La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.
C'est en juillet 1905 que le nom de Paul Verlaine fut donné à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les bonnes
traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Les apaches recommencent
Les apaches recommencent
Le Petit-Parisien ― 27 octobre 1915
En rentrant chez lui, avenue de Choisy, la nuit dernière, M. Ernest Rousset,
cinquante-trois ans, employé à la boulangerie les hôpitaux, a été assailli par
trois inconnus et frappé coups de poing et d'un coup de couteau au côté droit.
A ses cris et à ceux de sa femme, qui, de la fenêtre, assistait à
l'agression, les rodeurs s'enfuirent, emportant le sac à provisions du
boulanger.
Lu dans la presse...
L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie (1867)
L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 17 mai 1867
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement
le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou
en partie pour exécuter :
1° L'élargissement, à 40 mètres de la rue Mouffetard, entre le boulevard
Saint-Marcel et les boulevards d'Italie et de l'Hôpital;
2° La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les
boulevards de la Gare et d'Italie ;
3° L'ouverture, entre cette place et la rue de Gentilly, d'un boulevard de
34 mètres de largeur, formant à l'ouest le pendant du boulevard de l'Hôpital.
La rencontre des boulevards Saint-Marcel, Arago et de Port-Royal et la rue
Mouffetard, aux abords de la place de la Collégiale, formera un vaste carrefour.
C'est de ce point et en ligne directe. jusqu'à la place d'Italie que sera élargie
cette section de la rue Mouffetard. Cette opération écornera les petites rues
de la Reine-Blanche, des Fosses-Saint-Marcel, Croulebarbe, du Banquier et de
Gentilly.
Elle supprimera le bâtiment d'entrée de la manufacture des Gobelins.
La longueur de cette section élargie sera de 580 mètres. Entre la place d'Italie
et la rue de Gentilly, la largeur de la rue Mouffetard existe depuis longtemps.
Cette partie est déjà plantée sur un développement de près de 200 mètres. La
longueur entière de la rue Mouffetard, commençant à la rue des Fossés-Saint-Victor
et aboutissant à la place d'Italie, est de 1,540 mètres. C'est donc sur plus
du tiers de sa longueur qu'elle va être améliorée et élargie. Cet élargissement
sera du reste prolongé, d'après les projets approuvés, jusqu'à l'église Saint-Médard.
L'aménagement de la place d'Italie
La place d'Italie était, avant l'annexion, place de la barrière d'Italie,
antérieurement encore barrière de Fontainebleau, et primitivement barrière Mouffetard.
Cette place rappelle un fait douloureux de nos discordes civiles c'est dans
le pavillon de droite de l'ancienne barrière d'Italie que furent assassinés,
pendant les journées de juin 1848, le général de Bréa et son aide de camp.
La place d'Italie
- Vue sur les pavillons Ledoux depuis la rue Gérard - photo Ch. Marville
- 1865
La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les boulevards
de la Gare et d'Italie, doit donner à ce plateau les proportions d'un vaste
carrefour semi-circulaire auquel aboutiront six grandes voies de communication
: la route d'Italie, la rue de Choisy, le boulevard de la Gare, le boulevard
de l'Hôpital, la rue Mouffetard et le boulevard d'Italie.
Le boulevard faisant le pendant de celui de l'Hôpital, qui sera ouvert entre
la place d'Italie et la rue de Gentilly, n'aura qu'une longueur première de
180 mètres environ. Ce ne sera en quelque sorte que l'amorce d'une grande voie
qui se dirigera vers le boulevard de Port-Royal, aux abords de la rue Saint-Jacques
et du Val-de-Grâce.
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)