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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.


La Butte-aux-Cailles culmine à 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

menu-nouveautés Article - inclus

Noté dans la presse...

1896

M. Félix Faure à l’École Estienne

Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible.
C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Jetée dans le fossé - 1897

Jetée dans le fossé

Le Figaro — 28 juin 1897

Des gardiens de la paix ont trouvé, hier matin, à quatre heures, dans le fossé des fortifications, en face de la rue du Château-des Rentiers, une femme Augustine Jourdan, âgée de trente-huit ans, demeurant avenue d'Italie. Cette femme a dit, d'abord, aux agents qu'elle avait fait une chute accidentelle puis, se ravisant, elle a déclaré qu'elle avait été précipitée dans le fossé par deux hommes et une femme parce qu'elle avait refusé de leur donner l'argent qu'elle avait sur elle.

La femme Jourdan qui se plaignait de vives douleurs internes a été conduite à l'hôpital Cochin.


 Des misérables

Des misérables !

Le Journal des débats politiques et littéraires — 14 septembre 1898

M. Camille Pellerin suivait hier soir vers dix heures le boulevard d'Italie pour rentrer à son domicile, 11, rue Pinel, quand, à l’angle de la rue Vulpian, entendit des vagissements sortant de l'égout. M. Pellerin prévint aussitôt les pompiers de la caserne de Port-Royal et ceux-ci retirèrent de l'égout une fillette de deux mois, encore vivante dont le corps était enveloppé avec un lange.

M. Yendt, commissaire, a fait conduire la fillette à l'hôpital des Enfants assistés.

Des recherches sont faites pour découvrir les misérables qui ont jeté cette enfant vivante dans l'égout.


Faits divers

 Le drame du quartier de la Gare - 1896

Le drame du quartier de la Gare

Le Petit-Parisien — 13 mars 1896

Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.

Bien qu'il semble que l'hypothèse d'un crime doive être écartée et qu'on se trouve en présence d'un suicide, on ne peut encore se prononcer. L'enquête seule à laquelle procède M. Perruche, commissaire de police, établira incessamment la vérité.

Voici, d'ailleurs, les péripéties à la suite desquelles s'est déroulé le drame.

Un Faux Ménage

Marie Pouquet, qui exerçait la profession de journalière, avait connu, il y a un an environ, dans le douzième arrondissement, un ouvrier tonnelier, nommé Alexandre Leroy, âgé de quarante-neuf ans.

La journalière qui était déjà mère, venait de voir mourir le père de son enfant et se trouvait de ce fait dans une situation très précaire. Le tonnelier était un excellent ouvrier gagnant largement sa vie ; quand il rechercha la femme Pouquet, il lui fit entrevoir l'avantage qu'il y aurait pour elle et pour son enfant à consentir à cohabiter avec lui. Elle se laissa séduire par ces considérations et alla s’installer chez le tonnelier qui demeurait rue de Charenton.

Le faux ménage vécut assez heureux, bien que Leroy s'enivrât assez fréquemment. Cependant il paraissait sérieusement attaché à sa maîtresse, puisqu'il lui proposa de légitimer leur union. L'affichage eut lieu à la mairie du douzième arrondissement, les bans furent publiés et le mariage allait se faire, lorsqu'une erreur dans les pièces de l'état civil de la journalière vint retarder la cérémonie.

Dès ce moment, le caractère du tonnelier changea complètement. Il s'adonna complètement à la boisson et fit subir à sa compagne les plus mauvais traitements.

De mariage, il n'en fut plus question et quand les pièces corrigées furent délivrées à Marie Pouquet, Leroy les froissa, puis les jeta dans le fond d'un tiroir. Les scènes qu'il fit à la pauvre femme devinrent si bruyantes et si fréquentes, que leur propriétaire les expulsa.

Il y a trois mois, ils vinrent habiter au numéro 78 de la rue du Dessous-des-Berges un petit logement situé au quatrième étage, composé d'une cuisine donnant sur une cour en forme de puits et d'une chambre à coucher prenant jour sur la rue.

La vie d'enfer qu'ils menaient rue de Charenton continua de plus belle, et à diverses reprises les autres locataires durent intervenir pour empêcher Leroy de rouer de coups sa compagne.

Chez le Commissaire

Hier après-midi, le tonnelier, qui n'était pas allé travailler, rentra vers quatre heures, très surexcité.

Il accabla d'injures la pauvre femme; les voisins l'entendirent lui déclarer qu'il ne voulait plus d'elle ni de son bâtard, que sa résolution était bien prise, et qu'il lui ordonnait de partir sur-le-champ avec l'enfant.

La mère lui fit observer qu'on ne jetait pas ainsi, de propos délibéré, une femme ayant un bébé sur le pavé sans lui donner au moins quelques subsides. Mais le tonnelier ne voulait rien entendre.

La journalière lui proposa alors d'aller soumettre le cas à M. Rocher, commissaire de police du quartier. Il s'y refusa d'abord énergiquement, puis, vers neuf heures, il consentit à se rendre au bureau du magistrat, rue du Château-des-Rentiers.

M. Rocher, après avoir entendu le faux ménage, répondit à la mère, qu'il ne pouvait pas obliger son amant à la garder avec lui mais il intervint, néanmoins, officieusement, auprès de Leroy qui voulait se séparer à l'instant même. Il lui fit promettre de donner asile à la mère jusqu'au lendemain et de ne la renvoyer qu'après lui avoir donné quelque argent pour lui permettre au moins de se loger.

Le Drame

Après la rentrée au logis, la dispute du faux ménage recommença. Les voisins entendirent Leroy jusqu'à onze heures trois quarts accabler d'injures sa compagne, qui répondait de son mieux.

Enfin le tapage se calma et l'on croyait dans la maison que tout était fini, lorsque tout à coup un cri retentit, suivi du bruit d'un corps tombant sur le pavé.

Chacun sorti de chez soi, on se précipita dans la cour pour s'enquérir de ce qui venait d'arriver.

Marie Pouquet gisait sur le sol au milieu l'une mare de sang; elle avait contre la poitrine son bébé attaché avec un long et large ruban noir.

M. Perruche, commissaire de police de service, informé aussitôt, vint accompagné de l'inspecteur Basset, du garçon de bureau Durand et du docteur Ollier, qui constata que la mère avait cessé de vivre.

Le bébé, qui respirait encore, fut transporté sur-le-champ à l'hôpital Trousseau. Son état parait désespéré.

L'Enquête

Le magistrat monta ensuite chez Leroy, qui ne donna aucune réponse, bien qu'on ébranlât la porte du logement à coups redoublés. L'inspecteur et le garçon de bureau durent l'enfoncer pour pénétrer chez le tonnelier.

Celui-ci était au lit ; il feignit de se réveiller au moment où la magistrat pénétra dans la chambre à coucher.

Interrogé, il prétendit ne rien savoir de ce qui s'était passé.

Dans la cuisine, on ne releva pas de traces de lutte apparente.

Lorsque Leroy descendit avec le commissaire, les voisins, ameutés devant la porte, s'écrièrent. « C’est lui qui l'a tuée, mort l'assassin ! » Il fallut toute l’autorité du magistrat pour empêcher qu'il ne fût lynché.

Au commissariat, le tonnelier n'a cessé de répéter qu'il ne savait rien, qu'il dormait profondément.

Est-il coupable, ou a-t-il simplement assisté impassible à l'acte de désespoir de Marie Pouquet ? C'est ce que l'enquête, qui continue, établira.

Le cadavre de la pauvre femme a été transporté à la Morgue aux fins d'autopsie.

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

Les sinistrés de la rue Charles-Bertheau attendent en vain un logement et des secours

Les 84 sinistrés de la rue Charles-Bertheau ont manifesté pour obtenir de la ville de Paris des logements ou un secours suffisant. (1937)

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Les Bijoutiers

Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...
C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux.
Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)

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La Fête Nationale du 30 juin 1878 dans le 13e arrondissement

Il faudrait tout notre journal pour être complet sur le treizième arrondissement. (1878)

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Le bal des Quart'z'Arts

C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)

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Menu faits divers

Faits divers

Une femme tue son amant - 1911

Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...

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Un brigadier de police tue sa femme dans un accès de fureur et disparaît - 1932

La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.

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Au bas de la pente - 1911

Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...

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La rupture d'une conduite d'eau - 1930

Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)

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Une usine incendiée - 1911

Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.

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Drame de l'alcoolisme - 1903

M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.

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La mort de Céline Pasquet - 1908

Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.

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La police devra-t-elle assiéger dans la cité Jeanne-d'Arc Henri Odoux qui blessa sa voisine ? - 1935


L'ivrogne qui avait blessé sa voisine est arrêté - 1935


Cité Jeanne-d'Arc - Les agents protègent les ouvriers démolisseurs des taudis - 1935


Tentative d'émeute cette nuit rue Nationale - 1er mai 1934


A l'hôpital de la Pitié un fou cherche à tuer un surveillant de nuit - 1908


Sombre histoire de charbon - 1937


Les fureurs d'un alcoolique - 1894


Terrible méprise - 1897


Les étrangleurs des Gobelins - 1895


Crue de la Bièvre - 1881


Un cimentier italien découvert blessé dans le sous-sol d'un immeuble en construction - 1931


Perquisition dans une pharmacie - 1911


La cité Jeanne d’Arc transformée en fort Chabrol - 1934


Treize émeutiers de la Cité Jeanne-d’Arc ont été arrêtés hier matin - 1934


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