Compte tenu d'une croissance importante du nombre des décès accidentels dans Paris depuis la fin des années 1870, des postes de secours furent installés dans plusieurs arrondissements dont l'un se situait sur le Quai d'Austerlitz à l'embouchure du canal de la Bièvre. Ces pavillons étaient munis de couvertures, matelas, boites de secours et matériel approprié au sauvetage des noyés.
Gustave Geffroy, administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, était aussi l'un des dix membres fondateurs de l'Académie Goncourt.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une double asphyxie accidentelle s'est produite hier soir dans
un immeuble situé au 79 de la rue du Gaz.
Ce matin, vers 7 heures. Mme Quilleret, 44 ans, concierge de
l'immeuble, était fort étonnée de ne recevoir aucune réponse aux
appels qu'elle multipliait à sa fille, Jeanne, qui habitait dans
une chambre continue à la loge. Pourtant la lueur d'une lampe
électrique filtrait à travers les rideaux. Inquiète, Mme Quilleret
appela son mari. Après de nouveaux appels, toujours sans résultat,
M. Quilleret brisa un carreau de la fenêtre et fit jouer
l'espagnolette.
Un horrible spectacle le frappa aussitôt, A terre, sa fille
Jeanne gisait morte.
Près d'elle, son gendre, Henri, était également asphyxié.
De l'enquête ouverte par M Barnabé, commissaire de police, il
apparut bientôt que toute idée de suicide devait être écartée. Dans
un angle de la pièce, on a découvert le tuyau en caoutchouc du
radiateur. Il était dans un complet état de vétusté. Le gaz, qui
s'était échappé par les interstices, avait asphyxié les deux jeunes
gens.
Le gaz - 1927
Le gaz
Paris- Soir — 24 janvier 1927
Les locataires de l'hôtel Alary, 62, rue du Gaz, entendant des
gémissements qui provenaient d'une des chambres, avertirent la
propriétaire. Celle-ci informa aussitôt M. Fauvel, commissaire de
police du quartier de la Maison-Blanche.
La porte de la pièce enfoncée, le magistrat aperçut, râlant sur
le parquet, les deux occupants : Mme Sarah Doline, âgée de 37 ans,
sujette russe, exerçant la profession de sage-femme, et son fils,
Théodore, âgé de 9 ans.
Les malades furent aussitôt transportés à l'hôpital de la Pitié.
S'agit-il d'une intoxication par absorption d'aliments avariés
ou par toute autre cause ? On l'ignore pour l'instant : l'enquête
de M. Fauvel fera sans, doute la lumière sur ce point.
Faits divers
L'amoureux a la « guigne » - 1911
L'amoureux a la « guigne ».
Le Matin ― 21 mars 1911
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les
soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe
Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue,
mais jamais il n'avait osé l'aborder. Il avait trop peur que sa femme,
habitant non loin de là, ne le rencontrât avec la marchande de sourires.
Samedi soir, cependant, comme il était quelque peu pris de boisson, le
chauffeur s'enhardit et offrit un verre à Palmyre. La belle, peu farouche,
accepta et se montra si aimable pour le pochard que ce dernier, captivé,
n'hésita pas à la suivre dans un hôtel de la rue de Tolbiac: Quand il se
réveilla, avant-hier matin à l'aube, sa compagne avait disparu en emportant
son porte-monnaie contenant ce qui restait de sa paye, une soixantaine de
francs.
Que faire, sans un sou dans sa poche ? Rentrer au domicile conjugal ? Il
n'y fallait pas songer. Verrier prit une résolution énergique. Il se rendit
pedibus cum jambis devant le théâtre du Châtelet, où il avait été employé
jadis, et il attendit l'arrivée des voitures amenant les spectateurs à la
matinée. Sa casquette à la main, il ouvrit les portières et avec infiniment
de grâce aida les dames à descendre. A la sortie, il recommença le même
manège. Adolphe Verrier avait déjà recueilli dans son après-midi près de
trois francs de gros sous, quand la main pesante d'un gardien de la paix en
bourgeois s'abattit sur son épaule. Au commissariat du quartier
Saint-Germain-L'auxerrois où il fut amené, le chauffeur n'eut pas de peine à
démontrer à M. Beaurain, commissaire de police, qu'il n'était pas un
mendiant professionnel, et le magistrat le remit en liberté, non sans
l'avoir quelque peu admonesté.
Mais Verrier appartient plutôt à la famille des guignards. En voulant
traverser le boulevard du Palais, il fut renversé et blessé par une voiture
de blanchisseur. Quant à Palmyre, elle est activement recherchée.
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants. Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables...
Le cocher de fiacre, Émile Canetti se trouvait, hier soir, vers neuf heures, à la station de voitures située avenue de Choisy, à l'angle de la place d'Italie...
Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche vient d'arrêter une fort jolie fille de vingt ans, Olda Régier, qui, en moins d'un an, a commis des vols pour une trentaine de mille francs, en usant de moyens assez curieux.
Un drame provoqué par la jalousie a mis en émoi, hier soir, vers cinq heures, les habitants de l'avenue des Gobelins et plus particulièrement ceux de l'immeuble portant le numéro 45 de la rue Auguste-Blanqui.