Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.
Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Depuis quelques mois, les quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe
étalent le théâtre de nombreux cambriolages. À la suite d'une enquête, les
inspecteurs Sergent et Belmadi, de la brigade nord-africaine, ont arrêté le
nommé Roland Morges, vingt-trois ans, imprimeur, sans domicile fixe, qui avait
le 12mars commis un vol dans un hôtel meublé, 101, boulevard de l'Hôpital. On
recherche un complice qui l'aida dans cette affaire. Morges avoua être l'auteur
de multiples méfaits ; six fois condamné depuis 1924, il est Interdit de séjour.
Un drame boulevard de l’Hôpital - Le Figaro – 5 mars 1897
Un drame boulevard de l’Hôpital
Le Figaro – 5 mars 1897
M. Edmond Laflesselle, employé dans une Compagnie d'assurances,
se mariait il y a trois mois avec une jeune fille de dix-huit ans,
Juliette Nassot, avec laquelle il entretenait des relations depuis
longtemps déjà.
D'un caractère très jaloux, Laflesselle, se croyant trompé, avait
averti sa femme qu'il la tuerait si jamais il apprenait… ce qu'il appelait
couramment… son malheur.
En fut-il informé? On ne le sait. Toujours est-il que, rencontrant
Juliette, hier soir, à neuf heures, en face du n° 119, du boulevard
de l'Hôpital, il lui tira deux coups de revolver. Frappée au front,
la jeune femme s'affaissa sans proférer un cri. Elle était morte. Le
meurtrier se logea ensuite une balle dans la tempe droite. Il est soigné
à l'hôpital de la Pitié. Son état est très grave.
Le corps de la défunte a été transporté d'abord a la Morgue, puis,
après qu'on eut établi son identité à l'aide des papiers trouvés sur
son mari, au domicile de sa mère.
Faits divers
Meurtre et bagarre sanglante Cité jeanne d'Arc -
Meurtre et bagarre sanglante
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 25 octobre 1902
La cité Jeanne-d'Arc vient d'être une fois de plus le théâtre de scènes
sanglantes.
Un malfaiteur dangereux, Léon Becquet, à la suite d'une querelle avec un
repris de justice du nom de Dourand, tira quatre coups de revolver sur ce
dernier qui s'affaissa, perdant son sang à flots.
Beequet fut arrêté, ainsi que vingt rôdeurs qui se trouvaient avec lui et
qui l'auraient encouragé dans cet acte, mais sept seulement ont été dirigés
sur le Dépôt avec Beequet.
Quant à Douraud, il a été transporté à l'hôpital Cochin dans un état qui
ne laisse aucun espoir. Une heure plus tard, une nouvelle bataille avait
lieu au même endroit.
Un souteneur, nomme Jules Derien, dit « Julot », dit « la Terreur de
Charonne », âgé de vingt-huit ans, sorti le matin même de la prison de la
Santé, où il purgeait une condamnation pour attaque nocturne et vols, se
prit de querelle avec sa maîtresse, Madeleine Besniard.
Cette Madeleine Besniard est la femme légitime du fameux bandit Juiges,
le chef de la bande des « Étrangleurs de Croulebarbe », qui terrorisa tout
Paris il y a une dizaine d'années.
Arrêté, ainsi que plusieurs de ses acolytes, Juiges fut condamné, en
1894, aux travaux forcés à perpétuité.
Il laissa à Paris, et particulièrement dans une partie du 13e
arrondissement, des amis qui, hier, prirent fait et cause pour sa femme.
La mêlée fut sanglante. Douze individus se livraient à un véritable
carnage, se frappant à coup de couteau. Des gardiens de la paix, en force,
accoururent et mirent en état d'arrestation tous ces individus.
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.
Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.