Un bureau de poste auxiliaire ouvrit le 1er octobre 1894 au 80 du boulevard de la Gare.
La surface du 13è arrondissement est exactement de 714,6 hectares.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Deux satyres corrigés par la foule - 1907
Deux satyres corrigés par la foule
Le Journal — 24 septembre 1907
Deux sexagénaires, Émile Carditz et Lucien Villemard, demeurant en garni,
boulevard de la Gare, se livraient, hier soir, vers neuf heures, sur un banc de
la place d'Italie. à des actes immoraux des plus répugnants. Les passants
intervinrent rapidement et après avoir rossé d'importance let deux sadiques, les
conduisirent devant M. Yendt, commissaire de police du quartier de la
Salpêtrière, qui les envoya au Dépôt.
Lu dans la presse...
Emile Deslandres - 1925
PORTRAIT
Émile DESLANDRES Conseiller municipal de Paris
Paris-Soir — 1er mars 1925
Haut
en couleurs, le nez en quête, l'œil pétri de malice, la voix éclatante comme
une fanfare, le conseiller du quartier Croulebarbe est, certainement, l'une
des figures les plus populaires de l'Hôtel de Ville. C'est, du reste, un des
anciens de la maison, puisqu'il y siège depuis 1905.
Typographe, il fut, de bonne heure, l'actif défenseur des intérêts des
ouvriers de sa corporation. Secrétaire de son syndicat, il devint, en outre,
président du Conseil des Prud'hommes, et ses connaissances techniques, son
large esprit d'équité aidèrent à trouver souvent des solutions, rarement
contestées, dans les conflits entre patrons et ouvriers. C’est à lui qu'est
due, en particulier, la bienfaisante formule de protection contre le brusque
renvoi.
A l'Hôtel de Ville, il a conquis rapidement une place enviable. Il est
membre de toutes les grandes commissions, et les réalisations qu'il a
obtenues ne se comptent pas. Il a fait décider la couverture de la Bièvre
que, par mesure d'hygiène Incontestable, les riverains réclamaient vainement
depuis un siècle. Mais, s'il a fait couvrir la Bièvre, il s'est, par contre,
constamment préoccupé de fournir aux Parisiens l'eau qui leur manque, et ses
nombreux et pressants rapports à ce sujet en témoignent.
Sous son écorce un peu rude, il cache le meilleur cœur qui soit. Son
inquiétude se penche paternellement sur l'enfance et particulièrement sur la
plus misérable, celle de l'Assistance Publique. Souvent, sans être attendu,
il visite les centres d'élevage. Sans se lasser, il réclame l'extension des
secours d’assistance aux mères, aux vieillards. Enfin, il suit de très près
l'activité des écoles professionnelles de la Ville et il fut toujours un des
plus sûrs amis de l'École Estienne.
Pendant la guerre, de 1917 à 1918, à l'époque périlleuse des
bombardements de la Capitale, il était président du Conseil Général. On le
vit partout où sa présence était utile et il fut l'un des meilleurs artisans
de l'alimentation de Paris dans cette période difficile.
Parisien de Paris, Deslandres est un amateur passionné des choses du
théâtre. Toute sa vie, il a adoré les spectacles et les acteurs, et ceux-ci
ont toujours trouvé en lui un défenseur averti. Il est, du reste, lui-même-,
un amateur d'un réel talent et, dans les réunions syndicales, il chantait
souvent, d’une voix très sûre, les airs en vogue ; il ne les a pas oubliés.
Ces temps derniers, une maladie, longue et douloureuse, le tint éloigné
de l'Hôtel de Ville. Il est aujourd'hui de retour. Et à nouveau — et
longtemps encore ! — les couloirs de la Maison Commune se sentiront
réchauffés par l'allégresse claironnante de ses accents et la verdeur
juvénile de ses francs propos.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)