En 1921, le maire du 13ème arrondissement était M. Guerineau. Il possédait une usine de céramique dont les bâtiments s'étendaient du numéro 69 de la rue du Gaz au numéro 172 de l'avenue de Choisy. Cette usine brûla le 26 octobre 1921.
La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un brocanteur de la rue Nationale, M. Monteil, s'était rendu au théâtre
jeudi soir.
Quand il rentra chez lui, vers minuit et demi, il fut surpris de trouver sur
la table de la salle à manger une lampe allumée. Bientôt, il constata que des cambrioleurs
avaient pénétré dans sa boutique pendant son absence. Les malfaiteurs s'étaient
introduits, dans la maison, qui n'a pas de concierge, en escaladant une fenêtre
du premier étage. De là, ils avaient pénétré dans l’arrière boutique où, se trouve,
scellé dans le mur le coffre-fort du brocanteur. Les voleurs n'ayant pu le forcer,
l'avaient défoncé à l'aide d'une énorme barre de fer qui a été retrouvée sur les
lieux. Au préalable, ils avaient essayés de le desceller en démolissant une partie
du mur.
Le vol commis par les malfaiteurs s'élève à 7,500 francs environ, tant en espèces
qu'en valeurs au porteur.
Le service de Sûreté a été chargé de rechercher les auteurs de ce vol audacieux.
Deux satyres corrigés par la foule - 1907
Deux satyres corrigés par la foule
Le Journal — 24 septembre 1907
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Lu dans la presse...
L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie (1867)
L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 17 mai 1867
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement
le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou
en partie pour exécuter :
1° L'élargissement, à 40 mètres de la rue Mouffetard, entre le boulevard
Saint-Marcel et les boulevards d'Italie et de l'Hôpital;
2° La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les
boulevards de la Gare et d'Italie ;
3° L'ouverture, entre cette place et la rue de Gentilly, d'un boulevard de
34 mètres de largeur, formant à l'ouest le pendant du boulevard de l'Hôpital.
La rencontre des boulevards Saint-Marcel, Arago et de Port-Royal et la rue
Mouffetard, aux abords de la place de la Collégiale, formera un vaste carrefour.
C'est de ce point et en ligne directe. jusqu'à la place d'Italie que sera élargie
cette section de la rue Mouffetard. Cette opération écornera les petites rues
de la Reine-Blanche, des Fosses-Saint-Marcel, Croulebarbe, du Banquier et de
Gentilly.
Elle supprimera le bâtiment d'entrée de la manufacture des Gobelins.
La longueur de cette section élargie sera de 580 mètres. Entre la place d'Italie
et la rue de Gentilly, la largeur de la rue Mouffetard existe depuis longtemps.
Cette partie est déjà plantée sur un développement de près de 200 mètres. La
longueur entière de la rue Mouffetard, commençant à la rue des Fossés-Saint-Victor
et aboutissant à la place d'Italie, est de 1,540 mètres. C'est donc sur plus
du tiers de sa longueur qu'elle va être améliorée et élargie. Cet élargissement
sera du reste prolongé, d'après les projets approuvés, jusqu'à l'église Saint-Médard.
L'aménagement de la place d'Italie
La place d'Italie était, avant l'annexion, place de la barrière d'Italie,
antérieurement encore barrière de Fontainebleau, et primitivement barrière Mouffetard.
Cette place rappelle un fait douloureux de nos discordes civiles c'est dans
le pavillon de droite de l'ancienne barrière d'Italie que furent assassinés,
pendant les journées de juin 1848, le général de Bréa et son aide de camp.
La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les boulevards
de la Gare et d'Italie, doit donner à ce plateau les proportions d'un vaste
carrefour semi-circulaire auquel aboutiront six grandes voies de communication
: la route d'Italie, la rue de Choisy, le boulevard de la Gare, le boulevard
de l'Hôpital, la rue Mouffetard et le boulevard d'Italie.
Le boulevard faisant le pendant de celui de l'Hôpital, qui sera ouvert entre
la place d'Italie et la rue de Gentilly, n'aura qu'une longueur première de
180 mètres environ. Ce ne sera en quelque sorte que l'amorce d'une grande voie
qui se dirigera vers le boulevard de Port-Royal, aux abords de la rue Saint-Jacques
et du Val-de-Grâce.
Une rivalité existait, depuis plusieurs mois, entre deux individus peu recommandables, François Palisse, âgé de dix-neuf ans, et Louis Champaumier, de deux années plus jeune.
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)