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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue Buot située à la Butte-aux- Cailles a une longueur de 125 mètres pour 10 mètres de largeur. Elle porte le nom du propriétaire de terrains voisins.


En 1863, la ligne de l'omnibus P (voiture jaune, lanternes rouge et rouge) reliait Charonne à l'ancienne barrière de Fontainebleau tandis que la ligne U reliait Bicêtre à la pointe Saint-Eustache par des voitures jaunes, lanternes vert et rouge


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Vol de poires au jardins des Gobelins - 1873

Vol de poires au jardins des Gobelins

Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873

La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les bonnes traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.

L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500 poires magnifiques en pleine maturité.

Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et détruit que par ce qu'ils ont emporté.

Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.


 La folie du cordonnier - 1921

La folie du cordonnier

Le Gaulois  — 20 mars 1921

Un sujet russe, Bernard Steimann, cordonnier âgé de cinquante et un ans, demeurant 22, avenue de Choisy, menacé d'expulsion fut pris d'un acte de folie et se barricada dans sa boutique, menaçant de tuer ceux qui s'approcheraient.

L'intervention du commissaire de police n'eut aucun succès. Steimann restait enfermé. Alors il fut décidé qu'hier matin on lancerait par une fente de la porte de la boutique deux ampoules remplies d'un gaz soporifique, afin de pouvoir se rendre maître du forcené.

Or, à sept heures du matin, deux agents en surveillance aperçurent soudain deux jambes qui s'allongeaient sous le rideau de fer. Chacun en prit une et tira ; Steimann n'opposa aucune résistance. Le pauvre fou s'était blessé dans la, région du cœur avec un de ses tranchets à  chaussures.

Transporté immédiatement à la Pitié, le malheureux y a reçu les soins nécessaires.

Comme ses blessures ne présentent aucun caractère de gravité, il sera dirigé sur l'asile de Sainte-Anne.

A. Magne

LIEUX DU TREIZIÈME

 Le marché des Gobelins - 1867

Le marché des Gobelins

Le Figaro — 6 aout 1867

Nous avons fait hier un voyage d'exploration dans les régions lointaines et inhospitalières du 13e arrondissement. Nous y avons découvert un nouveau marché, construit en briques et sur caves, d'après le système si heureusement adopté aujourd'hui.

Le marché des Gobelins en 1868

Ce marché est assurément, après les halles centrales, le mieux réussi. Son appropriation utile n'exclut pas une certaine élégance. Il est vaste, aéré, léger de construction, affectant la forme d'un long rectangle terminé en pentagone à ses deux extrémités.

Il est situé entre la manufacture des Gobelins et l'ancienne barrière d'Italie ou de Fontainebleau, sur le côté gauche en sortant de Paris. Ce spécimen du Paris nouveau semble étonné de se trouver là en avant-garde c'est comme une carte de visite déposée par M. Haussmann dans les quartiers éloignés ou primitifs où rôtit le filet de cheval.

De grands mouvements de terrain devant avoir lieu l'année prochaine pour adoucir les pentes de la rue Mouffetard et du boulevard de l'Hôpital, le marché, dont les deux entrées principales font face à ces deux voies, se trouve actuellement en. contre-bas de trois mètres au moins, mais des travaux partiels et provisoires sont entrepris pour le rendre abordable.

Il n'est pas encore baptisé ni livré à la consommation publique : On met la dernière main aux aménagements intérieurs qui se composent d'un rang simple sur chaque côté, adossé aux murs et d'un rang double dans le milieu.

Il sera inauguré le 15 août prochain et s'appellera, sans doute, marché des Gobelins.

Plan de 1889


Quelques années plus tard ...

Le marché des Gobelins.

Le Journal ― 30 juin 1901

Le marché des Gobelins, désaffecté et en partie inoccupé depuis nombre d'années, doit être démoli.

Le terrain de ce marché doit être morcelé et mis en vente, déduction faite de l'emprise nécessaire au prolongement de la rue Primatice jusqu'à la rue Philippe-de-Champagne.

Les habitants du quartier se demandent pourquoi le marché, qui n'offre aucun intérêt historique, n'a pas encore disparu.


En 1914, le marché existait toujours et la jeunesse des Beaux-Arts y organisa, le 22 juin, le bal annuel des QUAT'Z'ARTS sur le thème de la guerre de Troie et de l'Illiade. Comme à l'habitude, les costumes étaient sommaires (NdE)


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Promenade électorale dans le XIIIè

Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)

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