Le 7 décembre 1930, un beau dimanche, à l'angle de l'avenue des Gobelins et de la rue Philippe- de-Champaigne, le manœuvre géorgien Parmény Tchanoukvadzé, trente-six ans, abattait à coups de pistolet automatique M. Noé Ramichvili, quarante-neuf ans, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement menchevik de Géorgie, président à Paris du parti Tebanoukvadze social démocrate géorgien, blessant M. Menagarichvili, secrétaire du précédent, qui se portait au secours de son chef.
En décembre 1871, dans Paris assiégé, le 13e arrondissement comptait 79.828 habitants y compris les réfugiés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
Les discussions tragiques
Les discussions tragiques
Le Petit Parisien ― 25 juin 1923
S'étant pris de querelle avec un inconnu, dans un débit de l'avenue des
Gobelins, le soldat Indigène Laignaca, trente ans, du 23è colonial, caserné à
Lourcine. a été blessé assez grièvement d'un coup de couteau à la tête, et a été
transporté au Val-de-Grâce. Son agresseur est recherché.
Faits divers
L'ivrogne qui avait blessé sa voisine est arrêté - 1935
Cité Jeanne d'Arc
L'ivrogne qui avait blessé sa voisine est arrêté
Le Journal ― 24 septembre 1935
Après une nuit d'anxiété, les locataires et voisins de la cité Jeanne-d'Arc
ont appris hier matin avec soulagement l'arrestation d'Henri Odoux, qui avait
blessé dimanche soir, dans les circonstances que nous relations hier, sa voisine
Mme Hélène Royer, d'un coup de couteau à la gorge.
On
sait que, son forfait accompli, le criminel avait regagné son logement.
Dans la crainte qu'il s'y soit barricadé, M Gaubiac, commissaire de police
de service pour le 13e arrondissement, en raison du danger que l'opération pouvait
comporter pour les gardiens, avait décidé d'attendre le jour pour capturer le
forcené. Hier matin, les inspecteurs Thiébault et Raclin, de la police judiciaire,
arrivaient rue Jeanne-d'Arc pour y exécuter leur mission.
Après avoir gravi les étages, ils écoutèrent un moment à la porte de la chambre
d'Odoux. A l'intérieur, Ils n'entendirent qu'un ronflement sonore. Comme la
porte n'était pas fermée à clef, les inspecteurs entrèrent. Étendu sur le plancher,
l'ivrogne cuvait son vin. Tiré de son sommeil Odoux suivit, sans opposer la
moindre résistance, les policiers jusqu'au commissariat de police du quartier
de la Maison-Blanche. Interrogé, le meurtrier, qui ne se rappelait rien, n'a
pu donner à M. Gaubiac une explication de son geste. Il a été transféré au parquet.
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
La rue des Cordelières se trouve dans le treizième arrondissement, près du boulevard Arago, dans un quartier qui, la nuit, est peu éclairé, insuffisamment surveillé, et où les habitations sont assez clairsemées, entre de grands établissements de tannerie et de peausserie.
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.