Le Théâtre Saint-Marcel situé 31 rue Pascal, bâti en 1830, donnait essentiellement des drâmes, des comédies et des vaudevilles de l'ancien répertoire.
La rue Duméril s'appela rue du Gros-Caillou au XVIIè siècle, puis fit partie de la rue du Marché-aux-Chevaux. Son nom actuel lui fut donné en 1865 en l'honneur de Constant Duméril, naturaliste (1774-1860). La rue ne communique avec le boulevard que par un escalier.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
En voulant monter dans tramway en marche, place d'Italie, M. Eugène
Bourguignon, soixante-trois ans, demeurant 9, rue Barbette, tombe et se brise
les deux jambes. A la Pitié.
Deux oeufs cuisaient - 1915
Deux oeufs cuisaient.
Le Matin — 6 juin 1915
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Lu dans la presse...
Mort de M. Ernest Rousselle - 1896
Mort de M. Ernest Rousselle
Le Gaulois ― 16 mai 1896
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal
du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil
municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain
temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville.
M.
Rousselle appartenait à la fraction radicale socialiste du conseil c'était un
des plus fougueux laïcisateurs de la défunte assemblée : la religion et ses
ministres, les Sœurs l'ont toujours trouvé impitoyable. Protecteur acharné de
Robin et de son extraordinaire système d'éducation, il plaida sa défense avec
un enthousiasme digne d'une meilleure cause.
A deux reprises président du conseil municipal, il descendit la première
fois de son siège à la suite d'une fâcheuse mésaventure qu'il eut avec la préfecture
de police à propos de sa voiture qu'un gardien de la paix avait arrêtée au coin
de la rue Richelieu un jour de mardi gras. M. Rousselle ne put se consoler de
l'atteinte ainsi portée au prestige du landau présidentiel et sa déconvenue
est restée légendaire.
Élu conseiller municipal pour la première fois en 1881, il n'avait cessé
de représenter depuis le quartier de la Maison-Blanche, et ses électeurs venaient
de lui confirmer à nouveau son mandat.
M. Rousselle a été également président du conseil général ; il avait été
élu pour la seconde fois président du conseil municipal en 1895 et se trouvait
encore en fonctions, le nouveau conseil ne s'étant pas encore réuni pour procéder
au choix du nouveau président.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)