En 1890, la raffinerie de sucre Say, installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.
Alfred Léon Gérault, dit Gérault-Richard, né à Bonnétable (Sarthe) le 11 octobre 1860 et mort à Fréjus (Var) le 7 décembre 1911, journaliste et homme politique socialiste, fut élu député du XIIIème arrondissement en janvier 1895. Il fut battu aux élections de 1898, mais fut réélu deux fois (1902-1906 et 1906-1911) en Guadeloupe, dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur leur illégalité.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À minuit, rue du Château-des-Rentiers, numéro 58, Marie Mohnen,
âgée de 30 ans, domiciliée 90, rue Regnault, a, au cours d'une
discussion avec son amant, Adrien Deretmacher, âgé de 39 ans, été
frappée d'un coup de couteau par celui-ci.
Après pansement à l'hôpital de la Pitié, Mme Mohnen a pu
regagner son domicile.
Le meurtrier a été arrêté et mis à la disposition du commissaire
de police du quartier de la Gare.
Un Cheval dans une boutique - 1897
Un Cheval dans une boutique
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Lu dans la presse...
Les Fêtes de Jeanne d'Arc - 1913
Sur la rive gauche
Les Fêtes de Jeanne d'Arc
A la Jeanne d'Arc du boulevard Saint-Marcel — Rues et
maisons pavoisées — La véritable fête nationale
Le Gaulois — 5 mai 1913
Onze heures et demie. Il pleut toujours. Le cortège, qui vient de la
place des Pyramides, traversé la place du Châtelet et passe les ponts. La
pluie se fait torrentielle, mais elle n'aura pas raison de l'intrépide et
belle jeunesse qui a résolu d'apporter à la Jeanne d'Arc du faubourg
Saint-Marcel l'hommage silencieux et quasi religieux de son patriotisme. On
se tasse sous les parapluies, et, comme un long serpent qui serait
étrangement carapace, le cortège ondule par le boulevard Saint-Michel, la
rue Gay-Lussac, la rue Claude-Bernard et l'avenue des Gobelins. À le voir si
compact, on, songé involontairement à quelque légion de vaillants
Lacédémoniens, à d'intrépides hoplites faisant la « tortue » sous leurs
boucliers.
La statue de Jeanne d'Arc, due au sculpteur Chatrousse, errigée en 1891 sur le boulevard Saint-Marcel à l'angle de la rue Jeanne d'Arc
L'immense drapeau bleu et blanc que M. Baetz porte fièrement, tête nue,
sous la rafale, guide les six à sept mille patriotes qui forment le cortège.
Les commissaires, pris tant parmi les groupes d'Action française que parmi
les autres groupes patriotiques, vont et viennent, assurant l'ordre et
préparant le défilé.
À l'angle de l'avenue des Gobelins, on croise les élèves d'un manège,
qui, à cheval et vêtus en chevaliers français du temps de la guerre de Cent
ans, sont venus déposer une couronne au pied de la statue. Boulevard
Saint-Marcel, quinze cents personnes au moins, attendent les manifestants
pour défiler à leur suite. Jeanne d'Arc, déjà, disparaît sous les fleurs. Il
y. en a là plus, beaucoup plus qu'à la statue de la place des Pyramides, et
le cortège apporte encore quantité de couronnes. Où les mettra-t-on ? Il
semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir
avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui
sauva la France.
Et cela est infiniment touchant.
Mais il est midi et le défilé commence. Il est silencieux, ce défilé pas
un mot n'est prononcé, pas un cri n'est poussé. Les jeunes gens passent, les
têtes se découvrent. C'est un salut, rien de plus, mais combien plus
impressionnant que tous les cris et que toutes les paroles C'est l'amour de
la France qui passe, et dans tous les jeunes cœurs de ces soldats de demain
bat la même espérance.
La statue n'est plus visible ce n'est plus qu'une gerbe de roses, de
fleurs de lis et de lilas sur laquelle la pluie ruisselle. La cérémonie est
terminée et la dislocation générale se fait dans un ordre parfait.
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)