Abel Hovelacque (1843-1896), linguiste et anthropologue, fut député du XIIIème arrondissement de 1889 à 1894. Il fut aussi président du conseil municipal de Paris en 1887-1888.
Le 4 octobre 1923, par suite d'un dérapage, un camion-auto, chargé de caisses vides, renversait un candélabre en face le numéro 41 de la rue de Tolbiac.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un nommé Ferdinand Régnier laissait une voiture chargée de légumes, de sacs,
etc., en station en face le numéro 60 de l'avenue des Gobelins.
Un nommé Georges S… l'accosta et lut raconta qu'il était sans travail et sana
ressources depuis longtemps.
Pris de pitié, M. Régnier conduisit l'inconnu chez un marchand de vins du
voisinage et lui fit servir, ainsi qu'à lui-même, un bon dîner.
Comme il était las d’une course qu'il avait faite dans la journée, il
s'endormit à table.
Quand il se réveilla, il ne retrouva plus son compagnon ni… sa voiture.
Georges S... la lui avait dérobée.
Régnier apprit que sa voiture avait été vendue par le voleur à une dame G...
passage Crouin.
Cette dame s’empressa de la remettre à sa disposition.
Le roulottier ayant été rencontré hier rue du Château-des-Rentiers par le
plaignant, a été mis en état d'arrestation.
Il a été envoyé au Dépôt.
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
LIEUX DU TREIZIÈME
Inauguration du pont Tolbiac - 1895
Inauguration du pont Tolbiac
Le Monde Illustré ― 20 juillet 1895
Le Président de la République a assisté, le lundi 15 juillet, à l'inauguration
du pont Tolbiac, qui est la continuation et le point terminus de la rue de Tolbiac,
située dans le treizième arrondissement (quartier des Gobelins).
M. Félix Faure est arrivé dans un landau découvert, en compagnie de MM. le
général Tournier, secrétaire général de la présidence, Le Gall et Neaux de Saint-Marc,
officier d'ordonnance.
Une foule immense massée aux deux extrémités du pont a acclamé M. Félix Faure.
Une tente avait été dressée aux abords du pont.
C'est là que le Président de la République a été reçu par M. Rousselle, président
du Conseil municipal, les membres du bureau du Conseil et les hauts fonctionnaires
de la compagnie d'Orléans.
Étaient également présents : MM. Leygues, ministre de l'intérieur; Gadaud,
ministre de l'agriculture, et Dupuy-Dutemps, ministre des travaux publics et
Chautemps, ministre des colonies, ancien président du Conseil municipal.
M. Rousselle a souhaité la bienvenue à M. Félix Faure, et l'a remercié au
nom de la ville de Paris d'avoir bien voulu rehausser de sa présence l'éclat
de cette cérémonie.
M. Félix Faure a prononcé quelques phrases aimables, puis, accompagné de
l'ingénieur, de la Compagnie et des autres personnages officiels, il a parcouru
le pont Tolbiac. Entre temps, trois petites filles, costumées de blanc, lui
ont offert un bouquet.
Le pont Tolbiac mesure 162 mètres de longueur en trois travées de 51 mètres,
60 et 51 mètres. La poutre centrale, longue de 84 mètres est posée sur deux
piles dont la distance n'est que de 60 mètres. Tout l'ouvrage est en acier.
Les travaux ont été commencés le 1er avril 1893.
Les dépenses faites depuis l'ouverture des travaux (expropriations non comprises)
pour les rues d'Alésia et de Tolbiac s'élèvent à 5,666,127 fr. 37.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)