En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.
Le 27 juillet 1916, 724ème jour de guerre, un violent orage causait quelques dégâts au 1 de la ruelle des Reculettes et la foudre blessait légèrement aux jambes Mme Paris, une locataire du lieu.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
À minuit, rue du Château-des-Rentiers, numéro 58, Marie Mohnen,
âgée de 30 ans, domiciliée 90, rue Regnault, a, au cours d'une
discussion avec son amant, Adrien Deretmacher, âgé de 39 ans, été
frappée d'un coup de couteau par celui-ci.
Après pansement à l'hôpital de la Pitié, Mme Mohnen a pu
regagner son domicile.
Le meurtrier a été arrêté et mis à la disposition du commissaire
de police du quartier de la Gare.
Retour du théâtre - 1897
Retour du théâtre.
Le Journal — 27 mars 1897
Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale,
rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra
dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et
en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses
étalages.
Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du
1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer,
ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils
ont trouvées : environ 7,500 francs.
M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.
Faits divers
L'ami de « Nini La Pompe » - 1901
Rue Bobillot
L'ami de « Nini La Pompe »
Le Journal — 14 avril 1901
Un individu de mauvaise mine entrait hier soir, en compagnie d'une femme
connue, dans le quartier de la Gare, sous le sobriquet de « Nini la
Pompe », dans le débit de M. Antoine Falvine, marchand de vins, 2,
rue Bobillot
Le couple, après s'être attablé, consomma force petits verres, si bien
qu'à un moment, l'homme, surexcité, chercha querelle à sa compagne, une
violente discussion éclata bientôt. Tout à coup, l'ami de « Nini la
Pompe » saisit cette dernière et la précipita à travers la devanture
du débit.
La glace vola en éclats et la malheureuse alla s'affaler sur le sol,
couverte de blessures et criblée d'éclats de verre.
Le marchand de vins voulut intervenir, mais l'irascible consommateur,
retournant alors contre lui sa colère, le frappa violemment avec un emporte-pièce
dont il était porteur.
Puis il prit la fuite, poursuivi par les agents que l'on était allé prévenir.
On parvint à capturer le dangereux individu place d'Italie, après avoir
soutenu avec lui une lutte des plus mouvementées.
Les agents conduisirent leur capture au commissariat de M. Yendt,
à qui il déclara se nommer Antoine Calmeni.
N'ayant pu obtenir de lui l'adresse de son domicile, le magistrat le
fit enfermer dans la chambre de sûreté. Mais là, pris d'un accès de fureur
alcoolique, il se dévêtit complètement, jeta ses habits dans le baquet,
et complètement nu, se mit à arpenter sa cellule en poussant des cris qui
attirèrent les agents.
En les voyant, Calneni, dont l'exaspération était à son comble, saisit
un banc et le jeta à la tête d'un de ceux-ci, Pierre Perrichon, qui fut
grièvement atteint. Conduit dans une pharmacie, il y fut pansé et regagna
son domicile. Pendant ce temps, on ligotait Calmeni, que M. Yendt commissaire
de police, expédiait au Dépôt.
L'état de « Nini la Pompe » est assez grave.
Un proverbe dit que l'on se lasse de tout.
Ce n'est pas vrai pour la Tour Eiffel, qui voit tous les jours augmenter
le nombre de ses visiteurs ; on l'a vue, on la revoit et on y retournera
toujours avec le même plaisir.
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.
Il est certains quartiers excentriques de Paris où il est dangereux de s'aventurer passé minuit. Les rôdeurs et malfaiteurs de toute espèce s'y conduisent comme en pays conquis ils dévalisent sans vergogne le passant attardé et, si celui-ci leur oppose la moindre insistance, ils ont vite fait de lui imposer silence en le frappant avec leurs armes.