Bobillot, héros du Tonkin, était prénommé Jules. La rue portant son nom est longue de 1.100 mètres.
Abel Hovelacque (1843-1896), linguiste et anthropologue, fut député du XIIIème arrondissement de 1889 à 1894. Il fut aussi président du conseil municipal de Paris en 1887-1888.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf.
Des enfants qui jouaient, hier, vers trois heures, dans le fossé des
fortifications, résolurent de faire une excursion dans les égouts qui traversent
l'avenue de Choisy.
A peine s'y étaient-ils engagés qu'ils reculèrent frappés d'épouvante. Le
cadavre d'un homme de quarante ans environ, moitié dévoré par les rats, barrait voie souterraine,
M. Siadoux, commissaire de police, informé, a commencé une enquête à l'effet
d'établir si l'on se trouve en présence d'un suicide ou d'un crime.
Le cadavre de l'inconnu transporté la Morgue.
Précoce voleur - 1896
Précoce voleur
La Lanterne ― 27 janvier 1896
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Faits divers
Un neveu qui se venge - 1895
Dans un bar de la place Pinel...
Un neveu qui se venge
Le Radical ― 3 avril 1895
Un journalier, Edmond Derbac, âgé de trente ans, demeurant en garni rue
de Charenton, venait se promener, hier soir, dans la rue de Campo-Formio,
où il est né et qu'il n'avait pas revue depuis plus de vingt ans.
Vers neuf heures, il entrait clans un bar de la place Pinel et engageait
la conversation avec un vieillard assis seul à une table. Le vieillard,
un chiffonnier, lui déclara qu'il habitait le quartier depuis plus de trente
ans, et qu'il s'appelait Louis Derbac.
— Mais alors vous êtes mon oncle, s'écria Edmond Derbac.
Et, dans un accès de fureur, il continua :
― Ah ! c'est toi, vieille canaille ! tu te rappelles les mauvais traitements
que tu me faisais subir ? Un jour tu m'aurais tué si on n'était arrivé
à mon secours !
En même temps, il se jetait sur son oncle qu'il renversait sur le sol,
le frappant avec rage à l'aide d'une des galoches de celui-ci dont il s'était
emparé.
Des consommateurs se jetèrent sur l'agresseur et le remirent aux mains
des gardiens de la paix, pendant que le vieillard, qui perdait son sang
en abondance, était transporté, sans connaissance, dans une pharmacie, où
on constata qu'il avait le crâne fracturé et l'épaule démise.
Le blessé, qui est âgé de soixante-dix ans, a été, après un premier pansement,
dirigé sur l'hôpital de la Pitié.
Son état, en raison de son grand âge, est des plus graves.
Quant à son neveu, après interrogatoire, il a été envoyé au Dépôt.
Fête des ouvriers souffleurs de verre
L'union des ouvriers souffleurs de verre au chalumeau invite les
membres de la corporation au banquet annuel suivi de bal, qui sera donné
samedi 6 avril 1895 à 7h ½ du soir, dans les salons Vianey 98, quai
de la Rapée.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.
Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur des environs.
Une dame Jacquinot, demeurant rue de Pantin à Aubervilliers, était venue hier soir, vers cinq heures et demie, voir sa mère, la dame Roux, qui habite rue Vandrezanne, 33.
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.