Le mardi 7 aout 1923, on découvrit 5 squelettes enterrés au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon.
La piscine de la Butte aux Cailles a été inaugurée le 4 mai 1924.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Des misérables
Des misérables !
Le Journal des débats politiques et littéraires — 14 septembre 1898
M. Camille Pellerin suivait hier soir vers dix heures le boulevard d'Italie
pour rentrer à son domicile, 11, rue Pinel, quand, à l’angle de la rue Vulpian,
entendit des vagissements sortant de l'égout. M. Pellerin prévint aussitôt les
pompiers de la caserne de Port-Royal et ceux-ci retirèrent de l'égout une
fillette de deux mois, encore vivante dont le corps était enveloppé avec un
lange.
M. Yendt, commissaire, a fait conduire la fillette à l'hôpital des Enfants
assistés.
Des recherches sont faites pour découvrir les misérables qui ont jeté cette
enfant vivante dans l'égout.
Lu dans la presse...
Rue des Peupliers, une trombe d'eau dévaste tout sur son passage - 1911
Rue des Peupliers, une trombe d'eau dévaste tout sur son passage
Le Journal ― 8 avril 1911
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement,
étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation
immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des
nombreuses conduites d'eau de Seine, de 90 centimètres de diamètre, placée
dans la chaussée du boulevard Kellermann, au-dessus de la poterne des
Peupliers, qui venait de se rompre brusquement !
On assista alors à un spectacle vraiment impressionnant. A l'endroit où
l'accident s'est produit passent, en effet, toutes les canalisations qui
alimentent d'eau de Seine, d'eau de Bièvre et d'eau potable, les 13e, 14e et
16e arrondissements ainsi que la petite localité de Gentilly. Sous
l'effrayante poussée des flots, la chaussée s'entr'ouvrit et, par la large
brèche qu'il venait de faire, l'élément déchaîné, après avoir jailli en
gerbe à une très grande hauteur, se rua sur la pente de la rue des
Peupliers. Deux torrents furieux dévalèrent de chaque côté du talus en dos
d'âne, pour s'engouffrer dans la vaste cuvette que forme la chaussée sous le
pont du chemin de fer de ceinture, où plus de 300 mètres cubes d'eau
stagnèrent en un vaste lac.
La trombe mugissante dévasta tout sur son passage. Les becs de gaz,
arrachés comme de simples fétus de paille, s'abîmèrent sur le sol ; les
trottoirs, éventrés, se creusèrent de trous profonds d'un mètre et larges de
2 mètres. La chaussée, minée, ravinée, s'effondra en maints endroits, et le
bureau d'octroi qui, situé en contre-bas, se trouvait sur le passage de
cette vague redoutable, fut en partie submergé.
On juge de l'effroi qui s'empara des habitants de ce quartier populeux en
contemplant le désastre, On n'avait heureusement à n'enregistrer aucune
victime, mais, en revanche, quels effroyables dégâts !
Quand les ouvriers de la compagnie des eaux, secondés dans leurs efforts
par les pompiers, parvinrent à arrêter l'eau, le sol était complètement
bouleversé, comme s'il avait été secoué par une convulsion souterraine.
L'élément dévastateur avait en outre entraîné toute la terre du talus qui
s'élevait de-ci de-là en monticules à côté de profondes fondrières. Durant
toute la journée, des équipes de travailleurs ont été occupées à enlever
cette énorme masse de boue et à réparer, dans la mesure du possible, les
désordres causés par la terrible trombe.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)