La rue du Dessous des Berges est située à 20 mètres au dessus des berges.
En décembre 1871, dans Paris assiégé, le 13e arrondissement comptait 79.828 habitants y compris les réfugiés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles.
On étrangle quelque peu, en ce moment, dans le quartier des Gobelins. Ses
vastes avenues ombreuses, ses rues désertes, la nuit close, sont d'ailleurs
lieux propices aux attaques nocturnes.
Un tonnelier, M. Joseph K., rentrant chez lui la nuit dernière, a été accosté
par deux individus qui poliment lui demandèrent du feu, et comme, bénévole, il
tendait sa cigarette allumée, ils lui passèrent un lacet autour du cou,
l'étranglèrent à demi, puis le dévalisèrent.
Une demi-heure plus tard, des agents le relevèrent, le transportèrent au
poste et lui donnèrent des soins qui le rappelèrent à la vie.
On recherche les agresseurs de Joseph K…
Ceux qui ne respectent rien.Le Matin – 16 février 1897
Ceux qui ne respectent rien.
Le Matin – 16 février 1897
Dans la nuit de dimanche à lundi, des malfaiteurs restés inconnus se sont introduits
dans l'appartement de Mme veuve Renaud, visiteuse à l'Assistance publique, demeurant
44, rue Jenner.
Ces hardis cambrioleurs ont dérobé un certain nombre d'obligations, une chaîne
et une montre en or, et près d'un millier de francs provenant des quêtes faites
par Mme Renaud.
On croit connaître les individus qui se sont rendus coupables de ce vol particulièrement
odieux, et l'on pense que leur capture ne tardera pas à être opérée par les agents
de la Sûreté.
Faits divers
Sous la protection de la police, des ouvriers ont entrepris la démolition de la trop fameuse cité Jeanne-d'Arc - 1935
Sous la protection de la police, des ouvriers ont entrepris la
démolition de la trop fameuse cité Jeanne-d'Arc
Par la même occasion, les inspecteurs ont arrêté
Emmanuel-Léon Odoux, l'ivrogne qui dimanche avait blessé sa voisine de deux
coups de couteau.
Le Matin — 24 septembre 1935
La cité Jeanne-d'Arc était, hier matin, en état de siège. On sait que
cette cité, située entre la rue Nationale et la rue Jeanne-d'Arc, est
composée de plusieurs immeubles dont les logements sont devenus les plus
infects taudis que l'on puisse imaginer.
Depuis longtemps cet îlot a été déclaré d'une insalubrité totale et sa
démolition a été décidée. Il y a deux ans et demi, les locataires furent
invités à s'en aller, et touchèrent pour la plupart une indemnité.
Beaucoup d'entre eux obtempérèrent et vidèrent les lieux mais un curieux
phénomène se produisit alors bien que leurs locataires fussent partis, les
logements continuaient à être habités. La police ne fut pas longue à
comprendre au fur et à mesure que les premiers occupants partaient, d'autres
individus arrivaient, prenaient — à titre gratuit, bien entendu —possession
des logements et s'y installaient,
Il
s'agissait de personnages peu recommandables, de repris de justice, de
clochards, qui avaient ainsi résolu le problème du logement sans bourse
délier.
On se souvient d'ailleurs que l'an dernier, au 1er mai, la police eut
fort à faire pour réduire une bande de malfaiteurs qui s'y étaient réfugiés.
Hier matin commençaient les travaux de démolition, premiers travaux qui ne
comportent d'ailleurs que l'enlèvement des portes, des fenêtres, etc., et la
démolition des cloisons intérieures ces travaux ne dureront environ qu'une
dizaine de jours.
Quatre-vingts gardiens de la paix gardaient les issues, cependant que
d'autres agents accompagnaient des ouvriers à l'intérieur de l'immense
bâtiment. La police veillait, en effet, sur les travailleurs chargés de la
démolition. Protégés par les agents, les démolisseurs purent commencer leur
travail, malgré les menaces, les insultes et les vociférations de nombre
d'habitants. La police avait une autre mission à accomplir l'arrestation
d'un énergumène, Emmanuel-Léon Odoux, 47 ans, journalier, demeurant dans la
Cité, 73, rue Jeanne-d'Arc, qui, dimanche soir, avait blessé de deux coups
de couteau, à la gorge, dans les circonstances que nous avons relatées, sa
voisine Mme Hélène Royer, née Aubinet, 27 ans. Cet individu qui avait été
cerné par la police a été arrêté sans difficulté il a été envoyé au dépôt
par M. Frédérique, commissaire de police du quartier de la Gare.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Le nommé Désiré Caritey, journalier, âgé de quarante ans, demeurant rue Duméril, 17, marié et père de trois enfants, avait avec sa femme, avant-hier soir, une vive discussion pour un motif bien futile.
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de chiffonniers.
Bien que Sénèque ait dit « La colère est une courte folie », elle n'est pas toujours excusable, surtout lorsqu'elle se manifeste par des accès trop fréquents. C'est le cas de la nommée Augustine Couffier, âgée de trente-huit ans, ménagère, demeurant rue des Malmaisons.
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.