Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.
C'est le 5 mars 1930 que furent ouvertes les stations de métro Tolbiac, Maison-Blanche, Porte d'Italie et Porte de Choisy qui faisaient alors partie de la ligne 10.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur.
Algérien et musulman, Mohamed Haar a une prédilection marquée pour les bains
froids. Il se promenait, hier, paisiblement rue de Tolbiac rêvant sans doute
quelque houri du paradis de Mahomet, quand, soudain, il se trouva en face d'une
fontaine municipale.
La chaleur était accablante, La tentation fut trop forte pour ce fils du
Soleil. Prenant une brusque résolution, il se dépouilla de son burnous, enleva
ses chausses et léger de vêture, il s'ablutionna.
Conduit au poste de police, Mohamed déclara être âgé de vingt-huit ans et se
trouver actuellement sans domicile. Il manifesta, en outre, beaucoup
d'étonnement de se voir l'objet d'une arrestation pour un acte qui, à idée, est
banal et naturel. Il ajouta :
— Les roumis sont bien méchants d'empêcher le fidèle croyant de se laver !
Malgré ses protestations, M, Lacroix, commissaire de police du quartier
de la Gare, a envoyé Haar au Dépôt.
Agression d’un marchand de frites - 1906
Agression d’un marchand de frites
Le Journal — 16 juillet 1906
Un marchand de « frites » ambulant, M. Louis Garnier, trente ans, épluchait
tranquillement des pommes de terre, hier soir vers six heures, au seuil de sa
cabane, installée avenue des Gobelins. Il reçut soudain une balle de revolver
dans l'œil gauche. M. Garnier est soigné à l'hôpital Cochin. M. Yendt,
commissaire de police du quartier Croulebarbe, fait activement rechercher
l'individu qui a fait feu.
Faits divers
Une arrestation mouvementée - 1911
Une arrestation mouvementée.
Le Matin ― 16 juin 1911
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de
la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le
numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec
une énergie farouche.
Tout à coup celui-ci brandit un revolver qu'il avait réussi à tirer de sa
poche. Il allait tirer sur le groupe qui l'entourait, quand l'un des
inspecteurs se jetant sur lui réussit à lui enlever son arme, non sans se
blesser à la main droite. L'homme fut alors maîtrisé et poussé dans une
voiture qui l'emmena sous bonne escorte, au Dépôt.
C'est un nommé Jean-Ulysse Pichon, âgé de quarante et un ans, né à
Bordeaux, courtier, qui, peu satisfait du produit de ses opérations
commerciales, s'était mis frauder le fisc. Mais le fisc veillait, et Pichon
était récemment condamné, par défaut, à quinze jours de prison pour
distillation clandestine et détention d'alcool.
C'est pour ne point subir cette peine qu'il avait opposé aux inspecteurs
de la Sûreté une résistance si désespérée.
Communiqué
LE VACCIN D’ERHLICH
Évidemment oui, le « 606 » doit guérir radicalement la syphilis, mais
à une condìtion : c’est d’être inoculé suivant la technique
rigoureusement scientifique du docteur Ehrlich, appliquée avec un succès
constant à l’institut biologique, 59, rue Boursault (Métro « Rome »).
Les inoculations y sont faites discrètement, sont indolores et
toujours pratiquées par le médecin en chef en personne.
Toutes les guérisons sont constatée. par l’analyse du sang. — Dr LAMY.
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas