La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.
La rue Duméril s'appela rue du Gros-Caillou au XVIIè siècle, puis fit partie de la rue du Marché-aux-Chevaux. Son nom actuel lui fut donné en 1865 en l'honneur de Constant Duméril, naturaliste (1774-1860). La rue ne communique avec le boulevard que par un escalier.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une
enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la
maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C.
âgée de trente-cinq ans.
La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher
quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au
suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et
n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.
L'instruction se poursuit.
MONSIEUR LECOQ.
Paris la nuit
Paris la nuit
Le Figaro — 12 aout 1902
A la suite d'une discussion survenue au bal de l'Alcazar d'Italie, avenue de
Choisy, un jeune homme, nommé Albert Delagarde, âgé de dix-neuf ans et
demeurant, 7, rue Watteau, a frappé d'un coup de couteau, l'épaule gauche, une
nommée Elisabeth Charpentier, couturière, demeurant rue Champollion.
La blessée a. été reconduite chez elle. Le meurtrier a été arrêté.
Lu dans la presse...
Les Fêtes de Jeanne d'Arc - 1913
Sur la rive gauche
Les Fêtes de Jeanne d'Arc
A la Jeanne d'Arc du boulevard Saint-Marcel — Rues et
maisons pavoisées — La véritable fête nationale
Le Gaulois — 5 mai 1913
Onze heures et demie. Il pleut toujours. Le cortège, qui vient de la
place des Pyramides, traversé la place du Châtelet et passe les ponts. La
pluie se fait torrentielle, mais elle n'aura pas raison de l'intrépide et
belle jeunesse qui a résolu d'apporter à la Jeanne d'Arc du faubourg
Saint-Marcel l'hommage silencieux et quasi religieux de son patriotisme. On
se tasse sous les parapluies, et, comme un long serpent qui serait
étrangement carapace, le cortège ondule par le boulevard Saint-Michel, la
rue Gay-Lussac, la rue Claude-Bernard et l'avenue des Gobelins. À le voir si
compact, on, songé involontairement à quelque légion de vaillants
Lacédémoniens, à d'intrépides hoplites faisant la « tortue » sous leurs
boucliers.
La statue de Jeanne d'Arc, due au sculpteur Chatrousse, errigée en 1891 sur le boulevard Saint-Marcel à l'angle de la rue Jeanne d'Arc
L'immense drapeau bleu et blanc que M. Baetz porte fièrement, tête nue,
sous la rafale, guide les six à sept mille patriotes qui forment le cortège.
Les commissaires, pris tant parmi les groupes d'Action française que parmi
les autres groupes patriotiques, vont et viennent, assurant l'ordre et
préparant le défilé.
À l'angle de l'avenue des Gobelins, on croise les élèves d'un manège,
qui, à cheval et vêtus en chevaliers français du temps de la guerre de Cent
ans, sont venus déposer une couronne au pied de la statue. Boulevard
Saint-Marcel, quinze cents personnes au moins, attendent les manifestants
pour défiler à leur suite. Jeanne d'Arc, déjà, disparaît sous les fleurs. Il
y. en a là plus, beaucoup plus qu'à la statue de la place des Pyramides, et
le cortège apporte encore quantité de couronnes. Où les mettra-t-on ? Il
semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir
avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui
sauva la France.
Et cela est infiniment touchant.
Mais il est midi et le défilé commence. Il est silencieux, ce défilé pas
un mot n'est prononcé, pas un cri n'est poussé. Les jeunes gens passent, les
têtes se découvrent. C'est un salut, rien de plus, mais combien plus
impressionnant que tous les cris et que toutes les paroles C'est l'amour de
la France qui passe, et dans tous les jeunes cœurs de ces soldats de demain
bat la même espérance.
La statue n'est plus visible ce n'est plus qu'une gerbe de roses, de
fleurs de lis et de lilas sur laquelle la pluie ruisselle. La cérémonie est
terminée et la dislocation générale se fait dans un ordre parfait.
Une rivalité existait, depuis plusieurs mois, entre deux individus peu recommandables, François Palisse, âgé de dix-neuf ans, et Louis Champaumier, de deux années plus jeune.
A neuf heures du soir, à deux pas de l'avenue d'Italie, assez animée à pareille heure, trois bandits ont attaqué et dépouillé un passant qui a succombé aux blessures qu'ils lui avaient faites.
Le dompteur Letort, attaché à la ménagerie de M. Adrien Pezon, vient d'être victime d'un accident qui, heureusement pour lui n'aura pas de suites graves.
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)
Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)