En 1879, les écoles chrétiennes de la rue du Moulin des Prés, de la rue Jeanne d'Arc et du boulevard de l'hôpital furent laïcisées à la suite de la décision du conseil municipal. Elles furent remplacées par les écoles libres des 61 rue Dunois, 93 avenue de Choisy et 43 rue Corvisart. Une école chértienne tenue par des soeurs fut laicisée et remplacée par une école libre située 35 rue Jenner.
C'est en octobre 1894 que le conseil municipal de Paris décida, sur le rapport de M. Caplain, que la rue du Pot-au-Lait serait désormais appelée rue Brillat-Savarin.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Des soldats du 24e régiment d'infanterie coloniale sortaient, samedi soir,
d'un bal du boulevard de la Gare.
Ils furent insultés et bousculés par quelques anti« militaristes de moralité
douteuse.
L'un des soldats dégaina pour se .défendre. Entouré aussitôt par cinq ou six
énergumènes, il fut désarmé et grièvement blessé avec son sabre-baïonnette.
Des agents attirés par le bruit arrivèrent à temps pour arrêter l'un des
agresseurs Armand Piazza qui a refusé de nommer ses complices.
Le soldat blessé a été transporté au Val-de-Grace.
Discussion vive rue Vandrezanne - 1888
Discussion vive rue Vandrezanne
Le Petit-Parisien — 24 octobre 1888
Une vive discussion éclatait, hier matin vers onze heures, dans un
établissement de bouillon, 10, rue Vandrezanne, entre deux consommateurs nommés
Courant, demeurant rue des Malmaisons, 23, et Pigard, demeurant rue Vandrezanne,
9.
Au plus fort de la querelle, Courant saisit un couteau sur une table et se
précipitant sur son adversaire, l'en frappa d'un coup au côté droit.
Le meurtrier qui essayait de fuir fut arrêté par un gardien de la paix.
Il a été conduit au bureau de M. Debeury, commissaire de police.
Le blessé après avoir reçu des soins dans une pharmacie a été transporté à
son domicile.
L'état de Figard est grave.
Lu dans la presse...
L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie (1867)
L'élargissement de la rue Mouffetard et l'aménagement de la place d'Italie
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 17 mai 1867
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement
le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou
en partie pour exécuter :
1° L'élargissement, à 40 mètres de la rue Mouffetard, entre le boulevard
Saint-Marcel et les boulevards d'Italie et de l'Hôpital;
2° La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les
boulevards de la Gare et d'Italie ;
3° L'ouverture, entre cette place et la rue de Gentilly, d'un boulevard de
34 mètres de largeur, formant à l'ouest le pendant du boulevard de l'Hôpital.
La rencontre des boulevards Saint-Marcel, Arago et de Port-Royal et la rue
Mouffetard, aux abords de la place de la Collégiale, formera un vaste carrefour.
C'est de ce point et en ligne directe. jusqu'à la place d'Italie que sera élargie
cette section de la rue Mouffetard. Cette opération écornera les petites rues
de la Reine-Blanche, des Fosses-Saint-Marcel, Croulebarbe, du Banquier et de
Gentilly.
Elle supprimera le bâtiment d'entrée de la manufacture des Gobelins.
La longueur de cette section élargie sera de 580 mètres. Entre la place d'Italie
et la rue de Gentilly, la largeur de la rue Mouffetard existe depuis longtemps.
Cette partie est déjà plantée sur un développement de près de 200 mètres. La
longueur entière de la rue Mouffetard, commençant à la rue des Fossés-Saint-Victor
et aboutissant à la place d'Italie, est de 1,540 mètres. C'est donc sur plus
du tiers de sa longueur qu'elle va être améliorée et élargie. Cet élargissement
sera du reste prolongé, d'après les projets approuvés, jusqu'à l'église Saint-Médard.
L'aménagement de la place d'Italie
La place d'Italie était, avant l'annexion, place de la barrière d'Italie,
antérieurement encore barrière de Fontainebleau, et primitivement barrière Mouffetard.
Cette place rappelle un fait douloureux de nos discordes civiles c'est dans
le pavillon de droite de l'ancienne barrière d'Italie que furent assassinés,
pendant les journées de juin 1848, le général de Bréa et son aide de camp.
La place d'Italie
- Vue sur les pavillons Ledoux depuis la rue Gérard - photo Ch. Marville
- 1865
La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les boulevards
de la Gare et d'Italie, doit donner à ce plateau les proportions d'un vaste
carrefour semi-circulaire auquel aboutiront six grandes voies de communication
: la route d'Italie, la rue de Choisy, le boulevard de la Gare, le boulevard
de l'Hôpital, la rue Mouffetard et le boulevard d'Italie.
Le boulevard faisant le pendant de celui de l'Hôpital, qui sera ouvert entre
la place d'Italie et la rue de Gentilly, n'aura qu'une longueur première de
180 mètres environ. Ce ne sera en quelque sorte que l'amorce d'une grande voie
qui se dirigera vers le boulevard de Port-Royal, aux abords de la rue Saint-Jacques
et du Val-de-Grâce.
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)