La rue Damesme doit son nom au général Edouard-Adolphe-Déodat-Marie Damesme né en 1807 à Fontainebleau qui fut mortellement blessé lors les événements de juin 1848. Elle porte ce nom depuis 1868 et s'appelait auparavant rue du Bel-Air
Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Dion, cordonnier, âgé de soixante-cinq ans, demeurant 5, rue
des Cinq-Diamants, ne peut presque plus travailler à cause de sa
mauvaise vue aussi avait-il sollicité son inscription au bureau de
bienfaisance du treizième arrondissement.
Hier, un individu très correct, portant à la boutonnière le
ruban de la médaille militaire, se présentait chez le vieillard au
nom de la municipalité; il venait au sujet de la demande,
affirma-t-il, un supplément d'enquête étant nécessaire, et il lui
réclama certains papiers.
Pendant que M. Dion bouleversait tout chez lui pour trouver les
pièces réclamées, le faux inspecteur s'emparait des économies du
pauvre vieux, une somme de onze francs représentant le maigre gain
de sa semaine.
Ce n'est qu'après son départ que le cordonnier a constaté le vol
odieux dont il venait d'être victime. Il a été narrer sa
mésaventure à M. Pélatan, commissaire de police, qui fait
rechercher le malfaiteur. Celui-ci a déjà fait, de la même façon,
de nombreuses dupes dans le treizième arrondissement.
Un drame de la jalousie - 1905
Un drame de la jalousie
Le Temps — 25 juin 1904
Ce matin, à huit heures, un voiturier. Paul Perrotel, âgé de
quarante-cinq ans, demeurant 26, rue Bourgon, passait rue Abel-
Hovelacque, en compagnie d'une femme, la veuve Fléchel, âgée de
cinquante-cinq ans, avec laquelle il entretient des relations
intimes.
Leur conversation était très animée. Soudain Perrotel, qui était
porteur d'une canne à épée, en tira la lame et frappa la veuve
Fléchel dans le dos, la blessant grièvement. Puis il sortit de sa
poche un rasoir dont il tenta de se couper la gorge.
Des passants, intervenus immédiatement, firent donner des soins
aux deux blessés qui ont été ensuite transportés à l'hôpital
Cochin.
Faits divers
Un neveu qui se venge - 1895
Dans un bar de la place Pinel...
Un neveu qui se venge
Le Radical ― 3 avril 1895
Un journalier, Edmond Derbac, âgé de trente ans, demeurant en garni rue
de Charenton, venait se promener, hier soir, dans la rue de Campo-Formio,
où il est né et qu'il n'avait pas revue depuis plus de vingt ans.
Vers neuf heures, il entrait clans un bar de la place Pinel et engageait
la conversation avec un vieillard assis seul à une table. Le vieillard,
un chiffonnier, lui déclara qu'il habitait le quartier depuis plus de trente
ans, et qu'il s'appelait Louis Derbac.
— Mais alors vous êtes mon oncle, s'écria Edmond Derbac.
Et, dans un accès de fureur, il continua :
― Ah ! c'est toi, vieille canaille ! tu te rappelles les mauvais traitements
que tu me faisais subir ? Un jour tu m'aurais tué si on n'était arrivé
à mon secours !
En même temps, il se jetait sur son oncle qu'il renversait sur le sol,
le frappant avec rage à l'aide d'une des galoches de celui-ci dont il s'était
emparé.
Des consommateurs se jetèrent sur l'agresseur et le remirent aux mains
des gardiens de la paix, pendant que le vieillard, qui perdait son sang
en abondance, était transporté, sans connaissance, dans une pharmacie, où
on constata qu'il avait le crâne fracturé et l'épaule démise.
Le blessé, qui est âgé de soixante-dix ans, a été, après un premier pansement,
dirigé sur l'hôpital de la Pitié.
Son état, en raison de son grand âge, est des plus graves.
Quant à son neveu, après interrogatoire, il a été envoyé au Dépôt.
Fête des ouvriers souffleurs de verre
L'union des ouvriers souffleurs de verre au chalumeau invite les
membres de la corporation au banquet annuel suivi de bal, qui sera donné
samedi 6 avril 1895 à 7h ½ du soir, dans les salons Vianey 98, quai
de la Rapée.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.