C'est par un décret impérial du 27 février 1867 que la rue de la Barrière des Gobelins prit le nom de rue Fagon et que la rue des Deux-Moulins prit celui de rue Jenner.
C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue située entre la place de Rungis et la place du Nouveau Puits-Artésien, de la Butte-aux-Cailles, prendrait le nom de rue du sergent Bobillot.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un ouvrier plombier, Alphonse Roinville, habitant, dans le
treizième arrondissement, la rue Bourgon, au n°8, recevait, hier
matin, la visite d'une femme Eugénie Hergot, âgée de trente-quatre
ans, blanchisseuse.
Une demi-heure après l'arrivée de cette femme des cris perçants
partant de la chambre de Roinville attirèrent l'attention des
voisins, qui pénétrèrent chez le plombier et trouvèrent Eugénie
Hergot étendue sur le parquet et portant à l'épaule une blessure
d'où le sang s'épanchait en assez grande abondance. Elle venait de
recevoir un coup de couteau.
Le meurtrier a été arrêté et conduit chez M. Remongin,
commissaire de police, qui l'a envoyé au Dépôt.
La victime, dont l'état est grave, a été transportée à l'hôpital
Cochin.
Est-ce un empoisonnement - 1894
Est-ce un empoisonnement ?
Le Petit-Parisien — 28 décembre 1894
Hier, à trois heures de l'après-midi, M. Ferdinand Wendertieffoff, âgé de
cinquante-cinq ans, journalier, et Mme veuve Henriette Masillier, âgée de
cinquante-deux ans, demeurant avenue d'Ivry, 67, se présentaient chez M. Cornet,
pharmacien, rue Coypel, et lui disaient qu'ils souffraient de douleurs d'estomac
et de nausées dont ils ne pouvaient s'expliquer la cause. Envoyés à l'hôpital de
la Pitié par M. Perruche, commissaire de police, Mme Masillier déclara, après
avoir reçu quelques soins, qu'en sortant d'un restaurant où ils avaient déjeuné,
son compagnon et elle s'étaient trouvés subitement malades.
Une enquête est ouverte à l'effet de savoir si le restaurateur désigné n'a
pas commis l'imprudence de faire cuire des aliments dans une casserole en cuivre
mal étamée.
Lu dans la presse...
Les palais des Reines Blanche aux Gobelins - 1878
Les palais des Reines Blanche aux Gobelins
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 10 novembre 1878
Si le vieil hôtel de Sens dont nous avons parlé il y a peu de jours, est,
sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non
moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche aux
yeux des amateurs du gothique.
Dans la rue des Gobelins
L'un d'eux est plus qu'un hôtel c'est un vrai palais qui se développe
dans la rue des Gobelins. Parfaitement conservé, et d'une étendue qui
dépasse celle de l'hôtel de Cluny, dont il est contemporain, il se distingue
par des détails de sculpture admirables. Il faut voir ses portes, ses
fenêtres, ses tourelles, ses escaliers et ses triples souterrains.
Quoiqu’approprié pour servir d'appartement et transformé dans certaines
parties, son ensemble n'en possède pas moins de magnifiques proportions.
Cette résidence est peu connue. Elle était masquée, il y a peu d'années
encore, par de vieilles maisons que de nouvelles voies de communication ont
fait disparaître.
Quelques historiens prétendent que ce palais a été habité par la reine
Blanche. On peut affirmer toutefois qu'il a été construit dans le cours du
treizième siècle, et qu'il a été la résidence de Blanche, fille de saint
Louis et de Marguerite de Provence. Cette dernière avait en outre dans la
rue de Lourcine, voisine de la rue des Gobelins, une habitation qui devint,
après sa mort, une communauté de religieuses.
Cette Blanche de France, dite, comme sa grand-mère, reine de Castille, et
qu'il ne faut pas confondre avec elle, naquit à Jaffa en 1252, fut l'épouse
d'un infant de Castille, et, devenue veuve, rentra en France où elle vécut
jusqu'à sa mort qui eut lieu en 1320.
La rue de la Reine Blanche
En sortant de la rue des Gobelins, on traverse l'ancienne rue Mouffetard
devenue avenue des Gobelins, et l'on a devant soi la rue dite « de la
Reine-Blanche ». Tous les historiens sont d'accord pour affirmer que cette
rue a été pratiquée sur les terrains laissés libres par la démolition du
palais de la reine Blanche, — celle-ci, mère de saint Louis —, qui l'habitat
vers l'année 1248.
En parcourant cette voie qui se développe parallèlement au boulevard
Saint-Marcel, et en avançant vers son extrémité Est, on remarquera à gauche
un portail énorme formé d'assises lourdes et d'une voussure massive. C'est
l'ancienne porte d'entrée du palais de la reine Blanche, bâti dans le cours
du douzième siècle.
La terrible catastrophe du 30 janvier 1393
On distingue, en entrant, l'escalier de bois vermoulu qui conduisait aux
étages du bâtiment royal, et sans aucun doute aux grands appartements qui
furent témoins de la terrible catastrophe du 30 janvier 1393 (*).
Ce soir-là, le roi Charles VI accompagné du comte de Joigny, de Robin,
fils naturel de Gaston Phœbus, du comte de Foix, du fils du comte de
Valentinois, de Nantouillet et de Gusay, assistait à un bal que donnait
Isabeau de Bavière, femme de Charles VI.
Le roi et ses courtisans étaient déguisés en satires. Leurs habits
étaient de lin collé sur toile avec de la résine. Comme personne ne les
connaissait, le duc d'Orléans, son frère, qui était l'amant d'Isabeau de
Bavière, prit un flambeau.et s'approcha si près qu'il mit le feu aux
vêtements du roi. Le feu se communiqua rapidement à ses voisins de danse qui
se trouvèrent enveloppés de flammes. La duchesse de Berry s'empressa
d'étouffer sous sa robe les flammes qui dévoraient Charles VI, et le sauva.
Mais les autres périrent après d’atroces souffrances.
Le palais fut démoli quelques années après. Ce sont les vestiges de cette
résidence que l'on voit dans la rue de la Reine-Blanche.
La duchesse de Berry, dont il est question, était la femme du duc de
Berry, l'ami intime du roi, qui, lors de la folie de Charles VI, partagea le
pouvoir avec le fameux Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne (1392).
(*) En fait, le déroulement de ce bal dans le quartier
des Gobelins n'est pas considérée comme une vérité historique. Selon
Wikipedia, une seule source datant de 1844 évoque le chateau de la Reine
Isabeau de Bavière comme étant le lieu de la catastrophe. Plus
généralement, on considère qu'elle eut lieu au chateua de Saint-Pol, à
l'emplacement de l'actuel quai des Célestins (NdE)
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)