C'est le 10 juillet 1899 que le Conseil municipal de Paris décida de donner le nom d'Abel Hovelacque à la rue de Gentilly.
Compte tenu d'une croissance importante du nombre des décès accidentels dans Paris depuis la fin des années 1870, des postes de secours furent installés dans plusieurs arrondissements dont l'un se situait sur le Quai d'Austerlitz à l'embouchure du canal de la Bièvre. Ces pavillons étaient munis de couvertures, matelas, boites de secours et matériel approprié au sauvetage des noyés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique.
Depuis quelques mois, les quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe
étalent le théâtre de nombreux cambriolages. À la suite d'une enquête, les
inspecteurs Sergent et Belmadi, de la brigade nord-africaine, ont arrêté le
nommé Roland Morges, vingt-trois ans, imprimeur, sans domicile fixe, qui avait
le 12mars commis un vol dans un hôtel meublé, 101, boulevard de l'Hôpital. On
recherche un complice qui l'aida dans cette affaire. Morges avoua être l'auteur
de multiples méfaits ; six fois condamné depuis 1924, il est Interdit de séjour.
Précoce voleur - 1896
Précoce voleur
La Lanterne ― 27 janvier 1896
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Faits divers
Un ménage devenu la terreur des environs - 1875
Un ménage devenu la terreur des environs
Le Figaro ― 15 septembre 1875
À propos du drame de la rue des Prairies, nous donnions hier quelques détails
sur ce quartier éloigné de Paris. Voici aujourd'hui un autre crime, commis tout
à fait aux antipodes, dans un autre quartier aussi excentrique, mais bien plus
mal habité encore.
Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit
à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur
des environs. Le mari était un de ces industriels qui, le soir sur le boulevard
vous abordent mystérieusement pour vous offrir des joncs véritables à treize
sous, des livres défendus ou des photographies obscènes. La femme et les filles
avaient des métiers au moment aussi étranges.
Quant à l'intérieur de la maison, on le connaissait peu. Il ne faisait pas
bon y aller, surtout si c'était pour y réclamer le montant d'une dette. On était
reçu par toute la bande, qui vous tombait dessus à coups de bâton, de pierres
ou de pioche, et il fallait déguerpir au plus vite, sous peine d'être assommé.
C'est ainsi qu'a été reçue hier une voisine, qui avait aidé ces gens dans
un travail et qui, ayant voulu insister pour être payée, a été tellement maltraitée
qu'elle a succombé dans la nuit.
Sur le rapport des voisins, toute la famille a été arrêtée.
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.