Le 26 février 1912 à midi cinq exactement, la chaudière du tramway n° 399, de la ligne Porte-d'Ivry-les Halles, explosait rue Gay-Lussac, à hauteur de la rue de l'Abbé-de-L'Epée. Ce grave et peu banal accident faisait onze victimes qui, heureusement, ne furent pas très grièvement blessées.
La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc - 1905
Le meurtre de la rue Jeanne d‘Arc
Le Figaro — 3 septembre 1905
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Faits divers
Fiançailles d'Apaches - 1904
Fiançailles d'Apaches.
Le Matin — 1er octobre 1904
En trinquant sur le zinc, dans le débit qui porte pour
enseigne, place d'Italie « Au Cygne de la Croix »
(*), Louis
Robevielle, vingt et un ans, dit « Saute au Clou », et Henri
Goudinot, dix-huit ans, surnommé « La Tringle », virent passer
sur le trottoir Marie Bouteiller, connue dans le monde des
Apaches sous le sobriquet de« Gueule d'Or », et l'invitèrent à
venir prendre une consommation. Marie Bouteiller ne se fit pas
trop prier et, tout en absorbant un vin chaud agrémenté de
sucre et de cannelle, elle fit ses confidences :
«— Depuis plusieurs mois, dit-elle, je vis avec mon ami
Totor. Mais j'en ai assez et je suis prête à me donner à qui
voudra m'épouser.
« —Tope là dit « La Tringle» ; je suis ton homme. On va se
marier.
« — Pas sans avertir Totor riposta « Gueule d'Or » prise de
scrupules. Il faut que je le mette au courant de ma nouvelle
situation.
« — Ne crains rien, répartit l'amoureux si Totor proteste,
je le «refroidirai ».
Sur ce le trio se rendit à Villejuif à la recherche de
Totor. Celui-ci, apercevant sa maîtresse au bras d'un inconnu,
s'élança soudain sur elle et la roua de coups. « Saute au Clou
» intervint alors, armé d'un long couteau. Il allait en frapper
Totor, lorsqu'un passant, Louis Michel, terrassier, voulut
s'interposer. Hélas le proverbe dit « Il ne faut point mettre
le doigt entre l'arbre et l'écorce. » En un clin d'œil, le
brave homme reçut trois coups de couteau qui l'atteignirent au
flanc et à la poitrine. Comme il s'affaissait, toute la bande
prit la fuite.
Le blessé fut relevé par des agents et transporté dans un
état presque désespéré à l'hôpital Cochin.
M. Yendt, commissaire de police, avisé de ces faits, a
procédé à l'arrestation de « Saute au Clou » et de « La
Tringle ». Le service de la Sûreté recherche Totor et Marie
Bouteiller.
* Le Cygne de la Croix était
situé au Place et 2 avenue d'Italie. En 1895, Le Radical se
croyait obligé de préciser qque le bar du Cygne de la Croix
était fréquenté uniquement par les travailleurs deu quartier
après avoir malencontreusement relaté une rafle dans l'ensemble
des bars de la place d'Italie. De nombreuses réunions
politqiues ou syndicales s'y tenaient. (NdE)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.