Le 11 septembre 1888, à la fête des Gobelins qui se tenait place d'Italie, le dompteur Edmond Pezon (de la célèbre famille Pezon) faillit être dévoré par le lion Roland.
Selon Le Petit Parisien du 24 juin 1923, qui rappelait qu'entre le pont National et le pont de Bercy, deux voies seulement sont ouvertes : la rue Watt et la rue de Tolbiac; il était question de réaliser un projet qui supprimerait la rue Watt. La mesure a soulevé dans le quartier une assez vive émotion : un comité de défense s'est constitué dont le président a fait une démarche auprès du préfet de la Seine.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches.
Une grave bagarre s’est produite, l’avant-dernière nuit, place Jeanne-d’Arc,
dans le quartier de la Maison-Blanche : un Alsacien, Louis Klamber, a été à
moitié assommé par la foule.
Klamber avait, en effet, infligé dans la soirée une correction violente à un
passant qu’il avait pris pour un enfant dont il avait à se plaindre. Le bruit se
répandit dans le quartier que « l’Alsacien » venait de tuer un enfant.
Bientôt plus de mille personnes s’amassaient devant le logis de Klamber et
une douzaine de justiciers improvisés le frappaient cruellement.
Le pauvre homme allait succomber quand la police intervint. Dix arrestations
ont été opérées Klamber a été transporté à l’Hôpital de la Pitié.
La « Crème des Gobelins » - 1899
La « Crème des Gobelins »
Le Radical — 10 février 1899
Toto, dit « la Crème des Gobelins », avait pour maitresse une
fille qu'on appelait « la Belle » sans plus, comme si, malgré son
nez camus, elle représentait l'idéal suprême de la beauté. Un jour,
à la fête des Gobelins, il vit « la Belle » payer les chevaux de
bois à « Bibi-la-Ripette ». Cela le rendit furieux, et il
administra à la fille une correction qui la mit en marmelade.
Le fait a valu, hier, « la Crème des Gobelins », de la part de
la dixième chambre correctionnelle, une condamnation à treize mois
de prison. C'est la cinquième qui le frappe.
Faits divers
Le drame de la rue Dunois -1892
Le drame de la rue Dunois
Le Radical ― 16 avril 1892
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat
dont un maraîcher de la rue Dunois, M. Duchefdelaville, se prétendait victime
de la part de sa femme et de son domestique, s'est poursuivie hier.
Les dénégations catégoriques de Mme Duchefdelaville et de Prochasson, remployé
du mari, ont déterminé M. Bolot à faire examiner le maraîcher par un médecin
qui n'a constaté que de légères écorchures à la poitrine de la prétendue victime.
D'autre part, le magistrat, en interrogeant divers voisins, a acquis la certitude
que Duchefdelaville et sa femme vivent en mauvaise intelligence et ont ensemble
de fréquentes querelles, qui se terminent presque toujours par des coups.
De plus, ce n'est pas la première fois que Duchefdelaville accuse sa femme
d'avoir voulu attenter à ses jours, et à diverses reprises il est venu se plaindre
chez le commissaire.
Jusqu'à présent, l'attentat reste à établir et, en attendant que des preuves
absolues aient été relevées contre eux, Mme Duchefdelaville et son employé ont
été invités à se tenir à la disposition de la justice.
Deux mois plus tard...
Mis en liberté
Le Radical ― 29 juin 1892
On se rappelle que sur la dénonciation d'un sieur Duchefdelaville, maraîcher,
rue Dunois, qui accusait un de ses garçons, Auguste Prochasson, d'avoir voulu
l'étrangler, celui-ci fut arrêté il y deux mois.
L'instruction de cette affaire est terminée et ainsi que nous l'avions prévu,
l'innocence de Prochasson a été établie. En conséquence, il a été mis en liberté.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.