C'est par un décret impérial du 27 février 1867 que la rue de la Barrière des Gobelins prit le nom de rue Fagon et que la rue des Deux-Moulins prit celui de rue Jenner.
En 1890, la raffinerie de sucre Say, installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Cris séditieux - 1894
Cris séditieux.
Le Matin — 24 novembre 1894
Un individu qui criait hier soir : Vive l'anarchie ! » dans la rue Nationale
a été arrêté par les agents.
Conduit aussitôt devant M. Bolot, commissaire de police du quartier de la
Gare, cet homme a dit se nommer Alphonse Chauvel, cordonnier. Il a ajouté qu'il
avait proféré ce cri pour ennuyer... sa femme,
Cette excuse n'a pas paru suffisante au magistrat, qui a envoyé Chauvel au
Dépôt.
Faits divers
La rupture d'une conduite d'eau - 1930
La rupture d'une conduite d'eau inonde un quartier du XIIIè
arrondissement
Le Petit Parisien ― 24 juillet 1930
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite
d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un
autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Devant le n° 4 de l'avenue, les pavés cédaient brusquement avec fracas et
un véritable « geyser » s'élevait du sol entr'ouvert. En quelques instants,
le terrain compris entre les rues de Gentilly, Blanqui et la poterne des
Peupliers était recouvert d'une nappe d'eau.
L'eau, suivant les pentes, atteignit la station de métro « Porte d'Italie
» où elle s'engouffra, inondant les voies jusqu'à la station « Maison
Blanche ». A ces deux stations, les pompiers durent mettre en action quatre
pompes. Cependant, par les boulevards Masséna et Kellermann et l'avenue
d'Italie, un flot jaunâtre se répandit jusqu'à, la rue du Tage.
Enfin, les vannes commandant la conduite purent être fermées et, peu à
peu, tout rentra dans l'ordre. Seule la circulation des tramways dut être
interrompue pendant plusieurs heures sur l'avenue de la Porte-d'Italie.
COMMUNICATIONS DIVERSES
La compagnie d'auteurs et artistes humoristes la Pipe au bec organise son
troisième concours littéraire d'œuvres gaies en prose ou en vers. Pour tous
renseignements, s'adresser au secrétaire général du concours, 4, boulevard
Pereire, en joignant un timbre pour réponse.
Un concours pour quatre emplois de rédactrice stagiaire de
l'administration départementale en Algérie sera ouvert le mardi octobre
1930, à Alger, Oran, Constantine, Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nancy,
Rennes, Lille, Toulouse, Ajaccio et Rabat.
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.