La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.
Le 7 avril 1897, M. Félix Faure, Président de la République accompagné de M. Barthou, ministre de l’intérieur; du général Tournier, de M. Le Gall et du commandant Meaux Saint-Marc, visitait l’hôpital de la Salpêtrière. Avant de se retirer, M. Félix Faure avait remercié les médecins des soins qu’ils donnent aux malades et avait laissé mille francs pour améliorer l’ordinaire des malades.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
En voulant monter dans tramway en marche, place d'Italie, M. Eugène
Bourguignon, soixante-trois ans, demeurant 9, rue Barbette, tombe et se brise
les deux jambes. A la Pitié.
Un Cheval dans une boutique - 1897
Un Cheval dans une boutique
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Le fiacre numéro 7119 descendait hier matin, vers dix heures et demie,
l'avenue de Choisy, lorsque le cheval s'emballant tout à coup partit à fond de
train, malgré les efforts que faisait le cocher pour le contenir.
Tout à coup la bête affolée obliqua à droite, puis alla donner tête baissée
dans la porte vitrée d'une boutique de porcelaine, située au numéro 196.
Le marchand, M. Braul, était heureusement dans le fond du magasin, car l'élan
du cheval fut si violent qu'il entra entièrement dans la boutique, brisant
glaces, comptoir, vaisselle, potiches, etc.
Il a fallu pénétrer à l'intérieur de la porcelainerie par une porte ouvrant
sur le corridor pour dételer l'animal.
La pauvre bête s'est fait des blessures telles qu’il faudra sans doute
l'abattre. Le fiacre est également fort endommagé.
Quant aux dégâts causés dans la boutique, ils sont considérables.
Lu dans la presse...
Les palais des Reines Blanche aux Gobelins - 1878
Les palais des Reines Blanche aux Gobelins
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 10 novembre 1878
Si le vieil hôtel de Sens dont nous avons parlé il y a peu de jours, est,
sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non
moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche aux
yeux des amateurs du gothique.
Dans la rue des Gobelins
L'un d'eux est plus qu'un hôtel c'est un vrai palais qui se développe
dans la rue des Gobelins. Parfaitement conservé, et d'une étendue qui
dépasse celle de l'hôtel de Cluny, dont il est contemporain, il se distingue
par des détails de sculpture admirables. Il faut voir ses portes, ses
fenêtres, ses tourelles, ses escaliers et ses triples souterrains.
Quoiqu’approprié pour servir d'appartement et transformé dans certaines
parties, son ensemble n'en possède pas moins de magnifiques proportions.
Cette résidence est peu connue. Elle était masquée, il y a peu d'années
encore, par de vieilles maisons que de nouvelles voies de communication ont
fait disparaître.
Quelques historiens prétendent que ce palais a été habité par la reine
Blanche. On peut affirmer toutefois qu'il a été construit dans le cours du
treizième siècle, et qu'il a été la résidence de Blanche, fille de saint
Louis et de Marguerite de Provence. Cette dernière avait en outre dans la
rue de Lourcine, voisine de la rue des Gobelins, une habitation qui devint,
après sa mort, une communauté de religieuses.
Cette Blanche de France, dite, comme sa grand-mère, reine de Castille, et
qu'il ne faut pas confondre avec elle, naquit à Jaffa en 1252, fut l'épouse
d'un infant de Castille, et, devenue veuve, rentra en France où elle vécut
jusqu'à sa mort qui eut lieu en 1320.
La rue de la Reine Blanche
En sortant de la rue des Gobelins, on traverse l'ancienne rue Mouffetard
devenue avenue des Gobelins, et l'on a devant soi la rue dite « de la
Reine-Blanche ». Tous les historiens sont d'accord pour affirmer que cette
rue a été pratiquée sur les terrains laissés libres par la démolition du
palais de la reine Blanche, — celle-ci, mère de saint Louis —, qui l'habitat
vers l'année 1248.
En parcourant cette voie qui se développe parallèlement au boulevard
Saint-Marcel, et en avançant vers son extrémité Est, on remarquera à gauche
un portail énorme formé d'assises lourdes et d'une voussure massive. C'est
l'ancienne porte d'entrée du palais de la reine Blanche, bâti dans le cours
du douzième siècle.
La terrible catastrophe du 30 janvier 1393
On distingue, en entrant, l'escalier de bois vermoulu qui conduisait aux
étages du bâtiment royal, et sans aucun doute aux grands appartements qui
furent témoins de la terrible catastrophe du 30 janvier 1393 (*).
Ce soir-là, le roi Charles VI accompagné du comte de Joigny, de Robin,
fils naturel de Gaston Phœbus, du comte de Foix, du fils du comte de
Valentinois, de Nantouillet et de Gusay, assistait à un bal que donnait
Isabeau de Bavière, femme de Charles VI.
Le roi et ses courtisans étaient déguisés en satires. Leurs habits
étaient de lin collé sur toile avec de la résine. Comme personne ne les
connaissait, le duc d'Orléans, son frère, qui était l'amant d'Isabeau de
Bavière, prit un flambeau.et s'approcha si près qu'il mit le feu aux
vêtements du roi. Le feu se communiqua rapidement à ses voisins de danse qui
se trouvèrent enveloppés de flammes. La duchesse de Berry s'empressa
d'étouffer sous sa robe les flammes qui dévoraient Charles VI, et le sauva.
Mais les autres périrent après d’atroces souffrances.
Le palais fut démoli quelques années après. Ce sont les vestiges de cette
résidence que l'on voit dans la rue de la Reine-Blanche.
La duchesse de Berry, dont il est question, était la femme du duc de
Berry, l'ami intime du roi, qui, lors de la folie de Charles VI, partagea le
pouvoir avec le fameux Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne (1392).
(*) En fait, le déroulement de ce bal dans le quartier
des Gobelins n'est pas considérée comme une vérité historique. Selon
Wikipedia, une seule source datant de 1844 évoque le chateau de la Reine
Isabeau de Bavière comme étant le lieu de la catastrophe. Plus
généralement, on considère qu'elle eut lieu au chateua de Saint-Pol, à
l'emplacement de l'actuel quai des Célestins (NdE)
Le jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler le long d'un talus. Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures, à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault.
La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants. Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables...
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)