Le groupe scolaire de la rue Fagon a été inauguré le 5 février 1899.
En mars 1897, M. Yendt, officier de paix, était nommé commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, en remplacement de M. Perruche, admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.
M. Remongin, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, a reçu,
hier matin, la visite d'un pauvre diable, vêtu de loques sordides, qui lui a
déclaré se nommer Charles-Camille Cuny, âgé de trente-sept ans, et être l'auteur
du crime de la rue des Plâtrières.
— J'ai reçu du ciel la mission de couper en morceaux tous les hommes
qui insulteraient le saint nom de Dieu, a-t-il dit, au magistrat.
Ce malheureux, qui est un pauvre déséquilibré, est en état de vagabondage. Il
a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt.
Perfectionniste - 1883
Perfectionniste !
Gil Blas — 5 aout 1883
M. V… employé du Chemin de fer d'Orléans, habitant rue Lahire, souffrait
depuis longtemps d'une maladie incurable.
Les douleurs qu'il endurait devinrent telles qu'il prit la résolution de se
suicider.
Hier soir, vers cinq heures, il rentra chez lui et, après s'être tiré
un coup de revolver dans la tête, il se pendit l'aide d'une corde au plafond de
sa chambre.
M. V… était âgé de trente-huit ans.
Faits divers
Un neveu qui se venge - 1895
Dans un bar de la place Pinel...
Un neveu qui se venge
Le Radical ― 3 avril 1895
Un journalier, Edmond Derbac, âgé de trente ans, demeurant en garni rue
de Charenton, venait se promener, hier soir, dans la rue de Campo-Formio,
où il est né et qu'il n'avait pas revue depuis plus de vingt ans.
Vers neuf heures, il entrait clans un bar de la place Pinel et engageait
la conversation avec un vieillard assis seul à une table. Le vieillard,
un chiffonnier, lui déclara qu'il habitait le quartier depuis plus de trente
ans, et qu'il s'appelait Louis Derbac.
— Mais alors vous êtes mon oncle, s'écria Edmond Derbac.
Et, dans un accès de fureur, il continua :
― Ah ! c'est toi, vieille canaille ! tu te rappelles les mauvais traitements
que tu me faisais subir ? Un jour tu m'aurais tué si on n'était arrivé
à mon secours !
En même temps, il se jetait sur son oncle qu'il renversait sur le sol,
le frappant avec rage à l'aide d'une des galoches de celui-ci dont il s'était
emparé.
Des consommateurs se jetèrent sur l'agresseur et le remirent aux mains
des gardiens de la paix, pendant que le vieillard, qui perdait son sang
en abondance, était transporté, sans connaissance, dans une pharmacie, où
on constata qu'il avait le crâne fracturé et l'épaule démise.
Le blessé, qui est âgé de soixante-dix ans, a été, après un premier pansement,
dirigé sur l'hôpital de la Pitié.
Son état, en raison de son grand âge, est des plus graves.
Quant à son neveu, après interrogatoire, il a été envoyé au Dépôt.
Fête des ouvriers souffleurs de verre
L'union des ouvriers souffleurs de verre au chalumeau invite les
membres de la corporation au banquet annuel suivi de bal, qui sera donné
samedi 6 avril 1895 à 7h ½ du soir, dans les salons Vianey 98, quai
de la Rapée.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.
Un incendie considérable s'est déclaré, hier soir, vers quatre heures, dans les magasins et hangars de M. Rouzé, grainetier, 197 et 199, avenue de Choisy.