Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard.
Le XIIIème arrondissement avait une superficie de 625 hectares à sa création.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital.
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
Drame de la jalousie - 1895
Drame de la jalousie
Le Gaulois — 22 octobre 1895
Jeanne Jennart, une jeune couturière demeurant rue Rubens, entretenait des
relations avec un jeune sculpteur qui la délaissait ces jours-ci pour une nommée
Henriette Ritter, demeurant rue des Chamaillards.
La jeune fille conçut un grand chagrin de cet abandon et jura de se venger de
sa rivale. Sachant qu'elle la rencontrerait dans un bal de l'avenue de Choisy
elle s'y rendait hier soir et, après avoir vidé un saladier de vin chaud pour se
donner du cœur, elle plantait un couteau entre les épaules d'Henriette Ritter
Celle-ci, grièvement blessée, a été transportée à la Pitié. La meurtrière a été
arrêtée.
Faits divers
Fiançailles d'Apaches - 1904
Fiançailles d'Apaches.
Le Matin — 1er octobre 1904
En trinquant sur le zinc, dans le débit qui porte pour
enseigne, place d'Italie « Au Cygne de la Croix »
(*), Louis
Robevielle, vingt et un ans, dit « Saute au Clou », et Henri
Goudinot, dix-huit ans, surnommé « La Tringle », virent passer
sur le trottoir Marie Bouteiller, connue dans le monde des
Apaches sous le sobriquet de« Gueule d'Or », et l'invitèrent à
venir prendre une consommation. Marie Bouteiller ne se fit pas
trop prier et, tout en absorbant un vin chaud agrémenté de
sucre et de cannelle, elle fit ses confidences :
«— Depuis plusieurs mois, dit-elle, je vis avec mon ami
Totor. Mais j'en ai assez et je suis prête à me donner à qui
voudra m'épouser.
« —Tope là dit « La Tringle» ; je suis ton homme. On va se
marier.
« — Pas sans avertir Totor riposta « Gueule d'Or » prise de
scrupules. Il faut que je le mette au courant de ma nouvelle
situation.
« — Ne crains rien, répartit l'amoureux si Totor proteste,
je le «refroidirai ».
Sur ce le trio se rendit à Villejuif à la recherche de
Totor. Celui-ci, apercevant sa maîtresse au bras d'un inconnu,
s'élança soudain sur elle et la roua de coups. « Saute au Clou
» intervint alors, armé d'un long couteau. Il allait en frapper
Totor, lorsqu'un passant, Louis Michel, terrassier, voulut
s'interposer. Hélas le proverbe dit « Il ne faut point mettre
le doigt entre l'arbre et l'écorce. » En un clin d'œil, le
brave homme reçut trois coups de couteau qui l'atteignirent au
flanc et à la poitrine. Comme il s'affaissait, toute la bande
prit la fuite.
Le blessé fut relevé par des agents et transporté dans un
état presque désespéré à l'hôpital Cochin.
M. Yendt, commissaire de police, avisé de ces faits, a
procédé à l'arrestation de « Saute au Clou » et de « La
Tringle ». Le service de la Sûreté recherche Totor et Marie
Bouteiller.
* Le Cygne de la Croix était
situé au Place et 2 avenue d'Italie. En 1895, Le Radical se
croyait obligé de préciser qque le bar du Cygne de la Croix
était fréquenté uniquement par les travailleurs deu quartier
après avoir malencontreusement relaté une rafle dans l'ensemble
des bars de la place d'Italie. De nombreuses réunions
politqiues ou syndicales s'y tenaient. (NdE)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.
Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.