En aout 1939, l'effondrement provoqué des derniers immeubles de la Cité Jeanne d'Arc servit à tester la résistance des abris souterrains conçus par la défense passive.
Le marché aux chevaux du boulevard de l'Hôpital s'y installa le 1er avril 1878 revenant ainsi à son emplacement initial où il avait été installé une première fois au XVIIè siècle.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau.
On étrangle quelque peu, en ce moment, dans le quartier des Gobelins. Ses
vastes avenues ombreuses, ses rues désertes, la nuit close, sont d'ailleurs
lieux propices aux attaques nocturnes.
Un tonnelier, M. Joseph K., rentrant chez lui la nuit dernière, a été accosté
par deux individus qui poliment lui demandèrent du feu, et comme, bénévole, il
tendait sa cigarette allumée, ils lui passèrent un lacet autour du cou,
l'étranglèrent à demi, puis le dévalisèrent.
Une demi-heure plus tard, des agents le relevèrent, le transportèrent au
poste et lui donnèrent des soins qui le rappelèrent à la vie.
On recherche les agresseurs de Joseph K…
Une femme carbonisée
Une femme carbonisée.
Le Matin - 24 novembre 1900
Une dame Michel, âgée de quatre-vingts ans, habitant 44, avenue de Choisy, a
été trouvée, hier soir à dix heures et demie, presque entièrement carbonisée.
L'octogénaire habitait, comme sous-locataire des époux Ladret, marchands de vin,
qui tiennent un établissement à l'adresse susindiquée, une petite chambre au
premier étage. Mme Ladret n'ayant pas vu, hier, selon son habitude, la vieille
femme vaquer à ses occupations ordinaires, fit part à M. Remongin, commissaire
de police, de ses inquiétudes. Le magistrat, accompagné du docteur Gresset,
arriva aussitôt et fit enfoncer la porte. L'enquête conclut à une mort
accidentelle.
On suppose, en effet, que Mme Michel, en voulant allumer sa chaufferette avec
un morceau de journal, a communiqué le feu à ses vêtements. Elle s'est ensuite
dirigée vers la fenêtre, afin d'appeler au se- cours, mais ses appels n'ont pas
été entendus. C'est en cherchant à ouvrir la porte derrière laquelle on a trouvé
son cadavre qu'elle paraît avoir succombé à l'asphyxie. Le docteur Gresset
estime, en effet, que l'octogénaire était morte lorsque son corps a commencé à
brûler.
Faits divers
Le Drame des Gobelins - 1904
Le Drame des Gobelins
Un ménage de travailleurs —« L'accident » —Deux
ans de misère. — Las de lutter — Pendus !
Le Radical — 12 février 1904
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel
de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières,
dans le quartier des Gobelins. Le mari. Auguste Vey, actuellement âgé de
cinquante-neuf ans, exerçait la profession de mégissier ; sa femme, Maria,
âgée de quarante-huit ans, était porteuse de pain et recevait, outre deux
livres de pain par jour, un salaire de 16 francs par semaine. Le ménage
n'avait pas d'enfants et vivait sans gêne.
Mais- voilà que le malheur et la misère entrèrent l'année suivante dans
la maison.
En faisant une course, Auguste Vey tomba si malencontreusement dans la
rue qu'il se cassa les genoux. Malgré plusieurs mois de soins extrêmement
coûteux, il demeura infirme, incapable de faire mouvoir ses jambes. Dès lors
la porteuse de pain, avec son maigre salaire, dut subvenir à tous les
besoins. Occupée depuis cinq heures du matin jusque passé midi chez ses
patrons, elle consacrait le reste du temps à son, mari impotent et à son
intérieur,, mais, les privations et les fatigues avaient fini par lasser le
courage de la pauvre femme.
On l'entendit souvent se plaindre, en ces derniers mois, et, avant-hier
soir encore, elle disait à sa concierge : « Je n'en puis plus. Un de ces
jours, j'irai prendre un bain dans la Seine ! »
Hier matin, à six heures, la boulangère qui l'employait ne la voyant pas
venir, comme d'habitude, pour porter le pain, dit à sa bonne :
— Allez donc voir ce' qui se passe chez Maria, pour qu'elle soit aussi en
retard.
La bonne alla rue des Cordelières, frappa chez la porteuse de pain,
appela ; puis, personne ne lui répondant, se retira.
Une demi-heure- après,, la boulangère l'envoya de nouveau chez son
employée.
Maria ne répondant pas plus que la première fois, la concierge fit briser
un carreau et un locataire de la maison pénétra par la fenêtre dans
l'appartement. On aperçut alors les époux Vey pendus côte à côte à deux
cordes attachées au piton du plafond, destiné à supporter une lampe à
suspension. On coupa, immédiatement les cordes, mais les époux Vey avaient
depuis longtemps cessé de vivre.
On suppose, en effet, qu'ils ont dû se pendre vers trois heures du matin,
car, à cette heure-là, les locataires au-dessus d'eux ont entendu du bruit
dans leur appartement M. Yendt, commissaire de police, et M. le docteur
Pradelles, ont procédé aux constatations médico-légales.
L'inhumation des deux cadavres doit avoir lieu ce matin.
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.