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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner.
Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter.
Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.


Le lundi 6 mai 1878, le cardinal-archevêque de Paris visita et bénit à trois heures, la nouvelle crèche fondée rue de la Glacière, 41, et confiée aux sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Le maire de l'arrondissement, M. Duplessis, et plus de deux cents personnes assistèrent à cette touchante cérémonie.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

menu-nouveautés Article - inclus

Noté dans la presse...

1933

Les jardins des Gobelins menacés ?

Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Une bombe avenue Sœur Rosalie - 1912

Une bombe avenue Sœur Rosalie

Le Figaro — 23 décembre 1912

Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie, un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.

Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait prendre.


 Fuite de gaz - 1897

Fuite de gaz.

Le Journal — 20 mars 1897

Par suite de la rupture d'une conduite, une fuite de gaz se produisait, hier après-midi, en face du n°59 du boulevard Arago. Bien que le gaz s'échappât à l'air libre, deux passants ont été à demi asphyxiés et ont dû être transportés à l'hôpital Broca.

Les pompiers du poste de Port-Royal ont obturé provisoirement la fissure avec de la terre glaise, en attendant une complète réfection.


Faits divers

 Le drame du quartier de la Gare - 1896

Le drame du quartier de la Gare

Le Petit-Parisien — 13 mars 1896

Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.

Bien qu'il semble que l'hypothèse d'un crime doive être écartée et qu'on se trouve en présence d'un suicide, on ne peut encore se prononcer. L'enquête seule à laquelle procède M. Perruche, commissaire de police, établira incessamment la vérité.

Voici, d'ailleurs, les péripéties à la suite desquelles s'est déroulé le drame.

Un Faux Ménage

Marie Pouquet, qui exerçait la profession de journalière, avait connu, il y a un an environ, dans le douzième arrondissement, un ouvrier tonnelier, nommé Alexandre Leroy, âgé de quarante-neuf ans.

La journalière qui était déjà mère, venait de voir mourir le père de son enfant et se trouvait de ce fait dans une situation très précaire. Le tonnelier était un excellent ouvrier gagnant largement sa vie ; quand il rechercha la femme Pouquet, il lui fit entrevoir l'avantage qu'il y aurait pour elle et pour son enfant à consentir à cohabiter avec lui. Elle se laissa séduire par ces considérations et alla s’installer chez le tonnelier qui demeurait rue de Charenton.

Le faux ménage vécut assez heureux, bien que Leroy s'enivrât assez fréquemment. Cependant il paraissait sérieusement attaché à sa maîtresse, puisqu'il lui proposa de légitimer leur union. L'affichage eut lieu à la mairie du douzième arrondissement, les bans furent publiés et le mariage allait se faire, lorsqu'une erreur dans les pièces de l'état civil de la journalière vint retarder la cérémonie.

Dès ce moment, le caractère du tonnelier changea complètement. Il s'adonna complètement à la boisson et fit subir à sa compagne les plus mauvais traitements.

De mariage, il n'en fut plus question et quand les pièces corrigées furent délivrées à Marie Pouquet, Leroy les froissa, puis les jeta dans le fond d'un tiroir. Les scènes qu'il fit à la pauvre femme devinrent si bruyantes et si fréquentes, que leur propriétaire les expulsa.

Il y a trois mois, ils vinrent habiter au numéro 78 de la rue du Dessous-des-Berges un petit logement situé au quatrième étage, composé d'une cuisine donnant sur une cour en forme de puits et d'une chambre à coucher prenant jour sur la rue.

La vie d'enfer qu'ils menaient rue de Charenton continua de plus belle, et à diverses reprises les autres locataires durent intervenir pour empêcher Leroy de rouer de coups sa compagne.

Chez le Commissaire

Hier après-midi, le tonnelier, qui n'était pas allé travailler, rentra vers quatre heures, très surexcité.

Il accabla d'injures la pauvre femme; les voisins l'entendirent lui déclarer qu'il ne voulait plus d'elle ni de son bâtard, que sa résolution était bien prise, et qu'il lui ordonnait de partir sur-le-champ avec l'enfant.

La mère lui fit observer qu'on ne jetait pas ainsi, de propos délibéré, une femme ayant un bébé sur le pavé sans lui donner au moins quelques subsides. Mais le tonnelier ne voulait rien entendre.

La journalière lui proposa alors d'aller soumettre le cas à M. Rocher, commissaire de police du quartier. Il s'y refusa d'abord énergiquement, puis, vers neuf heures, il consentit à se rendre au bureau du magistrat, rue du Château-des-Rentiers.

M. Rocher, après avoir entendu le faux ménage, répondit à la mère, qu'il ne pouvait pas obliger son amant à la garder avec lui mais il intervint, néanmoins, officieusement, auprès de Leroy qui voulait se séparer à l'instant même. Il lui fit promettre de donner asile à la mère jusqu'au lendemain et de ne la renvoyer qu'après lui avoir donné quelque argent pour lui permettre au moins de se loger.

Le Drame

Après la rentrée au logis, la dispute du faux ménage recommença. Les voisins entendirent Leroy jusqu'à onze heures trois quarts accabler d'injures sa compagne, qui répondait de son mieux.

Enfin le tapage se calma et l'on croyait dans la maison que tout était fini, lorsque tout à coup un cri retentit, suivi du bruit d'un corps tombant sur le pavé.

Chacun sorti de chez soi, on se précipita dans la cour pour s'enquérir de ce qui venait d'arriver.

Marie Pouquet gisait sur le sol au milieu l'une mare de sang; elle avait contre la poitrine son bébé attaché avec un long et large ruban noir.

M. Perruche, commissaire de police de service, informé aussitôt, vint accompagné de l'inspecteur Basset, du garçon de bureau Durand et du docteur Ollier, qui constata que la mère avait cessé de vivre.

Le bébé, qui respirait encore, fut transporté sur-le-champ à l'hôpital Trousseau. Son état parait désespéré.

L'Enquête

Le magistrat monta ensuite chez Leroy, qui ne donna aucune réponse, bien qu'on ébranlât la porte du logement à coups redoublés. L'inspecteur et le garçon de bureau durent l'enfoncer pour pénétrer chez le tonnelier.

Celui-ci était au lit ; il feignit de se réveiller au moment où la magistrat pénétra dans la chambre à coucher.

Interrogé, il prétendit ne rien savoir de ce qui s'était passé.

Dans la cuisine, on ne releva pas de traces de lutte apparente.

Lorsque Leroy descendit avec le commissaire, les voisins, ameutés devant la porte, s'écrièrent. « C’est lui qui l'a tuée, mort l'assassin ! » Il fallut toute l’autorité du magistrat pour empêcher qu'il ne fût lynché.

Au commissariat, le tonnelier n'a cessé de répéter qu'il ne savait rien, qu'il dormait profondément.

Est-il coupable, ou a-t-il simplement assisté impassible à l'acte de désespoir de Marie Pouquet ? C'est ce que l'enquête, qui continue, établira.

Le cadavre de la pauvre femme a été transporté à la Morgue aux fins d'autopsie.

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