En 1890, la raffinerie de sucre Say, installée boulevard de la Gare, produisait 20.000 pains de sucre par jour soit 240.000 kilogrammes.
L'Eglise Sainte-Anne de la Maison Blanche, de style romano-byzantin, est due à l'architecte Bobin.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements.
Une jeune femme vêtue de haillons qui, depuis quelques instants, se livrait,
hier matin, place d'Italie, à d'inquiétantes excentricités, s'arrêta soudain
lorsqu'il y eut autour d'elle un cercle de badauds assez compact et rejetant ses
guenilles apparut bientôt sans voile. Un agent intervint, pour mettre fin au
scandale. Ce ne fut pas chose facile. L'inconnue se démena en effet et à coups
de dents, à coups de pied, tenta de se dégager. Elle fut enfin maîtrisée,
enveloppée dans une couverture et transportée au commissariat du passage
Sicault.
C'était une jeune femme, Octavie Liégard, âgée de vingt-trois ans, sans
domicile connu, que la misère avait rendue folle.
Elle a été envoyée à l'infirmerie spéciale du Dépôt par M. Simard,
commissaire de police du quartier.
Un drame boulevard d'Italie - 1894
Un drame boulevard d'Italie
Le Journal — 26 aout 1894
Une noce passait, hier, boulevard d'Italie se rendant à la mairie du
treizième arrondissement. Au moment où les fiancés allaient entrer dans le
monument, un coup de feu retentit : c'était un tout jeune homme, nommé Roche,
qui venait de se loger une balle dans la tête.
il avait' quelque temps avant, sollicité — vainement —la main de cette même
jeune fille qu'on allait marier.
Roche a été transporté à l'hôpital Cochin.
Son état est désespéré.
Faits divers
La bagarre de la cité Jeanne-d'Arc - 1902
La bagarre de la cité Jeanne-d’Arc
Le Figaro — 10 juillet 1902
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On
a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles
moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de
miséreux, de toute sorte.
Cette cité, qui se trouve au numéro 69 de la rue Jeanne-d'Arc, a pour
concierge un ancien gardien de la paix, Etienne Billot, qui a fort à faire
pour y maintenir la tranquillité, et surtout pour faire rentrer les loyers.
Mardi soir, propos du terme, de fortes, discussions s'étaient engagées et
une cinquantaine de personnes assiégeaient la loge du concierge. Menacé par
cette foule, Billot prit son revolver et fit feu. Un enfant, Édouard
Regnier, âgé de onze ans, demeurant 75, rue Jeanne d'Arc, fut atteint d'une
balle au ventre et on dût le transporter à l'hôpital Trousseau.
M. Rocher, commissaire de police, mît immédiatement Billot en état
d'arrestation. Aussitôt, la foule des locataires envahit de nouveau la loge,
voulant lyncher la femme du concierge et son fils Léopold, âgé de dix-neuf
ans. Ce dernier tira, lui aussi, un coup de revolver. Un des assaillants fut
touché à la cuisse. Mais il fut emmené par ses amis et on ignore son nom.
Le commissaire dut faire conduire Léopold Billot et sa mère au
commissariat et les faire protéger contre la foule de plus en plus
exaspérée. Il continue son enquête sur les causes de ce drame.
Communiqué
Nous apprenons que la fabrique de parfumeries « Kalodont » de F. A.
Sarg fils et Cie à Vienne, connue par tout le monde, a fait une agréable
surprise aux automobilistes venus à Vienne à l'occasion de la course
Paris-Vienne. Chacun des hôtes étrangers reçut une petite corbeille
charmante, garnie de spécialités de toilette à glycénine et de «
Kalodont », le dentifrice bien connu, cadeau certainement aussi bienvenu
que pratique.
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.