L'église Saint-Hippolyte, œuvre de l'architecte Jules Astruc (1862-1935), a été construite entre 1909 et 1924, grâce notamment à la générosité de la famille Panhard.
Le pont de Tolbiac, en cours de construction depuis 1879, fut grandement endomagé par la grande débacle des glaces de janvier 1880 mais les dégats furent vite réparés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la Butte-aux-Cailles.
Une jeune femme vêtue de haillons qui, depuis quelques instants, se livrait,
hier matin, place d'Italie, à d'inquiétantes excentricités, s'arrêta soudain
lorsqu'il y eut autour d'elle un cercle de badauds assez compact et rejetant ses
guenilles apparut bientôt sans voile. Un agent intervint, pour mettre fin au
scandale. Ce ne fut pas chose facile. L'inconnue se démena en effet et à coups
de dents, à coups de pied, tenta de se dégager. Elle fut enfin maîtrisée,
enveloppée dans une couverture et transportée au commissariat du passage
Sicault.
C'était une jeune femme, Octavie Liégard, âgée de vingt-trois ans, sans
domicile connu, que la misère avait rendue folle.
Elle a été envoyée à l'infirmerie spéciale du Dépôt par M. Simard,
commissaire de police du quartier.
Est-ce un empoisonnement - 1894
Est-ce un empoisonnement ?
Le Petit-Parisien — 28 décembre 1894
Hier, à trois heures de l'après-midi, M. Ferdinand Wendertieffoff, âgé de
cinquante-cinq ans, journalier, et Mme veuve Henriette Masillier, âgée de
cinquante-deux ans, demeurant avenue d'Ivry, 67, se présentaient chez M. Cornet,
pharmacien, rue Coypel, et lui disaient qu'ils souffraient de douleurs d'estomac
et de nausées dont ils ne pouvaient s'expliquer la cause. Envoyés à l'hôpital de
la Pitié par M. Perruche, commissaire de police, Mme Masillier déclara, après
avoir reçu quelques soins, qu'en sortant d'un restaurant où ils avaient déjeuné,
son compagnon et elle s'étaient trouvés subitement malades.
Une enquête est ouverte à l'effet de savoir si le restaurateur désigné n'a
pas commis l'imprudence de faire cuire des aliments dans une casserole en cuivre
mal étamée.
Faits divers
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 24 mars 1895
Les étrangleurs des Gobelins
Rafle fructueuse.
Le Matin — 24 mars 1895
M. Cochefert, chef de la Sûreté, a, la nuit dernière, jeté un beau coup de
filet dans quelques-uns des repaires où grouille la pègre de Paris.
Depuis longtemps déjà un grand nombre d'attaques nocturnes se produisaient
dans le quartier des Gobelins. La spécialité des malfaiteurs qui, presque chaque
nuit, dévalisaient les passants, était le coup classique dit « du Père
François ». D'où, cette mention « les étrangleurs des Gobelins » fréquemment
insérée dans les journaux. Les commissaires de police de l'arrondissement avaient
fait en vain plusieurs enquêtes, et le service de la Sûreté avait été chargé
de retrouver cette bande.
Les recherches furent longues et difficiles. Enfin des agents acquirent la
certitude que la plupart des étrangleurs avaient pour lieu de rendez-vous deux
bars situés l'un, 102, avenue de Choisy, l'autre au coin du boulevard de la
Gare. Les deux établissements, tenus l'un par un sieur Jacquot, l'autre par
un sieur Dupont, communiquaient ensemble par un long couloir qui permettait
aux malfaiteurs de s'enfuir si un agent de police était signalé.
M. Cochefert résolut alors de prendre, s'il était possible, d'un seul coup
de filet, toute la bande. Vers minuit, il se rendit avenue de Choisy, accompagné
de- M. Hamard et d'un nombre respectable d'agents. Des gardiens de la paix requis
gardaient toutes les issues.
L'arrivée du chef de la Sûreté, ceint de son écharpe, produisit parmi les
nombreux consommateurs attablés l'effet d'une tête de Méduse. Il y eut un mouvement
d'affolement indicible mais l'attention de M. Cochefert fut aussitôt détournée
par des cris de « Au secours ! au secours ! » partant d'une
pièce voisine. Il se hâta d'y entrer et vit un homme affaissé sur une table
et perdant beaucoup de sang. C’était un très honnête ouvrier, nommé Sollier,
égaré par hasard dans ce bouge, et qu'une fille venait de frapper d'un coup
de couteau la lame s'était brisée sur l'omoplate.
On emporta le pauvre diable au poste le plus voisin, où des soins empressés
lui furent prodigués.
Puis, M. Cochefert revint à ses voleurs. Cinquante-quatre individus furent
conduits au poste, où le chef de la Sûreté passa la nuit à les interroger.
Quarante ont été envoyés au Dépôt, ce sont tous des souteneurs et repris
de justice, et sur beaucoup on a trouvé tout le matériel du parfait cambrioleur.
Un certain nombre avaient pu, cependant, profiter du moment où l'attention
de M. Cochefert et des agents avait été détournée par l'incident de Sollier,
pour se débarrasser des armes et des outils suspects dont ils étaient porteurs.
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».
Un drame sanglant s'est déroulé, hier soir, vers neuf heures, sur le boulevard de l'Hôpital. Un mari a tué sa femme, puis a tenté ensuite de se suicider, C'est l'éternel et banal drame conjugal.
Le jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler le long d'un talus. Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures, à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault.
La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants. Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables...