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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1937, le président du comité du 13e arrondissement du Groupement général des classes moyennes tenait sa permanence pour les adhésions au cabaret de Mme Grégoire, 41, rue de Croulebarbe.


10.000 voitures passaient par journée de 24 heures sur le Pont d'Austerlitz au début des années 1880. Les omnibus sont naturellement compris dans ce nombre.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Perfectionniste - 1883

Perfectionniste !

Gil Blas — 5 aout 1883

M. V… employé du Chemin de fer d'Orléans, habitant rue Lahire, souffrait depuis longtemps d'une maladie incurable.

Les douleurs qu'il endurait devinrent telles qu'il prit la résolution de se suicider.

Hier soir,  vers cinq heures, il rentra chez lui et, après s'être tiré un coup de revolver dans la tête, il se pendit l'aide d'une corde au plafond de sa chambre.

M. V… était âgé de trente-huit ans.


 Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc - 1905

Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc

Le Figaro — 3 septembre 1905

Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant 73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés, il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région du cœur.

M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre, il n'avait plus que 20 francs sur lui.

Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.


LIEUX DU TREIZIÈME

 Pont de Tolbiac - 1895

Un pont américain à Paris : le pont de Tolbiac.

Le Temps ―16 février 1895

Les Américains se sont acquis, depuis quelques années, une véritable renommée en matière de grands travaux publics leur initiative, leur audace, leur fougue, méritent d'être admirées et surtout imitées. Ce n'est pas la science qui manque à nos ingénieurs pour les égaler.

Nous signalons, avec beaucoup de plaisir, dans cet ordre d'idées, le beau pont « américain » dans la meilleure acception dit terme, dont Paris vient d'être doté. C'est un des plus remarquables ouvrages d'art actuels. M. P. Lauriol, ingénieur des ponts et chaussées, en a donné dans la Nature une description intéressante et savamment motivée.

Ce pont permet à la rue de Tolbiac de franchir les voies de la gare d'Orléans. Sa forme, comme le montre notre croquis, est originale et insolite.

On ne voulait admettre que deux piles de pont au travers des voies encombrées. La grande poutre centrale s'appuie, en conséquence, sur ces deux piles et les déborde elle rejoint, à droite et à gauche, deux autres poutres, formant travées extrêmes, qui reposent, par des articulations, d'une part sur les culées, d'autre part sur les extrémités de la poutre centrale.

Ce n'est plus le pont rigide auquel nous étions accoutumés par tradition nous nous trouvons eu présence d'un véritable ensemble mécanique, jouissant d'une certaine liberté sous les assauts de la tempête, sous l'effort des charges roulantes et sous l'influence des variations de température.

Les pièces de pont, ou traverses, qui supportent la chaussée du pont de Tolbiac sont de dimensions exceptionnelles : elles ont 17 mètres de longueur ; cette longueur était obligatoire, car on ne voulait pas rétrécir la rue de Tolbiac à son passage sur le pont et, de plus, on ne voulait pas les faire reposer sur plus de deux poutres principales. En recoupant transversalement le pont de Tolbiac, on obtiendrait, en quelque sorte, toute une série de petits ponts, déjà respectables, comme ponts d'intérêt local.

Le plus souvent, ces traverses sont assemblées d'une façon rigide aux poutres principales ; mais alors, sous l'effort des charges qui roulent sur son tablier, le pont fléchit ; il tend à tordre les poutres principales qui sont ses muscles d'hercule.

Illustration parue dans Le Temps

Dans l'ouvrage dont nous parlons, ces efforts, dont les réactions sont mal connues, disparaissent ; en effet, les traverses reposent aussi sur la poutre principale par l'intermédiaire d'une articulation. Il en résulte une légère augmentation de poids, mais elle est largement compensée par la certitude d'éviter ces réactions dont on se défie à juste titre, car il est pratiquement fort difficile d'en évaluer les effets.

La construction du beau pont du Forth en Ecosse et celle des fermes articulées de la galerie des Machines à l'Exposition de 1889 ne sont pas étrangères à la forme finale et rationnelle du pont de Tolbiac : ce bel ouvrage est tout à la fois un résultat remarquable du calcul et de l'expérience.

Ce pont permet à la rue de Tolbiac de franchir les voies de la gare d'Orléans.

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