La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.
La rue Bourgon et la rue du Tage ont été mises en sens unique le lundi 31 juillet 1933.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
Une journée sanglante - 1895
Une journée sanglante.
Le Matin 25 mars 1895
C’est ainsi qu’on pourrait nommer la journée d’hier, au cours de laquelle il
n’a été question que de coups de revolver et de coups de couteau.
Un sujet belge, Mime, se trouvant en état d’ivresse, cherche noise, rue de la
Butte-aux-Cailles, à un sieur Beaucheron. Les agents Rostan et Carpentier
interviennent. Mime décharge un- revolver sur le groupe et blesse Beaucheron
au-bras gauche.
Le meurtrier qui s’enfuyait a pu être arrêté.
Faits divers
Le drame de la rue Duméril - 1888
Le drame de la rue Duméril
Le Radical — 19 septembre 1888
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue
Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier
soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
Caritey voulait aller au théâtre des Gobelins, mais il avait besoin de
cinquante centimes pour parfaire le prix de sa place. Il avait demandé les
dix sous à sa femme qui les lui avait refusés alléguant les dépenses du
ménage.
Furieux, Caritey sortit et rencontrant des amis, s'en fut dans divers
cabarets du quartier. Il rentra chez lui vers minuit et demi fortement pris
de boisson et commença à invectiver sa femme. Puis s'emparant d'un revolver,
il l'en menaça. Effrayée Mme Caritey se réfugia dans la chambre où dormaient
ses trois enfants. Au moment où elle disparaissait dans la pièce, Caritey
tira un coup de feu dans sa direction, mais le projectile se perdit dans le
mur sans l'atteindre.
Quelques instants après, la pauvre femme n'entendant aucun bruit, se
hasarda à rentrer dans sa chambre à coucher. Le revolver gisait à terre.
Elle le prit et alla le cacher dans la cuisine pendant que l'ivrogne, affalé
sur une chaise, balbutiait des paroles sans suite.
Caritey se releva cependant, et après quelques recherches, retrouva
l'arme dans la cachette, et avant que sa femme. ait pu l'en empêcher,
Caritey se tirait une balle dans la bouche.
On a transporté le blessé à l'hôpital de la Pitié. La blessure, quoique
grave, n'est pas mortelle.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité, a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille, une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins, terrorisés, aient osé intervenir.
Après une nuit d'anxiété, les locataires de la cité Jeanne-d'Arc ont appris avec soulagement l'arrestation d'Henri O..., qui avait blessé sa voisine d'un coup de couteau à la gorge.