La marché découvert des Gobelins — que l'on appelle aujourd'hui le marché Auguste-Blanqui — remplaça le marché couvert à compter du 9 mai 1898 et, comme maintenant, se tenait les mardis, vendredis et dimanches.
La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Remongin, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, a reçu,
hier matin, la visite d'un pauvre diable, vêtu de loques sordides, qui lui a
déclaré se nommer Charles-Camille Cuny, âgé de trente-sept ans, et être l'auteur
du crime de la rue des Plâtrières.
— J'ai reçu du ciel la mission de couper en morceaux tous les hommes
qui insulteraient le saint nom de Dieu, a-t-il dit, au magistrat.
Ce malheureux, qui est un pauvre déséquilibré, est en état de vagabondage. Il
a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt.
L'affaire de l'avenue de Choisy - 1897
L'affaire de l'avenue de Choisy
Le Rappel — 28 juillet 1897
Un camelot, âgé de dix-huit ans, nommé François Palisse, demeurant 31, rue
Mouffetard, sortait cette nuit du bal de l'Alcazar, avenue de Choisy quand il
fut attaqué par une bande d'individus qui le frappèrent de huit coupe de
couteau.
Le blessé, qui fut transporté à l'hôpital de la Pitié, put dénoncer ses
agresseurs que des agents de la Sûreté recherchèrent.
A la suite de ces recherches, on parvint à arrêter les individus dont les
noms suivent : Louis Champonier, dix-sept ans, rue Clisson ; Louise Guillier,
dite Charlotte, seize ans ; Léon Débris, vingt ans, 75, rue Jeanne-d'Arc, et
André Daviou, seize ans, chiffonnier, 68, rue Clisson.
Tout ce joli monde a été envoyé au Dépôt.
Lu dans la presse...
Mort de M. Ernest Rousselle - 1896
Mort de M. Ernest Rousselle
Le Gaulois ― 16 mai 1896
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal
du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil
municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain
temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville.
M.
Rousselle appartenait à la fraction radicale socialiste du conseil c'était un
des plus fougueux laïcisateurs de la défunte assemblée : la religion et ses
ministres, les Sœurs l'ont toujours trouvé impitoyable. Protecteur acharné de
Robin et de son extraordinaire système d'éducation, il plaida sa défense avec
un enthousiasme digne d'une meilleure cause.
A deux reprises président du conseil municipal, il descendit la première
fois de son siège à la suite d'une fâcheuse mésaventure qu'il eut avec la préfecture
de police à propos de sa voiture qu'un gardien de la paix avait arrêtée au coin
de la rue Richelieu un jour de mardi gras. M. Rousselle ne put se consoler de
l'atteinte ainsi portée au prestige du landau présidentiel et sa déconvenue
est restée légendaire.
Élu conseiller municipal pour la première fois en 1881, il n'avait cessé
de représenter depuis le quartier de la Maison-Blanche, et ses électeurs venaient
de lui confirmer à nouveau son mandat.
M. Rousselle a été également président du conseil général ; il avait été
élu pour la seconde fois président du conseil municipal en 1895 et se trouvait
encore en fonctions, le nouveau conseil ne s'étant pas encore réuni pour procéder
au choix du nouveau président.
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)