La passerelle métallique d'une portée de 100 mètres reliant la place de Rungis à la rue Cacheux en enjambant la gare dite "de Rungis" avait été inaugurée le 23 juin 1907.
Le 27 juillet 1916, 724ème jour de guerre, un violent orage causait quelques dégâts au 1 de la ruelle des Reculettes et la foudre blessait légèrement aux jambes Mme Paris, une locataire du lieu.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains...
Un incendie s'est déclaré, hier soir, vers huit heures, dans les étuves de
laines de M. Moreau, mégissier, 109, rue de la Glacière. Le feu a pu être
rapidement éteint pour les pompiers de Port-Royal. Les dégâts sont peu
importants.
Jetée dans le fossé - 1897
Jetée dans le fossé
Le Figaro — 28 juin 1897
Des gardiens de la paix ont trouvé, hier matin, à quatre heures, dans le
fossé des fortifications, en face de la rue du Château-des Rentiers, une femme
Augustine Jourdan, âgée de trente-huit ans, demeurant avenue d'Italie. Cette
femme a dit, d'abord, aux agents qu'elle avait fait une chute accidentelle puis,
se ravisant, elle a déclaré qu'elle avait été précipitée dans le fossé par deux
hommes et une femme parce qu'elle avait refusé de leur donner l'argent qu'elle
avait sur elle.
La femme Jourdan qui se plaignait de vives douleurs internes a été conduite à
l'hôpital Cochin.
Faits divers
Sur les bords de la Bièvre - 1874
Sur les bords de la Bièvre
Le Figaro ― 3 mars 1874
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier
inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les
rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument
privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse
d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule
sinueusement ses eaux puantes et noires, rendues plus infectes encore par
les nombreuses tanneries et peausseries installées sur ses bords.
Dans la journée, le quartier, est remuant, toute une population spéciale
y grouille. Le soir venu, le désert se fait. L'avant-dernière nuit, des
blanchisseuses de la rue du Pot-au-Lait, une rue dont les maisons sont
échelonnées de distance en distance sur les bords d'un des bras de la
Bièvre, entendirent des cris de détresse.
―Au secours ! au secours ! râlait une voix étouffée. Puis un silence. Au
sec… fit encore la voix qui s'étrangla puis s'éteignit. Puis, plus
rien.
― C'est une batterie, dit l'une des blanchisseuses. N'y allons pas, ça
nous occasionnerait des désagréments. Et puis ce n'est peut-être rien de
sérieux.
C'était sérieux au contraire. Hier matin, on trouvait dans la Bièvre, un
peu plus loin, auprès de la rue des Peupliers, le cadavre de M. Eugène
Lefrançais, parcheminier, âgé de cinquante ans, et demeurant au n° 15 de
cette rue.
M. Lefrançais s'est-il suicidé ? A-t-il été victime d'un accident ou d'un
crime ? C'est pour décider cette question que M. Beylac, commissaire de
police du quartier de la Salpêtrière, vient d'ouvrir une enquête.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.