Henri Victor Yendt, commissaire de police de la ville de Paris, chargé des quartiers de la Salpêtrière et Croulebarbe, officier de Police Judiciaire, prit ses fonctions en 1897.
La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un ouvrier graveur, M. Jules Kohler, âgé de cinquante-deux ans, domicilié rue
du Moulin-des-Prés, s’est donné la mort hier après-midi, à deux heures, en
absorbant le contenu d'une fiole de cyanure de potassium. Le malheureux été
foudroyé par le toxique. Le désespéré en a fini avec la vie pour se soustraire
aux souffrances provoquées par une maladie incurable.
Une bande de voleurs - 1912
Une bande de voleurs
Le Journal — 20 septembre 1912
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
Lu dans la presse...
Décentralisation artistique - salon des gobelins - 1912
Décentralisation artistique
Le Journal — 24 octobre 1912
Mon éminent ami Guist'hau (*)a fait beaucoup d'honneur
au Cercle des Gobelins venant visiter hier sa troisième exposition d'art ;
il s'est en même temps procuré la plus précieuse joie artistique qu'un délicat
et fin connaisseur lui puisse goûter : trouver écloses, dans un coin obscur
de Paris, tant de diversités créatrices, c'est une surprise aimable dont un
ministre des beaux-arts devait, à coup sûr, apprécier le charme inédit.
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât,
à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent
voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre
le charme. Ce qui fut le cours de la Bièvre dessine, dans l'agglomération de
Croulebarbe, une ligne de constructions vétustes dont le coloris de poussières
et de délabrement a aiguisé le crayon de tant de dessinateurs. Une maison de
la Reine-Blanche atteste, rue des Gobelins, un passé marqué par l'Histoire.
La manufacture elle-même, débordante d'une générosité d'art dont le monde entier
lui garde une gratitude, se pare d’architecture sévère et personnelle. Et je
ne parle pas d'une impasse des Reculettes, ni d'une cité Doré, qui feront la
joie des audacieux, à qui elles révéleront leur hallucinante intimité.
Un tel coin devait séduire des artistes. Ils s'y sont assemblés ; ils y travaillent
dans le silence. Le maître Injalbert donna à ses jeunes amis l'idée de s'associer,
puis de se produire au public. Lui-même exposa de ses œuvres. Cette année encore,
une « Rieuse » à la grâce svelte illumine de son regard caressant
la manifestation exquise que le maître suggéra.
Des hommes ainsi localisés devaient, d'instinct, former un groupe serré,
fraternel, où l'entr'aide continuelle entretient une camaraderie altruiste favorable
au labeur artistique. La plupart sont attachés à la manufacture des Gobelins,
ouvriers anonymes de chefs-d’œuvre que, plus tard, les musées, les collections
se disputeront.
Hélas! leurs contemporains ne connaîtront pas ce que, dans l'œuvre, ils ont
laissé d'eux-mêmes ! Encore moins l'avenir.
« Chacun des grands arrondissements de Paris est comme une province.
»
Comme
il répondait à l'éloquente harangue du président du cercle, M. Bonneton, le
maître des beaux-arts prononça phrase qu'il faut retenir : « Chacun
des grands arrondissements de Paris est comme une province. » Oui, il y a, dans
l'immense cité, plusieurs villes, et qui s’ignorent. De vrai, les artistes que
félicite M. Guist'hau témoignent d’une intense compréhension « provincialiste »
de Paris. Déjà, Huysmans avait chanté la Bièvre. Il n'avait pas épuisé le charme
languide et pestilent de la rivière désormais morte. Au Salon du treizième,
des toiles, des gravures signées de noms qui, plus tard, seront familiers aux
amateurs d'art, évoquent ces coins du Paris d'autrefois, négligé par tant d'artistes
qui le connaissent et ne savent pas le voir. Liénart, Toussaint, en offrent
des interprétations savoureuses. Le Matin sur la Bièvre de Bonneton est une vision humide rousse,
contraste par une note blanche, qui révèle un sens très rare des valeurs lumineuses.
Mais, regarder autour de soi, c'est beaucoup, et ce n'est pas assez. Spontanément,
les centres autonomes de vie intellectuelle, si restreints soient-ils, quand
ils sont un peu vigoureux, se mettent rayonner.
La méthode régionaliste ne fait pas seulement ressortir les particularités
de chaque province, mais, dans chaque province, les particularités de toutes
les autres. Aux Gobelins, les traditions de l'hospitalité française sont aimablement
suivies. Des étrangers travaillent avec nos artistes. Les enluminures, par exemple,
de Nicolas Ivanoff, font revivre dans un mode somptueux et barbare, infiniment
agréable, l'art de nos anciens imagiers.
Pourquoi, au reste, louer tous ces gens de mérite ? Ils valent qu'on se dérange
pour les voir, leur pléiade est supérieure à un rapide éloge. Les grès, les
porcelaines de Bourgeat et de Chaumeil sont remarquables par leur fondu. Les
aquarelles de Lépine, les tableaux de Chevalier, Balande, Photat, Vallée, Carette,
Arnaut, Haran, Jacquelin, Fubry, Millard, Plauzeau, Printemps, Mouthier, Maynadie,
Mathieu, Vaury-Caille, Maloisel, Demazy, Coupigny, Issartial, — comme je dois
en avoir oublié, des meilleurs — les œuvres de Mlle Chuffaud, de Mme Rosemond,
les figurines de Malaccan, les bustes de d'Ambrosio, manifestent les plus originales
qualités. De Le Mordant, j'ai déjà vu, à l'hôtel de l’épée de Quimper, une puissante,
éblouissante et si vivante décoration !
Nul, mieux que lui, ne sait rendre la crudité des éclairages bretons, le
défi des costumes bariolés, l'insolence des landes dorées et des goémons ivres
de soleil et ces cortèges qui tanguent, se déroulent au claquement des bannières.
Au total, tout cela révèle des personnalités, en même temps que, pour des
artistes, la volonté de s'adapter aux conditions que leur fait la vie. À leur
profession qui nécessite l'oubli d'eux-mêmes. À leur idéal ensuite, où ne se
reflètent que les plus nobles instincts.
Quel symptôme rassurant de santé morale Et, si on savait utiliser leur art
! Si au lieu d'acheter au hasard des marbres, des tableaux, pour les attribuer,
comme en tirant au sort, à n'importe quel jardin, n'importe quel monument, mettant
un Apollon où il faudrait un Vercingétorix, et un Caton où on demanderait une
Vénus, on s'attachait à envoyer d'abord l'artiste sur place, à lui faire étudier
l'histoire, la coutume, l'atmosphère d'ambiance, si on lui demandait de composer
une œuvre pour le milieu qu'on lui aurait présenté, on réaliserait une esthétique
réaliste, et, si je peux dire, la perfection de la beauté dans la raison l'idée
très fine et très juste que formulait, hier, le ministre, à qui la visite aux
Gobelins confirmait une vision expérimentée de vérité décorative.
CHARLES LEBOUCQ, Député de Paris - XIIIè arrondissement
Charles
Le Boucq (1868-1959) fut député du 13ème arrondissement de 1906 à 1928. Spécialisé
dans les questions économiques, il présida le groupe d'action économique, rapporta
divers budgets, notamment ceux du ravitaillement, des essences et pétroles,
de la marine marchande, ainsi que le projet de loi sur la production d'ammoniaque
synthétique. Après son échec de 1928, Charles Le Boucq abandonna la carrière
politique.
(*) Gabriel Guist'hau, né le 22 septembre
1863 à Saint-Pierre de la Réunion et mort le 27 novembre 1931 à Nantes, homme
politique français, fut maire de Nantes de 1908 à 1910, député de Loire-Inférieure
de 1910 à 1924, et plusieurs fois membre du gouvernement. Du 14 janvier 1912
au 21 janvier 1913, il fut ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts
dans le gouvernement Raymond Poincaré.
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)