En 1911, M. Yendt était commissaire de police du quartier de la Salpêtrière.
Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces. On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles.
Des soldats du 24e régiment d'infanterie coloniale sortaient, samedi soir,
d'un bal du boulevard de la Gare.
Ils furent insultés et bousculés par quelques anti« militaristes de moralité
douteuse.
L'un des soldats dégaina pour se .défendre. Entouré aussitôt par cinq ou six
énergumènes, il fut désarmé et grièvement blessé avec son sabre-baïonnette.
Des agents attirés par le bruit arrivèrent à temps pour arrêter l'un des
agresseurs Armand Piazza qui a refusé de nommer ses complices.
Le soldat blessé a été transporté au Val-de-Grace.
Deux oeufs cuisaient - 1915
Deux oeufs cuisaient.
Le Matin — 6 juin 1915
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Faits divers
Grave affaire de fraude - 1904
Grave affaire de fraude
Le Journal ― 2 octobre 1904
Dans le quartier Croulebarbe.
— Le trafic des sels dénaturés. — Une perquisition.
Depuis quelque temps déjà, M. Yendt, commissaire de police
du quartier Croulebarbe, recevait de nombreuses plaintes au
sujet d'une affaire de fraude vraiment singulière.
Les tanneurs, nombreux aux alentours de l'avenue des
Gobelins, recevaient des individus qui leur achetaient à vil
prix des sels dénaturés provenant de la fabrication des cuirs
et peaux, et en faisaient un commerce clandestin.
Ces sels, en effet, sont frappés d'un droit, et les
marchands les revendaient, sans solder l'impôt, à des prix
dérisoires, et les produits servaient par la suite pour la
confection des glaces, sorbets et gaufrettes.
L'administration s'émut de ces faits, et une enquête fit
découvrir, le trafic. Cependant, malgré les recherches
entreprises, il fut impossible de trouver l'endroit où les sacs
de sels ainsi détournés étaient amenés en attendant d'étre
envoyés au loin.
Les choses menaçaient de s'éterniser, quand, à la suite
d'une filature, le receleur fut découvert. C'était un nommé
C... restaurateur, avenue des Gobelins. Les comparses
apportaient petit à petit des ballots de marchandises, qui
étaient ensuite remisés dans une arrière-boutique remplissant
l'office de magasin.
Dès qu'il eut connaissance de ces faits, M. Yendt,
accompagna des agents des contributions indirectes, se rendit
chez M. C… et une perquisition fut opérée. Elle aboutit à la
saisie de cent sacs de sels dénaturés, sur le point d'être
expédiés.
M. C... protesta de sa bonne foi affirmant qu'il ignorait
totalement la destination de ces ballots. Il n'en a pas moins
été prié de se tenir à la disposition de la justice.
Une enquête est ouverte qui, sans doute, amènera
l'arrestation des nombreux individus qui se livraient à ce
trafic.
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles. (1905)
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.