En 1863, le marché aux chevaux du boulebard de l'Hôpital se tenait le mercredi et le samedi de chaque semaine et le premier lundi de chaque mois.
L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement.
Mme Jeanne Vitrang, blanchisseuse 53, avenue de Choisy, constatait hier en
rentrant du lavoir, que la porte de son domicile avait été fracturée et son
logement cambriolé. Une montre, des billets de banque et du linge, le tout
représentant environ 2.000 francs, avaient disparu. Ayant appris par des voisins
qu'on avait vu rôder aux abords de la maison un manchot, la blanchisseuse rendit
au commissariat de police du quartier Maison-Blanche pour y porter plainte.
Des recherches furent entreprises aussitôt et bientôt on retrouvait le voleur
Léon Courtais, 60 ans, pensionnaire de l'hospice d'Ivry, fort occupé, dans un
débit voisin du lieu de ses exploits, « liquider » la partie monnayée de son
butin.
Le drame de la rue Gandon - 1894
Le drame de la rue Gandon
Le Radical — 3 décembre 1894
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
Faits divers
Les crimes d'un alcoolique - 1898
Les crimes d'un alcoolique
Le Figaro ― 31 juillet 1898
Un drame horrible s'est passé, l'avant-dernière nuit, rue des Malmaisons,
quartier de la Maison-Blanche.
La rue des Malmaisons, inconnue de bien des Parisiens, est située avenue
de Choisy, le long du chemin de fer de ceinture. À part quelques commerçants
de détail, elle est habitée presque exclusivement par des ménages de
chiffonniers.
Il y a trois ans, un nommé Émile Senftlebien, charretier, venait louer un
petit logement au n° 20 de cette rue. Il avait avec lui sa femme et une
fillette, la petite Emilienne, âgée alors de deux ans.
Paresseux, ivrogne, Senftleben, qui est âgé aujourd'hui d'une trentaine
d'années, laissait à sa femme le soin de pourvoir à l'existence de la
famille. Lui passait son temps et dépensait son argent, quand il en avait,
dans les cabarets du quartier. Quand il rentrait ivre, des scènes
éclataient. A plusieurs reprises, Senftleben menaça sa femme de « lui régler
son compte ».
Vendredi soir, l'ivrogne, arrivant de très méchante humeur, se mit en
rentrant à invectiver sa femme qui était couchée. Comme elle lui répondait,
il prit un couteau et se jeta sur elle. Elle sauta à bas du lit et une lutte
s'engagea. A bout de forces, et blessée d'un coup de couteau au poignet, la
malheureuse femme s'e sauva en chemise chez des voisins. Senftleben se mit
alors à tout briser dans la chambre. Puis, entendant sa fille qui, affolée,
poussait des cris, il tourna sa fureur contre elle et lui plongea son
couteau dans le ventre.
En voyant le sang couler, il eut sans doute une lueur de raison, car il
jeta son couteau et prit la fuite.
Les voisins arrivaient à ce moment. La petite Emilienne fut prise et
portée chez un médecin qui, après lui avoir donné les premiers soins, la fit
admettre à l'hôpital des Enfants-Malades. Sa blessure est des plus graves.
Quant à Senftleben, après avoir erré dans les rues du quartier jusqu'à
deux heures du matin, il a été, une fois dégrisé, pris d'un repentir tardif,
et il est venu se constituer prisonnier au poste de la Maison-Blanche.
M. Rocher, commissaire de police, l'a envoyé au Dépôt.
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.
Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.