Selon le Figaro du 9 septembre 1899, sur les 266 vieilles lanternes à huile destinées à l'éclairage public que comptait encore Paris, 139 étaient allumées tous les soirs autour de la Butte-aux- Cailles.
La passerelle métallique d'une portée de 100 mètres reliant la place de Rungis à la rue Cacheux en enjambant la gare dite "de Rungis" avait été inaugurée le 23 juin 1907.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
En voulant monter dans tramway en marche, place d'Italie, M. Eugène
Bourguignon, soixante-trois ans, demeurant 9, rue Barbette, tombe et se brise
les deux jambes. A la Pitié.
Deux satyres corrigés par la foule - 1907
Deux satyres corrigés par la foule
Le Journal — 24 septembre 1907
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Lu dans la presse...
La mairie du 13e établit un service de cantine
Journal des débats politiques et littéraires - 6 octobre 1870
Le Journal des débats politiques et littéraires en date du 6
octobre 1870 —soit en plein siège de Paris —, publiait en dernière
page cet avis.
La veille, le même journal avait publié, toujours en
dernière page sur plus d'un quart de celle-ci, cet autre avis :
Alimentation publique.
Le conseil d'hygiène publique et de salubrité du département
de la Seine a adressé le rapport suivant au préfet de police :
Depuis quelques jours on a pu constater que la viande de
cheval est véritablement entrée dans l'alimentation générale de
Paris. Les boucheries de cheval, en effet, ne débitaient en
moyenne, par an, que 5,000 chevaux environ, et en un seul jour,
le 5 septembre dernier, 275 ont été livrés à la consommation.
Le conseil d'hygiène publique et de salubrité du département
de la Seine voit avec satisfaction le développement que prend
la vente de la viande de cheval. Dans les rapports qu'il
adressait à l'autorité sur cette question, et qui remontent à
près de quinze ans, il a toujours exprimé l'avis qu'il
importait d'en faciliter l'introduction dans la consommation
générale, afin d'augmenter le plus possible la somme des
produits alimentaires. Dans les circonstances actuelles,
beaucoup de chevaux, ne pouvant plus être conservés par leurs
propriétaires par suite du manque de travail et du prix
excessif des fourrages, deviennent une précieuse ressource
comme aliment, Si la vente de ce produit s'est développée
lentement au début, il faut toutefois remarquer que depuis cinq
ans environ le cheval est devenu à Paris la nourriture
habituelle d'un certain nombre de personnes. Ce goût,
d'ailleurs est pleinement justifié par les qualités de la
viande, qui donne un excellent bouillon et se prête aux autres
modes de préparation.
Les préjugés qui pendant longtemps ont écarté cette viande
de l'alimentation publique sont aujourd'hui entièrement
dissipés, grâce aux mesures de précaution dont sa vente est
entourée. Les animaux ne sont livrés à la consommation que sous
les garanties les plus sérieuses, et il est impossible que ceux
qui seraient défectueux en quelques points échappent au
contrôle de 'autorité. En effet, les chevaux de boucherie sont
soumis à l'inspection d'un vétérinaire préposé par le préfet de
police, tant avant l'abatage qu'après le dépeçage de l'animal
les viscères subissent le même examen, afin de permettre une
appréciation complète de l'état de santé de la bête abattue;
les viandes ne peuvent être enlevées de l'abattoir pour être
portées à l'étal qu'après avoir été marquées d'une estampille,
et à l'étal même la surveillance est exercée par des préposés
spéciaux.
Ces diverses mesures, scrupuleusement appliquées depuis cinq
ans, ont prévenu les abus qui auraient pu s'introduire dans le
commerce de la viande de cheval; et, le public en a si bien
apprécié l'efficacité, qu'aujourd'hui ce ne sont plus les
classes ouvrières qui seules s'approvisionnent aux boucheries
de cheval; on peut constater dans les nombreux étaux récemment
ouverts aux halles centrales, aux marchés publics des divers
arrondissements de Paris et dans ceux qui sont établis dans les
maisons particulières, que la clientèle de ces établissements,
centuplée en quelques jours, est composée de toutes les classes
de la société.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)