C'est par un décret impérial du 27 février 1867 que la rue de la Barrière des Gobelins prit le nom de rue Fagon et que la rue des Deux-Moulins prit celui de rue Jenner.
La retraite du 21e régiment d'infanterie coloniale qui, le 22 mars 1913, passa par les rues de Patay, Jeanne d'Arc, le boulevard de la Gare, les rues Pinel, de Campo Formio, les avenues des Gobelins et de Choisy ne donna lieu à aucun incident.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres.
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Suicide
Suicide
Le Gaulois ― 8 septembre 1878
La nommée Louise G..., blanchisseuse, âgée de 25 ans, a tenté hier de se
suicider en se jetant dans la Bièvre, à l’angle de la rue des
Gobelins. Retirée aussitôt par le nommé Jean Joseph, tanneur, elle a été portée
au poste des Gobelins, où elle a reçu les premiers soins, et de là en voiture à
l’hôpital de la Pitié.
Faits divers
Le drame de l'avenue de Choisy - 1911
Le drame de l'avenue de Choisy
Le Radical — 7 septembre 1911
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette
Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils
pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze
jours à peine y suffirent.
Ils se séparèrent il y a six mois. Pas pour longtemps. Lafontaine, au bout
d'un mois, supplia sa femme de reprendre la vie commune.
Le couple alla habiter 94, avenue de Choisy. Mais bientôt les scènes reprirent
de plus belle. Un dénouement tragique était imminent. C'est le 17 juillet dernier,
dans l'après-midi, qu'il se produisit.
La veille, Mme Lafontaine n'était pas rentrée au domicile conjugal, et comme
elle n'avait pas reparu le lendemain à quatre heures de l'après-midi, l'emballeur
s'en fut vers la teinturerie du faubourg Saint-Martin, où elle travaillait.
Sous un prétexte quelconque, il la fit venir avenue de Choisy. À peine étaient-ils
dans le logement que des cris terribles s'élevaient. Une fenêtre s'ouvrit. Mme
Lafontaine, le visage et la poitrine inondés de sang, apparut criant au secours.
On accourut et la blessée ? elle portait des coups de couteau à l'épaule gauche
et dans le dos ? fut transportée à l'hôpital Cochin, où elle resta vingt jours,
tandis que son mari était mis en état d'arrestation.
Marius Lafontaine a comparu, hier après-midi, devant la onzième chambre de
police correctionnelle, présidée par M.. Duchauffour.
Il a déclaré qu'ayant demandé à sa femme des explications sur sa conduite,
celle-ci lui avait affirmé son malheur conjugal. Fou de jalousie, il s'empara
d'un couteau et frappa au hasard.
En terminant, il affirma son repentir et ses regrets, et, après plaidoirie
de Me Maurice Ribet, le tribunal lui a infligé un an de prison avec application
de la loi Bérenger *.
(*) C'est-à-dire, un an avec sursis. Les lois de 1885 et
1891 qui portent le nom de René Berenger (connu aussis sous le nom de "Père
la Pudeur") introduisirent, respectivement, la libération conditionnelle et
le sursis. Elles aggravèrent aussi les peines pour les récidivistes.
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.