Lu dans la presse...
Chronique électorale (législatives 1932)
Dans le XIIIe arrondissement
Le Figaro ― 8 mai 1932
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond
Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est
le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident
Gélis.
M. Renaudière, qui poursuit dans les deux quartiers Maison-Blanche et
Croulebarbe une très ardente campagne, doit grouper sur son nom, dimanche
prochain, tous les électeurs fidèles au programme d'Union républicaine et
sociale qui n'a cessé d'être développé depuis plus de quatre années tant en
réunions publiques que privées, alors que le pupiste(1)
Gélis a été incapable de développer au cours de la campagne le moindre
programme politique.
Cela se comprend aisément si l'on songe que M. Gélis est conseiller
municipal de Maison-Blanche et qu'à l'Hôtel de Ville il figure au premier
rang des Topazes (2). Aussi, nous ne saurions trop
recommander à tous les électeurs de faire de sérieux efforts pour briser,
dès maintenant, l'influence néfaste que pourrait avoir M. Gélis au Parlement
et de voter pour M. Raymond Renaudière, seul défenseur d'un programme
d'action démocratique, économique et sociale.
*
* *
Dans la deuxième circonscription. M. Julien Tardieu, candidat d'Union
républicaine et sociale qui a recueilli au premier tour 3.219 voix et qui
profite des désistements de M. Robert Monnier conseiller municipal des
Ternes (2.437 voix) et du docteur Cussac (1.483 voix), doit triompher au
second tour du communiste Monjauvis.
Toutefois, pas une voix ne doit s'égarer sur le républicain socialiste
Corcos, soutenu par le conseiller municipal de la Salpêtrière, le docteur
Calmels, très difficilement élu en 1929.
Demain dimanche, M. Julien Tardieu doit battre le communiste, et tous les
électeurs qui ont approuvé le programme d'action sociale si énergiquement
soutenu par M. Julien Tardieu auront pour les années qui suivent une tout
autre représentation que celle de ces dernières années où le traître Marty
et le non moins célèbre Berthon ont fait triste figure.
(1) Le Parti d'unité prolétarienne (PUP) a
été créé en décembre 1930 par fusion de deux petits partis politiques,
scissions du PCF, situés entre le Parti communiste et le parti socialiste
SFIO :
Le Parti ouvrier et paysan (POP) créé en 1929.
Le
Parti socialiste communiste ou Union socialiste communiste (PSC ou USC) de
Paul-Louis (créé en 1923).
Le secrétaire général du PUP était Louis
Sellier, exclu du PCF en 1929 en compagnie de cinq autres conseillers
municipaux de Paris.
(2) Allusion au pièce de Topaze de la pièce
éponyme de Marcel Pagnol créée en 1928.
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