Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard.
En aout 1939, l'effondrement provoqué des derniers immeubles de la Cité Jeanne d'Arc servit à tester la résistance des abris souterrains conçus par la défense passive.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements.
Avenue des Gobelins, M. Fernand Bertel, vingt-quatre ans, 56, avenue
Victor-Hugo, à Choisy-Ie-Roi, a été blesse à l’épaule gauche par une plaque de
tôle tombée d’un immeuble.
Il a reçu les soins à la Pitié.
Un drame boulevard d'Italie - 1894
Un drame boulevard d'Italie
Le Journal — 26 aout 1894
Une noce passait, hier, boulevard d'Italie se rendant à la mairie du
treizième arrondissement. Au moment où les fiancés allaient entrer dans le
monument, un coup de feu retentit : c'était un tout jeune homme, nommé Roche,
qui venait de se loger une balle dans la tête.
il avait' quelque temps avant, sollicité — vainement —la main de cette même
jeune fille qu'on allait marier.
Roche a été transporté à l'hôpital Cochin.
Son état est désespéré.
Faits divers
Incendie boulevard de la Gare - 1879
Chronique du feu
Le Gaulois — 3 mars 1879
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré
dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard
de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Le feu, ayant pris un développement rapide dans le hangar, construit
en bois, où se trouvait le grenier, s'est communiqué d'abord à
plusieurs écuries établies en charpentes, appartenant à M. Weill
et louées par M. Dubois, gravatier, puis à un magasin d'osier ayant
un premier étage appartenant au sieur Gros; à un chantier de bois
et enfin à des baraques faisant partie d'un hôtel meublé tenu par
le sieur Gambey, marchand de vin, 103, même boulevard. Plusieurs
maisons, d'habitation, outre l'hôtel Gambey, sont situées dans
le pâté où a eu lieu l'incendie.
Plan
de Paris 1869
Trois pompes à bras, arrivées les premières, à 11 h. 15, n'ont
pu combattre efficacement le feu, et, lorsque des secours suffisants
ont pu être organisés on a dû se borner à préserver les habitations,
les écuries, les hangars, les chantiers étant entièrement en flammes,
Les locataires des maisons menacées, au nombre de plus de cent,
ont déménagé à la hâte des hardes et des meubles qu'ils ont déposés
sur le boulevard.
À minuit vingt minutes, l'incendie était circonscrit, et on
n'a eu depuis qu'à éteindre le foyer et à inonder les décombres ;
à quatre heures du matin, quatre pompes fonctionnaient encore.
Sont arrivées successivement les pompes de l'abattoir de Villejuif,
de l'avenue d’Italie, de la rue Julienne, du Château-des-Rentiers,
du quai de la Gare, des Gobelins et de la rue Du Couèdic, celles
à bras et à vapeur de la rue Morée. La pompe à vapeur a été installée
à l'entrée delà rue de Choisy.
MM. Duplessis, maire Moreau, adjoint; Martin, conseiller municipal;
Mollères et Grullières, commissaires de police Dubodau, chef de
bataillon Ambroise, capitaine Castagnier, sous-lieutenant de pompiers,
se sont transportés sur les lieux, où des détachements de gardiens
de la paix et de soldats se joignirent aux pompiers.
M. Brancourt évalue les dégâts en foin, paille, grains et immeubles
à 100,000, francs environ M. Allaire à 8,000 francs, M. Wiall à
3,000 fr., M. Gros à 10,000 fr., M. Gambey à 20,000 fr. Les dégâts
sont, paraît-il, couverts par des assurances. Vingt-quatre chevaux
ont été retirés des écuries avant que le feu y ait pénétré. Il
n'est arrivé aucun accident sérieux de personnes.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.
Un employé la recette principale des postes, Pierre Jamais, âgé de quarante-huit ans, demeurant 19, rue Croulebarbe, avait de fréquentes querelles avec sa femme, de dix ans plus jeune que lui.
Une tentative criminelle que ne renieraient pas des scélérats endurcis a été commise par trois gamins de douze à treize ans contre un autre enfant, le jeune Lucien Delagne, âgé de douze ans, écolier, demeurant chez ses parents, honnêtes ouvriers, rue du Champ-de-l’Alouette.
Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille.
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.