Dans la nuit du 5 avril 1579, la Bièvre provoqua de si graves dévastations que le peuple appela cette inondation le « déluge de saint Marcel ».
Les travaux du pont de Tolbiac enjambant les voies de chemin de fer de la compagnie d'Orléans commencèrent le 1er avril 1893. Le pont fut inauguré par le Président de la République M. Félix Faure, le 15 juillet 1895.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une dame Michel, âgée de quatre-vingts ans, habitant 44, avenue de Choisy, a
été trouvée, hier soir à dix heures et demie, presque entièrement carbonisée.
L'octogénaire habitait, comme sous-locataire des époux Ladret, marchands de vin,
qui tiennent un établissement à l'adresse susindiquée, une petite chambre au
premier étage. Mme Ladret n'ayant pas vu, hier, selon son habitude, la vieille
femme vaquer à ses occupations ordinaires, fit part à M. Remongin, commissaire
de police, de ses inquiétudes. Le magistrat, accompagné du docteur Gresset,
arriva aussitôt et fit enfoncer la porte. L'enquête conclut à une mort
accidentelle.
On suppose, en effet, que Mme Michel, en voulant allumer sa chaufferette avec
un morceau de journal, a communiqué le feu à ses vêtements. Elle s'est ensuite
dirigée vers la fenêtre, afin d'appeler au se- cours, mais ses appels n'ont pas
été entendus. C'est en cherchant à ouvrir la porte derrière laquelle on a trouvé
son cadavre qu'elle paraît avoir succombé à l'asphyxie. Le docteur Gresset
estime, en effet, que l'octogénaire était morte lorsque son corps a commencé à
brûler.
Le crime de la rue Michel-Bizot - 1897
Le crime de la rue Michel-Bizot.
Le Matin – 10 novembre 1897
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Lu dans la presse...
Saint-Marcel, Le percement du boulevard - 1868
Le percement du boulevard Saint-Marcel
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 28 mai 1868
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment,
mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle
Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en
383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
Les ruines dégagées par le percement du boulevard - 1868 (Source : Le Monde Illustré)
Ce portique, contemporain du palais des Thermes, a par conséquent quinze
cents ans, et présente dans toutes ses parties une surface très régulière.
Il n'y a ni fissure ni crevasse, des arbustes ont poussé sur le toit et sur
le pignon des murailles. La voûte est intacte.
Cette chapelle est isolée au centre de la place de la Collégiale
aujourd'hui envahie par les démolisseurs qui déblayent le tracé que doit
suivre le boulevard Saint-Marcel, à partir de cette place jusqu'au boulevard
de l'Hôpital. La chapelle Saint-Clément fut changée plus tard, sous le règne
de Charlemagne, en une église du nom de Saint-Marcel, aux environs de
laquelle il se forma un bourg (Saint-Marceau) qui était déjà considérable
vers la fin du onzième siècle.
Elle devint collégiale, c'est-à-dire qu'elle fut occupée par des
chanoines, en vertu d'une bulle d'Adrien IV, en 1158.
Sur la place de la Collégiale, on remarque encore, sur l'inscription
d'une rue qui vient d'être démolie, le nom de Pierre Lombard. C'est un nom
célèbre dans l'histoire religieuse de Paris il était surnommé « le maître
des sentences » ; il était natif de Novare, dans la Lombardie, d'où il a été
appelé Lombard. Ce prélat a été inhumé dans l'église Saint-Marcel, avec
l'épitaphe suivante :
Hic jacet magister Petrus Lombardus. Paris. Episc. qui composuit librnm
sententiartim, Glossas psalmorum et epistotarum cùjus obitùs dies est 13
calond. aug. anno 1164.
Le percement atteint le Marché aux Chevaux
Les travaux du boulevard Saint-Marcel atteignent en ce moment la butte
qui précède le marché aux chevaux, dont elle est séparée seulement par la
rue de ce nom. Sur ce point, on exécute des travaux de déblai considérables.
La place de la Collégiale est entièrement mise à découvert. Les rues
Pierre-Lombard, Saint-Marcel, des Franc-Bourgeois, du Cendrier. Scipion, des
Fossés-Saint-Marcel, sont supprimées ou emportées en partie.
Le champ des démolitions embrasse un développement de plus de 500 mètres.
Entre l'extrémité du triangle qui doit former la rencontre des boulevards
de Port-Royal et Arago, et le point de départ du boulevard Saint-Marcel, on
établira un square qui pourra avoir 7,000 mètres de superficie, et dans
lequel sera absorbée une partie de la place de la Collégiale.
Entre l'église Saint-Médard et les rues des Gobelins et de la
Reine-Blanche, les démolitions se continuent avec activité et se
poursuivront jusqu'au-delà de la manufacture des Gobelins.
Jean Bonneau, âgé de dix-sept ans, dit « Guibollard », avait convié à une petite fête tous ses amis, des rôdeurs qui hantent les fortifications, dans les parages de la porte de Fontainebleau. Ces joyeuses agapes devaient avoir lieu dans un établissement malfamé des environs de la poterne des Peupliers.
Les voleurs d'automobiles jouent de malchance depuis quelques semaines. Traqués, surveillés, dépistés, lorsqu'ils échappent à la police, un accident vient généralement mettre fin à leurs déplorables agissements.
Un entrepreneur de plomberie, de la rue de l'Amiral-Mouchez venait, au début de l'après-midi d'hier, déclarer au commissariat du quartier de la Maison-Blanche que ...
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)