujours pour quelles raisons fut tué le mystérieux Ismaïl Ali
Kalfié
Paris-Soir — 6 mars 1930
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais
sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont
fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
Il semble cependant qu'un résultat soit à peu près acquis: l'identité du
mort.
Joseph Werner doit se nommer, en réalité Ismaïl Ali Kalfié, et non Ali
Halfie, comme on l'avait cru tout d'abord. Ce nom figure en effet sur une
carte de circulation des chemins de fer yougoslaves et il est authentifié
par la photographie du titulaire et le timbre sec de de la compagnie.
Cependant on en est encore réduit à cette présomption, aucun renseignement
n'ayant pu être recueilli sur le client de l'hôtel du « Papillon d'Or ». Les
enquêteurs espèrent toujours que le jeune homme balafré qui amena Ali Kalfié
rue des Cinq-Diamants, finira par se présenter à la police judiciaire ou au
commissariat de la Maison-Blanche et qu'il pourra donner des précisions à la
fois sur son compagnon et sur les motifs du crime, sinon sur les assassins.
S'agit-il réellement d'un crime politique ? Le fait qu'on a trouvé dans
la chambre d’Ali Kalfié un journal de Belgrade, la Politika, relatant un
complot terroriste dont le but avait été de faire sauter le train
transportant une délégation de la ville de Zagreb, semble faire croire que
le cordonnier-étudiant appartenait au parti terroriste croate. Mais rien
n'est, jusqu'ici, venu élaver cette hypothèse.
Cette nouvelle affaire est-elle donc destinée à demeurer, elle aussi,
mystérieuse? Les recherches n'en continuent pas moins dans certains milieux
yougoslaves de Paris où Ismaïl Ali Kalfié était susceptible de fréquenter.
Werner travaillait sous un faux nom chez un fabricant de chaussures
De nombreux Yougoslaves ont été entendus ce matin quai des Orfèvres.
Trois d'entre eux ont fait des déclarations importantes. Ils ont en effet
déjeuné, la veille du crime, soit dimanche, avec le pseudo-Werner dans un
restaurant de la rue de Grenelle. Grâce aux indications qu'ils ont pu donner
sur les occupations et sur les relations ordinaires de la victime, les
enquêteurs pensent pouvoir pousser leurs recherches d'une façon encore plus
active qu'ils ne l'avaient fait jusqu'à présent.
D'autre pari, on a appris qu'Ismaïl avait travaillé chez un cordonnier du
13e arrondissement, spécialisé dans la fabrication des chaussures tressées,
10, rue Frémicourt.
Il s'y était également présenté sous le faux nom de Shumovach. Quelle
impérieuse raison avait donc le Yougoslave pour dissimuler son identité même
dans la maison où il travaillait ?
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.