La rue Ernest-et-Henri-Rousselle, ouverte vers 1910 mesure 12 mètres de large sur 102 mètres de long. Le nom d'Henri fut adjoint à celui d'Ernest en 1930.
Le moulin de Croulebarbe qui disparut en 1840, avait une existence attestée depuis 1214.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un ouvrier cordonnier, Charles Trubert, âgé de quarante-cinq ans, demeurant
73, rue Jeanne-d'Arc, feignait hier soir, à onze heures, de chercher querelle
à un militaire retraité, M. Paul Cezille, qui descendait l'escalier de sa maison
et qui venait de dîner chez des amis. Tout à coup, après quelques mots échangés,
il sortait un couteau de sa poche et en frappait le vieillard dans la région
du cœur.
M. Paul Cezille tomba. Il avait été tué, sur le coup. Charles Trubert a été
arrêté par M. Yendt, commissaire de police, qui a établi que M. Paul Cezille
avait touché 295 francs dans la journée, et que quand on releva son cadavre,
il n'avait plus que 20 francs sur lui.
Le vol serait donc le mobile du crime. Trubert a été envoyé au Dépôt ainsi
que sa femme et un nommé Mouzol, qu'on suppose complices.
Sanglante querelle - 1911
Sanglante querelle
Le Petit Parisien — 2 janvier 1911
Avenue des Gobelins, vers cinq heures et demie du matin, deux ouvriers âgés
de vingt-sept et de vingt-neuf ans, Maurice Lindet et Armand François,
demeurant, le premier, 4, rue Jonas, le second 46, rue des Cinq-Diamants, se
prirent de querelle, on ne sait pour quel motif, avec des inconnus.
La disputé tourna tien vite au tragique et les couteaux se mirent de la
partie.
Quand, attirés par le bruit, des gardiens de la paix intervinrent, ils
aperçurent plusieurs individus qui fuyaient à toutes jambes, et trouvèrent
étendus sur le sol, grièvement blessés, Armand François et Maurice Lindet.
Celui-ci avait la joue gauche traversée d'un coup de couteau son camarade
avait été atteint à la tête et au côté gauche.
Transportés à l'hôpital de la Pitié où M. Yendt, commissaire de police, alla
les interroger, les deux blessés n'ont pu donner qu'un signalement assez vague
de leurs agresseurs.
Lu dans la presse...
La voiture de « la Mie de pain » -Le Figaro – 5 mars 1897
La voiture de « la Mie de pain »
Le Figaro – 5 mars 1897
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui, créée
par M. Paulin Enfert, a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres
de la Maison-Blanche.
C'est dans ce quartier que, chaque soir, les étudiants du Cercle du Luxembourg
vont, à tour de rôle, préparer et servir la soupe, distribuer vieux habits,
vieux jouets.
Pendant le Carnaval, 800 litres de soupe suffisaient, quotidiennement, mais,
depuis deux jours, les froids sont revenus. Ils ont augmenté la faim. La soupe
chaude a manqué.
Le gouvernement a bien voulu s'intéresser à cette institution qui console,
soulage la misère et certainement a empêché bien des délits, peut-être des crimes.
Il a accordé à M. Enfert l'autorisation d'ouvrir une tombola de 50,000 billets
à un franc. Immédiatement nos étudiants se sont mis en campagne. Aujourd'hui
les billets sont prêts et les lots abondent.
Le plus agréable a été fourni par le président de la Compagnie générale des
petites voitures. M. Bixio a offert à la tombola « un abonnement de trois mois
à une voiture de remise à deux chevaux ».
Il laisse à l'heureux gagnant la faculté de choisir lui-même l'époque où
il pourra se servir de cette voiture. Quel lot charmant on pourra gagner pour
vingt sous !
Et le grand avantage est que les preneurs de billets n'auront pas longtemps
à attendre. La tombola sera irrévocablement tirée le 15 juin prochain, c'est-à-dire
avant quatre mois.
Grâce aux étudiants riches, aux dames patronnesses, surtout aux notables
commerçants de Paris, il y a déjà de nombreux lots. La maison Boucheron a envoyé
un bracelet de grande valeur; le Louvre, une fort belle poterie, le Bon Marché
une pièce d'argenterie; la maison Decauville une bicyclette, etc., etc. La liste
des lots augmente d'heure en heure. Nous espérons bien qu'elle ne dépassera
point celle des billets pris. Allons, mesdames, messieurs, qui veut gagner pour
trois mois une voiture de remise ? On prend ses billets au Cercle catholique
des étudiants, rue du Luxembourg; au siège de « la Mie de Pain », 64, rue Bobillot;
enfin, chez MM. Nolleval et Raoul de Guntz, les dévoués collaborateurs de M.
Enfert. Avec un franc, on achète l'espérance d'avoir un joli lot et la certitude
de donner quelques bonnes soupes aux pauvres. Donc, à tout coup l'on gagne !
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)