Le 23 juillet 1892, un ouvrier tourneur en bronze, nommé Dubru, se suicidait en se jetant dans la Bièvre, boulevard d’Italie. Son corps fut transporté à la Morgue.
En février 1893, le conseil municipal de Paris, sous la conduite de M. Ernest Rousselle, décidait ce qui suit pour le 13ème arrondissement : Ouverture de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et la rue du Moulin-des-Prés ; ouverture de la rue Caillaux ; mise en état de viabilité de la rue Croulebarbe ; ouverture d'une voie nouvelle, de la rue de Tolbiac à la gare d'Orléans-Ceinture ; prolongement de la rue Jeanne-d'Arc ; achèvement de la rue Pascal ; ouverture de la rue des Messageries ; mise à l'alignement de la ruelle des Gobelins.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Des enfants qui jouaient, hier, vers trois heures, dans le fossé des
fortifications, résolurent de faire une excursion dans les égouts qui traversent
l'avenue de Choisy.
A peine s'y étaient-ils engagés qu'ils reculèrent frappés d'épouvante. Le
cadavre d'un homme de quarante ans environ, moitié dévoré par les rats, barrait voie souterraine,
M. Siadoux, commissaire de police, informé, a commencé une enquête à l'effet
d'établir si l'on se trouve en présence d'un suicide ou d'un crime.
Le cadavre de l'inconnu transporté la Morgue.
Terrible accident - 1897
Terrible accident.
Le Rappel — 28 juillet 1897
A la brasserie P…, située rue Nationale, un ouvrier brasseur, du nom de Jean
Bouschbacher, était occupé hier à vider un sac de houblon dans un bac situé
derrière une cuve contenant 6 hectolitres de bière en ébullition, quand il fit
un faux pas et tomba dans le liquide bouillant.
Aux cris épouvantables qu'il poussait, ses camarades accoururent et le
retirèrent. Le malheureux était cruellement brûlé aux jambes et au ventre, et
c'est dans un état désespéré qu'il a été transporté à l'hôpital Cochin.
Lu dans la presse...
Chronique électorale (législatives 1932)
Dans le XIIIe arrondissement
Le Figaro ― 8 mai 1932
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond
Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est
le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident
Gélis.
M. Renaudière, qui poursuit dans les deux quartiers Maison-Blanche et
Croulebarbe une très ardente campagne, doit grouper sur son nom, dimanche
prochain, tous les électeurs fidèles au programme d'Union républicaine et
sociale qui n'a cessé d'être développé depuis plus de quatre années tant en
réunions publiques que privées, alors que le pupiste(1)
Gélis a été incapable de développer au cours de la campagne le moindre
programme politique.
Cela se comprend aisément si l'on songe que M. Gélis est conseiller
municipal de Maison-Blanche et qu'à l'Hôtel de Ville il figure au premier
rang des Topazes (2). Aussi, nous ne saurions trop
recommander à tous les électeurs de faire de sérieux efforts pour briser,
dès maintenant, l'influence néfaste que pourrait avoir M. Gélis au Parlement
et de voter pour M. Raymond Renaudière, seul défenseur d'un programme
d'action démocratique, économique et sociale.
* * *
Dans la deuxième circonscription. M. Julien Tardieu, candidat d'Union
républicaine et sociale qui a recueilli au premier tour 3.219 voix et qui
profite des désistements de M. Robert Monnier conseiller municipal des
Ternes (2.437 voix) et du docteur Cussac (1.483 voix), doit triompher au
second tour du communiste Monjauvis.
Toutefois, pas une voix ne doit s'égarer sur le républicain socialiste
Corcos, soutenu par le conseiller municipal de la Salpêtrière, le docteur
Calmels, très difficilement élu en 1929.
Demain dimanche, M. Julien Tardieu doit battre le communiste, et tous les
électeurs qui ont approuvé le programme d'action sociale si énergiquement
soutenu par M. Julien Tardieu auront pour les années qui suivent une tout
autre représentation que celle de ces dernières années où le traître Marty
et le non moins célèbre Berthon ont fait triste figure.
(1) Le Parti d'unité prolétarienne (PUP) a
été créé en décembre 1930 par fusion de deux petits partis politiques,
scissions du PCF, situés entre le Parti communiste et le parti socialiste
SFIO : Le Parti ouvrier et paysan (POP) créé en 1929. Le
Parti socialiste communiste ou Union socialiste communiste (PSC ou USC) de
Paul-Louis (créé en 1923). Le secrétaire général du PUP était Louis
Sellier, exclu du PCF en 1929 en compagnie de cinq autres conseillers
municipaux de Paris.
(2) Allusion au pièce de Topaze de la pièce
éponyme de Marcel Pagnol créée en 1928.
Les voleurs d'automobiles jouent de malchance depuis quelques semaines. Traqués, surveillés, dépistés, lorsqu'ils échappent à la police, un accident vient généralement mettre fin à leurs déplorables agissements.
Un entrepreneur de plomberie, de la rue de l'Amiral-Mouchez venait, au début de l'après-midi d'hier, déclarer au commissariat du quartier de la Maison-Blanche que ...
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)