La statue de Jeanne d'Arc, dûe au sculpteur Chatrousse, installée boulevard Saint-Marcel n'est pas unique. Un second tirage est installé à la Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.
Alors que la voie de 15 mètres de large qui devait remplacer la ruelle des Reculettes dont la largeur variait de 2 à 7 mètres, aurait pu recevoir un autre nom, c'est sur l'insistance de la commission du vieux Paris pour conserver ce nom pittoresque cinq fois séculaire et sur l'intervention de M. Émile Deslandes conseiller municipal du XIIIè arrondissement que le conseil municipal de Paris décida, en 1930, de substituer simplement la dénomination de rue à celle de ruelle, pour constater cet élargissement décidé en 1910.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Il est certainement très malheureux que le veilleur de nuit Tisseur ait trouvé
une mort affreuse sous le marteau d'un inconnu, mais, d'après les renseignements
recueillis à la préfecture de police, la victime ne serait guère plus intéressante
que son assassin.
Lundi soir, on avait cru être sur la piste de l'auteur du crime, un jeune
homme aux mœurs inavouables, qui, à diverses reprises, avait été vu en compagnie
du veilleur et qui, samedi soir, était venu le trouver et était allé boire avec
lui. Ce jeune homme a été retrouvé et il a pu fournir des indications tellement
précises sur l'emploi de son temps qu'il a été reconnu innocent. Mais, en même
temps, il a pu donner des indications sur des individus de son espèce que fréquentait
le veilleur de nuit. Celui-ci menait une vie de débauche et attirait chez lui,
rue de Patay, des filles mineures et des jeunes gens.
M. Cochefert s'est rendu, hier matin, à la Morgue, et, dans les vêtements
du mort, il a trouvé des papiers établissant qu'il se nommait Charles Tisseur,
né à Abbeville en 1854, ancien garçon boulanger, ayant subi trois condamnations
en correctionnelle et une condamnation, par la cour d'assises de la Somme, à
huit ans de travaux forcés pour viol de ses deux filles. Une des malheureuses
est encore vivante.
La femme de Tisseur, qui habite Amiens, demanda et obtint le divorce. Après
sa condamnation, sa peine subie, Tisseur vint à Paris, ou il se fit marchand
des quatre saisons. Dans le jour, il poussait sa voiturette devant lui et, le
soir venu, il gardait des chantiers de démolitions ou des immeubles en construction.
On présume qu'il devait posséder un millier de francs d'économies. Cet argent
n'a point été retrouvé au domicile du veilleur, 111, rue de Patay.
Le vin triste - 1923
Le vin triste
Paris-Soir ― 2 décembre 1923
Avenue des Gobelins, en face du 51, des agents ont surpris
Marcel Popinel, demeurant en hôtel, rue Lebrun, qui avait percé un
fut de vin. Le pipeur a été conduit au commissariat de police du
quartier.
Faits divers
Sous la protection de la police, des ouvriers ont entrepris la démolition de la trop fameuse cité Jeanne-d'Arc - 1935
Sous la protection de la police, des ouvriers ont entrepris la
démolition de la trop fameuse cité Jeanne-d'Arc
Par la même occasion, les inspecteurs ont arrêté
Emmanuel-Léon Odoux, l'ivrogne qui dimanche avait blessé sa voisine de deux
coups de couteau.
Le Matin — 24 septembre 1935
La cité Jeanne-d'Arc était, hier matin, en état de siège. On sait que
cette cité, située entre la rue Nationale et la rue Jeanne-d'Arc, est
composée de plusieurs immeubles dont les logements sont devenus les plus
infects taudis que l'on puisse imaginer.
Depuis longtemps cet îlot a été déclaré d'une insalubrité totale et sa
démolition a été décidée. Il y a deux ans et demi, les locataires furent
invités à s'en aller, et touchèrent pour la plupart une indemnité.
Beaucoup d'entre eux obtempérèrent et vidèrent les lieux mais un curieux
phénomène se produisit alors bien que leurs locataires fussent partis, les
logements continuaient à être habités. La police ne fut pas longue à
comprendre au fur et à mesure que les premiers occupants partaient, d'autres
individus arrivaient, prenaient — à titre gratuit, bien entendu —possession
des logements et s'y installaient,
Il
s'agissait de personnages peu recommandables, de repris de justice, de
clochards, qui avaient ainsi résolu le problème du logement sans bourse
délier.
On se souvient d'ailleurs que l'an dernier, au 1er mai, la police eut
fort à faire pour réduire une bande de malfaiteurs qui s'y étaient réfugiés.
Hier matin commençaient les travaux de démolition, premiers travaux qui ne
comportent d'ailleurs que l'enlèvement des portes, des fenêtres, etc., et la
démolition des cloisons intérieures ces travaux ne dureront environ qu'une
dizaine de jours.
Quatre-vingts gardiens de la paix gardaient les issues, cependant que
d'autres agents accompagnaient des ouvriers à l'intérieur de l'immense
bâtiment. La police veillait, en effet, sur les travailleurs chargés de la
démolition. Protégés par les agents, les démolisseurs purent commencer leur
travail, malgré les menaces, les insultes et les vociférations de nombre
d'habitants. La police avait une autre mission à accomplir l'arrestation
d'un énergumène, Emmanuel-Léon Odoux, 47 ans, journalier, demeurant dans la
Cité, 73, rue Jeanne-d'Arc, qui, dimanche soir, avait blessé de deux coups
de couteau, à la gorge, dans les circonstances que nous avons relatées, sa
voisine Mme Hélène Royer, née Aubinet, 27 ans. Cet individu qui avait été
cerné par la police a été arrêté sans difficulté il a été envoyé au dépôt
par M. Frédérique, commissaire de police du quartier de la Gare.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, était avisé, il y a une quinzaine de jours, par des commerçants du quartier des Gobelins, qu'un ouvrier, occupé dans une usine voisine, vendait à vil prix des liqueurs et notamment de l'absinthe.