La rue de Lourcine a pris le nom de rue Broca en 1890.
La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier.
Une double asphyxie accidentelle s'est produite hier soir dans
un immeuble situé au 79 de la rue du Gaz.
Ce matin, vers 7 heures. Mme Quilleret, 44 ans, concierge de
l'immeuble, était fort étonnée de ne recevoir aucune réponse aux
appels qu'elle multipliait à sa fille, Jeanne, qui habitait dans
une chambre continue à la loge. Pourtant la lueur d'une lampe
électrique filtrait à travers les rideaux. Inquiète, Mme Quilleret
appela son mari. Après de nouveaux appels, toujours sans résultat,
M. Quilleret brisa un carreau de la fenêtre et fit jouer
l'espagnolette.
Un horrible spectacle le frappa aussitôt, A terre, sa fille
Jeanne gisait morte.
Près d'elle, son gendre, Henri, était également asphyxié.
De l'enquête ouverte par M Barnabé, commissaire de police, il
apparut bientôt que toute idée de suicide devait être écartée. Dans
un angle de la pièce, on a découvert le tuyau en caoutchouc du
radiateur. Il était dans un complet état de vétusté. Le gaz, qui
s'était échappé par les interstices, avait asphyxié les deux jeunes
gens.
Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés - 1909
Un fiacre dans un chantier - Quatre blessés
Le Journal 20 janvier 1909
Un fiacre conduit par le cocher Henri Terrier, demeurant 13, rue Barrault, et
dans lequel avaient pris place M. Paul Frébault. infirmier, 10, impasse Damesme
; Mme Marie Fournier, soixante-quatre ans, 88, rue de la Voie-Verte, et Mlle
Angèle Leconte, 4 bis, rue Ernest-Cresson, a été se jeter, l'autre nuit, .dans
un chantier non éclairé de la rue Martin-Bernard.
La voiture renversa et ses trois voyageurs, ainsi que le cocher. ont eu plus
ou moins à souffrir de la terrible chute. Les blessés, après avoir reçu des
soins dans une, pharmacie voisine, ont été reconduits leurs domiciles
respectifs.
M. Delanglade commissaire de police du quartier de la Maison Blanche a
ouvert une enquête sur ce bizarre accident.
Faits divers
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 24 mars 1895
Les étrangleurs des Gobelins
Rafle fructueuse.
Le Matin — 24 mars 1895
M. Cochefert, chef de la Sûreté, a, la nuit dernière, jeté un beau coup de
filet dans quelques-uns des repaires où grouille la pègre de Paris.
Depuis longtemps déjà un grand nombre d'attaques nocturnes se produisaient
dans le quartier des Gobelins. La spécialité des malfaiteurs qui, presque chaque
nuit, dévalisaient les passants, était le coup classique dit « du Père
François ». D'où, cette mention « les étrangleurs des Gobelins » fréquemment
insérée dans les journaux. Les commissaires de police de l'arrondissement avaient
fait en vain plusieurs enquêtes, et le service de la Sûreté avait été chargé
de retrouver cette bande.
Les recherches furent longues et difficiles. Enfin des agents acquirent la
certitude que la plupart des étrangleurs avaient pour lieu de rendez-vous deux
bars situés l'un, 102, avenue de Choisy, l'autre au coin du boulevard de la
Gare. Les deux établissements, tenus l'un par un sieur Jacquot, l'autre par
un sieur Dupont, communiquaient ensemble par un long couloir qui permettait
aux malfaiteurs de s'enfuir si un agent de police était signalé.
M. Cochefert résolut alors de prendre, s'il était possible, d'un seul coup
de filet, toute la bande. Vers minuit, il se rendit avenue de Choisy, accompagné
de- M. Hamard et d'un nombre respectable d'agents. Des gardiens de la paix requis
gardaient toutes les issues.
L'arrivée du chef de la Sûreté, ceint de son écharpe, produisit parmi les
nombreux consommateurs attablés l'effet d'une tête de Méduse. Il y eut un mouvement
d'affolement indicible mais l'attention de M. Cochefert fut aussitôt détournée
par des cris de « Au secours ! au secours ! » partant d'une
pièce voisine. Il se hâta d'y entrer et vit un homme affaissé sur une table
et perdant beaucoup de sang. C’était un très honnête ouvrier, nommé Sollier,
égaré par hasard dans ce bouge, et qu'une fille venait de frapper d'un coup
de couteau la lame s'était brisée sur l'omoplate.
On emporta le pauvre diable au poste le plus voisin, où des soins empressés
lui furent prodigués.
Puis, M. Cochefert revint à ses voleurs. Cinquante-quatre individus furent
conduits au poste, où le chef de la Sûreté passa la nuit à les interroger.
Quarante ont été envoyés au Dépôt, ce sont tous des souteneurs et repris
de justice, et sur beaucoup on a trouvé tout le matériel du parfait cambrioleur.
Un certain nombre avaient pu, cependant, profiter du moment où l'attention
de M. Cochefert et des agents avait été détournée par l'incident de Sollier,
pour se débarrasser des armes et des outils suspects dont ils étaient porteurs.
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.