La rue de Tolbiac, pour la partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers, fut appelée initialement rue du Transit lorsque son ouverture fut projetée.
En 1890, la raffinerie de sucre Say, installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Hier matin, Mme Aubry, 14, rue du Moulin-de-la-Pointe, a tué
d'un coup de revolver son mari Léon Aubry, égoutier, qui dilapidait
son salaire avec une maîtresse et menaçait de quitter sa femme et
ses trois enfants.
BAGARRE A LA MAISON-BLANCHE - 1897
Bagarre à la Maison-Blanche
Le Gaulois — 23 mars 1897
Une grave bagarre s’est produite, l’avant-dernière nuit, place Jeanne-d’Arc,
dans le quartier de la Maison-Blanche : un Alsacien, Louis Klamber, a été à
moitié assommé par la foule.
Klamber avait, en effet, infligé dans la soirée une correction violente à un
passant qu’il avait pris pour un enfant dont il avait à se plaindre. Le bruit se
répandit dans le quartier que « l’Alsacien » venait de tuer un enfant.
Bientôt plus de mille personnes s’amassaient devant le logis de Klamber et
une douzaine de justiciers improvisés le frappaient cruellement.
Le pauvre homme allait succomber quand la police intervint. Dix arrestations
ont été opérées Klamber a été transporté à l’Hôpital de la Pitié.
Lu dans la presse...
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement
PARIS NOUVEAU
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.
Le Figaro ― 19 août 1867
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet
d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue
de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion
du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens
du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière
de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent
des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour
étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme
en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Ces prés sont submersibles. Pour peu que l'année soit pluvieuse,
et cela arrive souvent, ils disparaissent sous l'eau pendant un
laps plus ou moins étendu.
On trouve encore dans ces parages écartés des vestiges de jardins
plantés au dix-huitième siècle par les gens de bel air qui y avaient
installé leurs petites maisons, où l'on venait se délasser
en famille de l'étiquette de la cour.
A cette époque, les tanneries, mégisseries, teintureries, peausseries,
fabriques d'acides, de savons et de chandelles, n'envoyaient pas
encore leurs émanations délétères sous les ombreuses charmilles
des gentilshommes en partie fine ; bien que Jean Gobelin eût déjà,
dès le quinzième siècle, apporté son industrie de la teinture des
draps sur les bords fleuris de la Bièvre.
L'axe de la nouvelle voie à ouvrir, entre la rue de la Glacière
et la rue du Château-des-Rentiers, en face le boulevard du Transit,
formera un angle très peu sensible vers la gauche avec l'axe dudit
boulevard, coupera les propriétés n° 47, 49 et 59 de la rue de
la Glacière, traversera les terrains communaux, la rivière morte,
les prés submersibles situés entre cette rivière et la Bièvre,
la Bièvre elle-même, la rue de la Providence dont la partie à gauche
sera supprimée, la ruelle Barrot, ce cantonnement de chiffonniers
dont l'alignement à l'amorce sur la rue du Transit sera rectifié
; la rue de l'Espérance, celle du Moulin-des-Prés ; supprimera
au passage un bâtiment des écoles communales du boulevard d'Italie
; traversera celui-ci, prendra la rue Neuve en biais, et la route
de Choisy au carrefour qu'elle forme avec la route d'Ivry.
De la rue de la Glacière au dernier point, elle n'aura qu'un
seul alignement droit. Mais, à partir du carrefour de Choisy, elle
s'infléchira de nouveau et légèrement à gauche, traversera le carrefour
formé par les rues Baudricourt et du Gaz, coupera à la hauteur
de l'impasse des Haute-Formes la rue Nationale projetée, pour aller
aboutir, quant à présent, à la rue du Château-des-Rentiers, entre
la rue de la Croix-Rouge et le chemin de la Croix-Rouge, mais très
près de cette dernière voie.
Ce quartier sera doté d'une église dont le projet est à l'étude.
L'emplacement qu'occupera cet édifice est situé entre la rue du
Moulin-des-Prés et la route d'Italie, derrière les écoles communales.
Sa façade se trouvera sur la rue du Transit.
Cette église, provisoirement désignée dans le projet sous le
titre d'Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche, sera entourée
de deux voies d'accès latérales allant de la rue du Transit au
chemin du Moulin-des-Prés et de deux plateaux qui l'isoleront complétement.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient pas un couple parfait.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)